LE STOICISME

L’origine :

Le stoïcisme, contrairement à la plupart des doctrines philosophiques, tire son nom grec de l'endroit où son enseignement s'est d'abord fait et non du nom de son fondateur ou de son concept central. En effet, la « Stoa poikilê « est un portique de l’Agora à Athènes où les Stoïciens se réunissaient et enseignaient. De plus, il ne prend pas sa source sur un texte fondateur ou encore un homme supérieur comme l'épicurisme ; c'est pourquoi chaque enseignant a développé son propre aspect de la philosophie, tout en restant dans le cadre d'une certaine doctrine.

Le fondateur de l'école stoïcienne est Zénon de Kition, qui a vécu à la fin du IVe siècle av. J.- C.. Cléante puis Chrysippe, au milieu du IIIe siècle, lui ont donné un nouvel élan. Par la suite, la doctrine est toujours vivante et très bien représentée dans l'Empire romain au Ier et au IIe siècles après J.-C., aussi bien par des penseurs qui écrivent en grec (Épictète et Marc Aurèle) qu'en latin (Sénèque). Ces derniers auteurs sont les seuls dont nous possédons les œuvres complètes. Leur plume nous prouve qu’ils s’agissait d’esprits puissants et originaux dont les écrits ont marqué l’histoire occidentale jusqu’à aujourd’hui. Mais comment ?

La doctrine :

On peut résumer cette doctrine à l’idée qu’il faut « vivre en accord avec la nature « et la raison pour atteindre la sagesse et le bonheur. Son nom renvoie à l’aspect moral de cette philosophie : on entend en effet par stoïcisme une attitude caractérisée par l’indifférence à la douleur (soit l’ataraxie, c’est à dire l’absence de troubles, de passions) et le courage face aux difficultés de l’existence puisque, selon ses disciples, l’homme doit accepter son destin car tout ce qui arrive doit nécessairement se produire. Très souvent, cette doctrine est citée comme étant la grande rivale de l’épicurisme, l’école d’Epicure.

Le point de vue de Sénèque (4 av. JC-65 ap. JC) :

Sénèque estime que la valeur de la vie n’est jamais matérielle. Ce stoïcien romain célèbre montre la laideur de la condition humaine lorsqu’elle s’adonne aux vices et aux passions. Il a une aversion pour la violence et un amour du bien.