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Le sacré et le profane

Publié le 23/09/2013

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Eliade De Mircea Eliade, on peut dire qu'il appartient à l'ADN de l'école pratique, c'est donc avec un intérêt et une attention toute particulière que nous nous étudierons son propos. Son OEuvre reflète sinon des intérêts variés au moins une approche transversale et pluridisciplinaire du fait religieux. Car si il est surtout considéré comme l'un des fondateurs de l'histoire moderne des religions (qu'il a enseigné d'abord à l'EPHE à l'invitation de Dumézil puis à Chicago ou il dirigera la chaire concernée) ou il s'est illustré par son approche comparée des religions et des mythes. Il est possible d'extraire de ses travaux une dimension indubitablement linguistique, philologique, anthropologique ou encore philosophique et ici plus particulièrement phénoménologique. Intégrer et rattacher la pluralité des domaines d'investigation de l'auteur à l'oeuvre sans pour autant l'y réduire nous paraît donner un sens tout particulier à sa lecture. Il y a notamment quelque chose dans la forme et la légèreté de l'écriture d'Eliade à mettre en parallèle avec son activité moins connue de romancier, loin du rigorisme de certaines lectures académique, allusif il donne souvent plus à voir qu'il ne décrit. Ce qu'on peut identifier comme un parti pris méthodologique ne manquera dailleurs pas de lui être reproché par ses détracteurs tel Daniel Dubuisson dans « Impostures et pseudo-science. L'oeuvre de Mircea Eliade « sur lequel nous reviendrons bien sûr en conclusion. « Le sacré et le profane « dont nous nous employons à fournir ici l'analyse à été écrit après «  le mythe de l'éternel retour « et les « techniques de l'extase « ainsi qu' « a propos du symbolisme du centre « dont il reprends un grand nombre d'éléments théoriques propre à la question de l'espace sacré et de la position anthropologique relative à sa manifestation mais aussi et surtout à la suite de son « Traité d'histoire des religions « dont il constitue une introduction, ainsi qu'a l'étude de la phénoménologie du fait religieux. En effet dans la continuité d'un Rudolph Otto ce qui intéresse ici Eliade et dont il veut saisir la spécificité ne constitue pas tant les idées de dieu et de la religion mais les modalités de l'expérience religieuse elles-mêmes. L'auteur emprunte notamment à Otto le caractère « tout autre « c'est-à-dire  « ganz andere « du sacré. Celui-ci nous dit il se manifeste toujours comme une réalité d'un tout autre ordre que les réalités naturelles. Mais il tente de percevoir le phénomène du sacré dans sa totalité et non plus seulement dans ce qu'il comporte d'irrationnel et de rationnel car affirme t'il « la première définition du sacré c'est qu'il s'oppose au profane « . Raison d'être de l'intitulé de l'ouvrage. Qui correspondent de prime abord à deux modalités d'être au monde la première qui serait le propre de l'homoreligousious commun dans les sociétés « traditionnelles et orientales « et la seconde de l'homme moderne occidental qui croit évoluer dans un monde qui n'est plus mu par l'organisation religieuse. En opposant ces deux valeurs il s'agit de proposer une lecture socio historique de l'impact de l'évolution du rapport du fait religieux en soulignant l'appauvrissement entrainé par la sécularisation d'un comportement religieux, et non se defends l'auteur de faire l'apologie d'un homme religieux archaïque ce qui conduirait a sombrer dans une forme de folklorisation mais de comprendre dans un premier temps comment se construit la logique de la construction de son monde dont la croyance pose un centre, en comprendre la symbolique plutôt que de chercher à la démystifier. Nous aurions pu construire notre analyse en nous contentant d'isoler les concepts clefs de l'oeuvre pour en présenter les saillances, toutefois il faut reconnaitre à Eliade dans sa volonté d'etre synthétique comme dans la manière d'amener son propos une efficacité et une cohérence certaine aussi nous semble t-il pertinent de réaliser cette critique en nous appuyant sur l'ossature de l'ouvrage lequel se décompose en quatre parties. Dans la première « L'espace sacré et la sacralisation du monde « il sera d'abord question d'amener le concept angulaire de « Hiérophanie « c'est adire de phénoménologie du sacré et son impact dans la l'organisation cosmogonique et concrète du monde et la place de l'individu dans celui ci ce qui nous conduira a utiliser cette fois Axis et Imago Mundi qui supposent la necessité de l'etablissement d'un centre et la conception/construction du monde terrestre en reflet de l'image du cosmos.. En second lieu nous nous intéresserons à la question de l'opposition du jeu des temporalités sacrés et profane , circularité et linéarité, le temps des mythes et celui de l'histoire nous parlerons également de la nostalgie de l'eternité. En un troisieme temps nous tacherons de decrypter ce que l'auteur appelle la religion cosmique en étudiant la manière dont pour lui la constitution des symboles puis des mythes permettent conduisent à la sacralisation du monde. Enfin de cette sacralisation du monde nous arriverons à la question de la sanctification de la vie c'est-à-dire la façon pour Eliade dont elle se « cosmise « puis construit sous la double modalité de l'exitence humaine et transhumaine . Cela nous conduira à nous pencher sur l'importance des rites de passages. Cependant et nous le commenterons l'auteur ne s'arrête pas tout fait là, car si en théorie tout semble opposer l'homme areligieux de l'homme religieux dans les faits le premier conserve à son insu des traces de comportement du second. Espace sacré et sacralisation du monde Comme nous l'avons brièvement évoqué en introduction il s'agit pour Eliade d'identifier deux modes d'être au monde et ici d'expériences qualitativement différentes de l'espace. Si cela implique de comprendre quelle est la perception de celui-ci par l'homme qui refuse la sacralité du monde  « qui assume uniquement une expérience profane purifiée de toute présupposition religieuse «, très vite l'auteur nous avertit qu'une expérience véritablement profane de de l'espace n'existe pas à l'état pur. Pour l'homme, l'espace n'est pas homogène il présente des ruptures, des cassures il y a des portions d'espace qualitativement différentes des autres. Cette non-homog&eacut...

« En opposant ces deux valeurs il s’agit de proposer une lecture socio historique de l’impact de l’évolution du rapport du fait religieux en soulignant l’appauvrissement entrainé par la sécularisation d’un comportement religieux, et non se defends l’auteur de faire l’apologie d’un homme religieux archaïque ce qui conduirait a sombrer dans une forme de folklorisation mais de comprendre dans un premier temps comment se construit la logique de la construction de son monde dont la croyance pose un centre, en comprendre la symbolique plutôt que de chercher à la démystifier.

Nous aurions pu construire notre analyse en nous contentant d’isoler les concepts clefs de l’œuvre pour en présenter les saillances, toutefois il faut reconnaitre à Eliade dans sa volonté d’etre synthétique comme dans la manière d’amener son propos une efficacité et une cohérence certaine aussi nous semble t-il pertinent de réaliser cette critique en nous appuyant sur l’ossature de l’ouvrage lequel se décompose en quatre parties.

Dans la première » L’espace sacré et la sacralisation du monde » il sera d’abord question d’amener le concept angulaire de « Hiérophanie » c’est adire de phénoménologie du sacré et son impact dans la l’organisation cosmogonique et concrète du monde et la place de l’individu dans celui ci ce qui nous conduira a utiliser cette fois Axis et Imago Mundi qui supposent la necessité de l’etablissement d’un centre et la conception/construction du monde terrestre en reflet de l’image du cosmos..

En second lieu nous nous intéresserons à la question de l’opposition du jeu des temporalités sacrés et profane , circularité et linéarité, le temps des mythes et celui de l’histoire nous parlerons également de la nostalgie de l’eternité.

En un troisieme temps nous tacherons de decrypter ce que l’auteur appelle la religion cosmique en étudiant la manière dont pour lui la constitution des symboles puis des mythes permettent conduisent à la sacralisation du monde.

Enfin de cette sacralisation du monde nous arriverons à la question de la sanctification de la vie c’est-à-dire la façon pour Eliade dont elle se « cosmise » puis construit sous la double modalité de l’exitence humaine et transhumaine .

Cela nous conduira à nous pencher sur l’importance des rites de passages.

Cependant et nous le commenterons l’auteur ne s’arrête pas tout fait là, car si en théorie tout semble opposer l’homme areligieux de l’homme religieux dans les faits le premier conserve à son insu des traces de comportement du second. Espace sacré et sacralisation du monde Comme nous l’avons brièvement évoqué en introduction il s’agit pour Eliade d’identifier deux modes d’être au monde et ici d’expériences qualitativement différentes de l’espace.

Si cela implique de comprendre quelle est la perception de celui-ci par l’homme qui refuse la sacralité du monde « qui assume uniquement une expérience profane purifiée de toute présupposition religieuse », très vite l’auteur nous avertit qu’une expérience véritablement profane de de l’espace n’existe pas à l’état pur.

Pour l’homme, l’espace n’est pas homogène il présente des ruptures, des cassures il y a des portions d’espace qualitativement différentes des autres.

Cette non-homogénéité est traduite par l’expérience entre l’espace sacré et tout le reste, l’étendue informe qu’il entoure « pour vivre dans le monde, il faut le fonder, et aucun monde ne peut naître dans le chaos de l’homogénéité et de la relativité de l’espace profane.

» Cette rupture dans l’espace sacré permet d’introduire un point fixe a partir duquel seulement il devient possible de s’orienter.

Rien ne peut commencer sans orientation préalable, la découverte de cette irruption du sacré dans l’espace jusqu’ alors homogène et neutre revient à créer le monde.. »

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