Le Sujet : Ce que je suis (cours sur la Conscience, l'Inconscient et le Désir)
Publié le 28/10/2011
Extrait du document
I. La conscience
Descartes, Hegel, Nietzche
La conscience est étymologiquement le « savoir de soi «. De quel savoir s’agit-il ? Qu’elle est son origine, sa nature, sa valeur, ses limites ?
A. La découverte de la conscience chez Descartes
1. La remise en question des fondements
Descartes a pour projet de remettre en question toutes les connaissances qu’il a acquises au cours de sa vie. C’est donc une démarche basée sur le doute, tout ce qui est douteux est considéré comme faux.
Les bases de la connaissance sont la perception par les sens et la raison, or :
- On peut toujours être trompé par les sens, en témoigne toutes sortes d’illusions, même
la conscience d’avoir un corps est douteuse à cause de l’argument du rêve. La perception est donc considérée comme fausse.
- « 2 et 2 font 4 dans un rêve comme dans la réalité « : cependant l’argument du malin génie, qui fait douter de la véracité de la raison, empêche de tenir pour sûr un raisonnement.
«
d’aucune chose matérielle, en sorte que ce moi, l’âme par laquelle je suis ce que je suis est
entièrement distinct du corps et même qu’elle est plus aisée à connaitre que lui.
»
La pensée est donc la conscience.
« Par le mot de penser j’entends tout ce qui se fait en nous tel que nous le percevons immédiatement
par nous même ; c’est pourquoi non seulement entendre, voir, imaginer, mais aussi sentir, est la
même chose ici que penser.
»
Toutes ces activités sont donc basées sur la conscience.
Il y aurait donc deux types de savoirs,
l’un douteux, extérieur, l’autre absolu, intérieur, sur l’étude de son âme.
Puisqu’il y a une identité
entre ce qui connait et ce qui est connu, disparait la représentation, forcément inexacte de l’objet
étudié.
L’âme peut donc être étudiée sans contraintes et sans erreur.
B. Valeur de la vie consciente
1. Un point de vue fondamental
Partis de ce postulat, les philosophes classiques utiliseront sans remettre en question la
conscience en tant que pensée.
Ainsi pour Hegel :
« Les choses de la nature n’existe que d’une seule façon, l’homme parce qu’il est esprit à une double
existence : il existe d’une part comme les choses de la nature mais d’autre part, il existe aussi pour
soi.
Il pense et n’est esprit que par cette activité qui constitue un être pour soi.
»
Cette conscience d’exister est donc le propre de l’homme.
Elle est la garantie de son
indépendance, de sa liberté, mais aussi de son égoïsme et de son égocentrisme.
2. Un début de remise en question
A partir du XIXème siècle, s’opère une remise en cause des abus de ce principe.
Pour
Nietzche, on peut penser sans en avoir conscience.
Il préfigure ainsi l’inconscient.
De plus cette
conscience s’est développée pour la communication seule, pour prendre conscience d’un besoin, elle
a donc une origine sociale qui s’explique par l’impossibilité pour l’homme de survivre seul dans la
nature.
C’est un symptôme de l’affaiblissement de la vie.
Ensuite, cette conscience n’est basée que
sur un instinct de groupe, elle fait oublier en réalité le soi.
La conscience est relative aux autres
membres du groupe, elle n’a pas d’essence chez l’individu unique.
Enfin cette conscience est même
dangereuse car elle écrase l’originalité individuelle, car seul le groupe peut survivre.
II. L’inconscient
Nietzche, Freud, Sartre
Il faut distinguer inconscient physique et psychique.
Le premier est reconnu par tous, car
l’être humain admet ne pas avoir le contrôle absolu de son corps.
L’inconscient psychique est lui nié
par les philosophes classiques, il faudra attendre Nietzche et surtout Freud pour élaborer une
philosophie admettant son existence par l’intermédiaire d’une science, la psychanalyse.
Il faut.
»
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