Le sentiment de l'honneur — La dignité personnelle ?
Publié le 10/06/2009
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LE SENTIMENT DE LA VALEUR DE LA PERSONNE Si la valeur de la personne contient la règle de la moralité et si cette règle est une forme qui ne peut, pour des raisons empiriques, être toujours actuellement dans la conscience, il doit exister une vertu qui en médiatise l'exercice, un sentiment qui la contienne. LE SENTIMENT DE L'HONNEUR Ce sentiment ne peut pas être l'honneur. Quoi qu'en ait pensé VIGNY qui aurait voulu fonder une éthique sur l'honneur, l'honneur est un sentiment immoral. Être honoré, cela signifie être payé, recevoir la considération et les égards qui s'attachent au rang dans une société considérée. Par suite avoir de l'honneur n'est rien d'autre que de s'attacher à mériter les honneurs que l'on reçoit. On conçoit que le contenu même de l'honneur ait varié selon les époques et les sociétés. Le sentiment de l'honneur ne consiste donc pas à respecter le sujet de la moralité en soi, mais à estimer l'individu que l'on est selon l'estime d'autrui. Il mène à une complète hétéronomie, génératrice d'actes absurdes et à proscrire, comme le duel ou le suicide d'honneur.
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