LE STATUT DE LA VÉRITÉ SCIENTIFIQUE
Publié le 25/03/2015
Extrait du document
— On remarquera que le premier paragraphe de la copie ne remplit pas réellement son rôle d'introduction. Le sujet semble supposé connu, et l'on propose d'emblée les diffé¬rentes articulations de la réflexion, alors même que la ques¬tion n'a été ni présentée ni analysée. C'est d'ailleurs à peu près le seul reproche d'ordre méthodologique que l'on puisse faire à la copie, qui est par ailleurs bien construite, claire, rigoureuse, et surtout très dense.
— La définition des différents critères de validité d'une théorie scientifique est menée avec beaucoup de sûreté et de rigueur. L'auteur de la copie s'est attaché à la fois à la pré-cision des termes et à la rigueur du propos. La densité des analyses fait quelquefois regretter un manque de dévelop-pement sur tel ou tel point (voir par exemple l'allusion aux « modèles mathématiques «).
— Le rapport entre la théorie comme « anticipation « du fait et sa vérification pratique, qui souvent survient bien après, est précisé avec une grande netteté et très bien illustré. De même, l'étude de la relation entre une théorie.et le système de références qui la valide ou en délimite les conditions d'appli¬cation, est très bien conduite.
«
lités en pleine expansion), physiques ...
Il nous faudra
nous référer aux différents fondements de cet
assem
blage cohérent d'idées scientifiques que constitue une
théorie,
à l'importance des systèmes de références (pour
les théories étayées
d'un fait directement observable),
10 et dans un dernier temps aux limites de la théorie et
à ses applications (concrètes ou abstraites).
Certaines théories sont directement déduites
d'expé
riences qui peuvent être répétées dans les mêmes
conditions; ce qui exclut l'association succès-hasard
15 (ou coup de chance).
Il est certain que les erreurs, qui
conduiraient à la conclusion que la théorie est fausse,
ne sont dues qu'à
un matériel défectueux, une mau
vaise utilisation des instruments de l'expérimentateur
ou encore à l'imprécision des mesures.
Ces erreurs
20 peuvent être facilement effacées par un changement
quelconque affectant
le manipulateur ou le matériel.
Par conséquent, la théorie qui découle directement des
faits expérimentaux peut être considérée comme vraie,
au lieu et
à l'instant où elle est vérifiable.
C'est le cas
25 de la gravitation universelle découverte par Newton.
Les théories précédentes que
l'on peut qualifier de
théories primaires (ou théories de base) sont souvent
généralisées; ainsi débute l'ère des théories indirectes,
fondées au moyen de raisonnements, et qui procurent
30 des « modèles mathématiques » où la théorie n'est
plu-s vérifiable expérimentalement à l'instant de sa
création.
Les raisonnements qui aboutissent
à l'élaboration
de
ce type de théories sont : soit un mode de raison-
35 nement par intuition, le chercheur, qui n'est plus le
bricoleur de jadis, mais un théoricien qui avance par
intuition (méthode de progression des
mathéma
tiques), soit un mode de raisonnement par analogie
qui consiste en une association de
deux idées, de deux
40 faits qui, a priori, possèdent un grand nombre de
caractères communs
et dont l'assimilation paraît
logique.
Ces théories ne sont apparemment pas justes ni
fausses non plus dans la mesure
où les « faits mathé-
45 matiques » (prévus) précèdent les faits observés qui
- 71 -.
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