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Le savoir n'est-il facteur que de progrès ?

Publié le 10/12/2009

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Le progrès est une condition nécessaire au progrès si on entend par savoir chercher à évoluer vers la liberté ou vers de nouvelles découvertes, c'est-à-dire que comprendre et savoir serait un moyen de libération pour l’homme. En effet, on peut considérer que sans connaissance, l’homme serait encore dépendant de forces qu’il ne maîtrise pas comme les superstitions ; le superstitieux n’agit pas de la même manière que celui qui vit rationnellement. Savoir que la foudre est un phénomène électromagnétique, ce n’est plus y voir un signe de la colère divine comme il était fréquent dans beaucoup d’esprits durant l’antiquité. Ainsi, sans le savoir, nous n’aurions pas pu prouver que la Terre tournait autour du soleil comme l’affirmait Galilée et non comme le croyait les savants de son époque.   

« Nous pouvons considérer que le progrès dans le sens de progrès technique peut être néfaste pour l'homme et lemener à sa destruction, en ce sens le savoir, c'est-à-dire la connaissance reste insuffisant pour mener au véritableprogrès entendu par progrès moral qui serait pour, en faveur de l'homme.

Nous pouvons citer l'exemple des armes deguerre telles la bombe atomique ou les chambres à gaz utilisées lors de la seconde guerre mondiale, qui sont en soides avancées technologiques, la bombe atomique étant à l'origine de nombreuses découvertes chimiques mais quisont créés en vue de la destruction de l'homme.Cependant, on ne peut pas toujours prévoir l'ampleur que prendra une découverte scientifique.

Aujourd'hui, onpourrait citer l'exemple du transgénique (O.G.M.= Organisme Génétiquement Modifié) qui apparaît comme un progrèsscientifico-technique mais qui cependant n'en est pas un en soi moralement car ces doutes existent quant auxrisques qu'il comporte.

Le progrès est ici du à un savoir qui a été mal utilisé.

Si par savoir, on entend chercher àévoluer dans sa pensée pour aller vers la liberté et la vérité, là le savoir est facteur de progrès mais si on entendseulement par savoir emmagasiner des informations, accepter les arguments d'autorité pour ne les retransmettreque dans un but de persuasion ou de manipulation, alors, le savoir en lui-même reste insuffisant au progrès.Les sophistes travaillaient dans ce sens insuffisant du savoir, ils se présentaient comme maîtres du savoir, vendantleur savoir, leur enseignement, leur « art de bien parler ».Cependant ce savoir ne mène pas au progrès puisque pour eux l'important n'est pas d'aller vers la liberté, c'est-à-dire évoluer dans leur pensée pour arriver à la vérité mais ils cherchent simplement à persuader, « art » qu'ilsenseignent à leu élève, persuader en jouant sur les sentiments.Nous pouvons citer comme exemple l'élève à qui on inculque des formules, des mots sans réellement s'occuper s'ilfonde par lui-même un raisonnement, s'il est capable de se fixer des règles à lui-même et de les respecter, d'êtreautonome ; on attend de l'élève qu'il sache répéter ce qu'on lui a dit sans s'attarder sur le ses réel du savoir.Le savoir qui est une condition nécessaire au progrès reste tout de même insuffisant.

Qu'est ce qui permet de fairela part entre ce savoir qui est une condition au progrès et ce progrès qui peut être néfaste à l'homme ?Ne faut-il pas que la raison mène le savoir pour que le progrès soit en faveur de l'homme ? Le savoir peut être facteur de progrès si l'on utilise sa raison pour évoluer et donc progresser vers la libertéet la vérité, et le bien être de l'humanité.Si par savoir, on entend chercher à évoluer dans sa pensée, c'est-à-dire utiliser sa raison pour évoluer en soi-même, progresser pour soi vers la liberté et la vérité, là le savoir est facteur est de progrès.On peut citer par exemple Descartes qui par sa décision de douter de tout, c'est-à-dire détruire ses bases nonfondées, se libérer de ses préjugés reçus dans son enfance souhaite ainsi fonder son savoir sur un « roc » quirésiste au doute et devient par là libre ( cogito ).

Ainsi, Descartes a appris après avoir douté et prouvé l'existence du monde extérieur, l'existence de Dieu ou encore des vérités rationnelles.

Par cet acte de libération, Descartesrefonde le savoir sur de nouvelles et réelles bases montrant une évolution, un progrès dans sa pensée.

A partir dece nouveau savoir sans aucun préjugé, il pourra progresser pour le bien de l'humanité.

Nous pouvons citer l'exemplede l'homme qui a de nombreux préjugés ; s'il doutait de ses idées préconçues, il deviendrait libre dans sa pensée etprogresserait par rapport à son état de départ.Par ailleurs, le progrès ne s'acquiert que si on a un réel désir de savoir.

En effet, si l'on n'a pas le désir de savoir,selon Socrate, on ne peut pas progresser vers la liberté, le savoir essentiellement n'est pas quelque chose que l'onpossède mais on n'a de relation réelle avec le savoir que par le manque.

Selon Socrate, le désir est l'articulation desdeux versants de la maïeutique qui consiste à faire accoucher non les corps mais les esprits de leur savoir.

Ainsi lesavoir, s'il est motivé par un désir maîtrisé est essentiel et à l'origine du progrès sur soi-même et pour l'humanité engénéral.

Nous pouvons prendre pour exemple l'élève qui s'il n'a pas le désir de savoir et de connaître ne progressepas vers le savoir.Non seulement il faut avoir le désir de savoir mais il faut ensuite bien user de ce savoir, si l'on entend par savoir,progresser moralement vers la liberté ou vers le bien-être de l'homme, c'est-à-dire que l'on peut choisir de faire lebien par la libre disposition de nos volontés.

Ainsi, cela consiste à dire que pour progresser il faut avoir le désir desavoir mais aussi bien user de ce savoir ; on rejoint par là la générosité de Descartes qui réconcilie la connaissanceet les sentiments pour progresser en soi et pour les autres.En bien usant de son savoir et de sa connaissance, on peut améliorer les conditions de vie des hommes ; on peutciter la recherche scientifique pour les vaccins qui fait progresser l'espérance de vie ainsi que la découverte desantibiotiques.

On progresse ainsi vers le bien-être de l'homme même si on est parfois amener à se demander si lesavoir et la technologie ne nous dépasse pas parfois, et dans ce cas, peut-on bien user de ce qui nous dépasse ?. »

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