Le sentiment de notre dignité personnelle implique-t-il que nous n'ayons de devoirs que vis-à-vis de nous-mêmes ?
Publié le 27/02/2008
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3) Les limites de la discussion se
trouvent précisées de deux manières : d'abord ainsi que nous l'avons observé, il
n'y a pas lieu de déterminer « autre que nous-mêmes » ; de ce côté (réserve
faite des règles relatives à la recherche des idées, au plan et à la
composition), l'extension du débat n'aurait donc rien de limitatif. Mais, au
point où nous en sommes, il est normal et même nécessaire de s'en tenir à
l'hypothèse dans sa forme négative : ce qu'on demande, c'est s'il est possible
de déduire du sentiment de la dignité personnelle d'autres devoirs que les
devoirs individuels, ou si l'analyse rationnelle de la dignité personnelle
enferme fatalement celui qui l'adopte comme règle de vie dans les limites de son
moi. En d'autres termes, si l'on s'en tient au texte, le schème de la réponse à
donner est une alternative : oui (c'est-à-dire devoirs exclusivement
individuels) ou non (c'est-à-dire devoirs non exclusivement individuels) étant
entendu que, dans ce dernier cas, il n'est pas obligatoire de préciser quels
sont ces devoirs et à qui ou à quoi ils se réfèrent. C'est seulement par rapport
à la recherche des idées et à la construction du plan que l'on pourra être amené
à monnayer en déterminations positives (devoirs, envers les semblables, envers
la société, envers le vrai,.etc.) la formule négative (pas seulement envers
soi-même). Ce sera, par exemple, le cas si, après avoir montré que le sentiment
de la dignité personnelle n'enferme pas nécessairement l'individu en lui-même,
ou désire trouver une confirmation de la thèse admise. ? D'autre part, la
discussion se trouve centrée sur la question des devoirs. A partir du sentiment
de la dignité personnelle, on pourrait probablement déduire des droits
revendicables sur autrui ou sur la société. Mais ici, il n'est question que de
devoirs.
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