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Le Stoïcisme (analyse et critique de la doctrine)

Publié le 12/02/2016

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La position des stoïciens est apparemment assez ambiguë. D'un côté, ils affirment que ce sont les passions qui troublent l'âme et la conduisent à désirer ce qui ne dépend pas de la volonté.

 

D'un autre côté, ils admettent que tout ce qui est, est voulu par la providence divine. Donc, en toute logique, le sage devrait également accepter l'existence des passions et non les combattre. Mais ces passions ont peut-être pour origine l'inadéquation entre nature et raison. En effet, ainsi que le pense Kant, l'homme est sorti de

l'état de nature, et toute l'histoire de la civilisation ne serait qu'une suite de tâtonnements pour retrouver cet état. A cette différence près que n'étant plus soumis à l'instinct, il ne suivrait plus alors que les lumières de la raison. Cela signifie donc qu’il est juste de penser qu'il faut se conformer à l'ordre du monde (dont la raison fait partie) sans pour autant croire, et ce serait effectivement mal comprendre la doctrine stoïcienne, que l'homme doive se contenter d'accepter passivement son sort.

« L'hom me ne s'est jamais conformé à l'ordre du monde •U·H• Aux origines de l'humanité, les hommes étaient déjà des inventeurs d'outils destinés à maîtriser, puis à transformer la nature.

Magie, religion, science, philosophie visent à changer l'ordre des choses.

L'homme s'adapte en transformant le milieu naturel P artout l'homme a laissé des traces de son évolution cu ltu ­ relle.

Ces traces sont au­ tant de modelages, de modifications qui témoi­ gnent de sa volonté de •les philosophes n'ont fait qu'Interpréter le monde de diverses manières; ce qui importe, c'est de le trans­ former .• Karl Marx.

Thèses sur Feuerbach maîtriser la nature , mais également de l 'humani­ ser.

L'ordre du monde doit être à 1 'image de l'homme.

En témoignent les peintures rupestres, les champs de menhirs , la maîtrise des cours d 'eau, les constructions portuaires , etc.

La magie permet d'avoir une em­ prise sur les choses M arcel Mauss , dans Esquisse d'une théo­ rie générale de la magie , montre gue la magie repose sur la croyance en 1' efficacité réelle de ce rtaines pratiques oc­ cultes.

Si, de fait, elle n 'agit gue sur les esprits de ceux qui y croient , elle exprime bien une vo lonté ancestrale de l'homme de modifier l e cours naturel des évé nements.

Il n'est pas dans la nature de l'homme d'accepter son destin S chopenhauer a bien mis en évi­ dence le fait gue la reli­ gion a pour première fonction de soulager l'homme en lui pro­ mettant une vie bien­ heureuse après la mort.

Ici-bas, l'homme n'ad­ met pas la souffrance , l'injustice.

L'homme de science lutte contre la maladie, la mort, les périls naturels.

Le phi ­ losophe se refuse â prendre pour fait acquis la corruption du genre humain.

Toute l'histoire de l'humanité en témoigne: il n'est pas dans la nature de l'homme de se conformer à un ordre si contraire â ses exigences de vie.

L'homme sait qu'il est le seu l maître de son destin.. »

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