Le sacré et le profane
Publié le 23/09/2013
Extrait du document
«
En opposant ces deux valeurs il s’agit de proposer une lecture socio historique de l’impact de
l’évolution du rapport du fait religieux en soulignant l’appauvrissement entrainé par la
sécularisation d’un comportement religieux, et non se defends l’auteur de faire l’apologie
d’un homme religieux archaïque ce qui conduirait a sombrer dans une forme de folklorisation
mais de comprendre dans un premier temps comment se construit la logique de la
construction de son monde dont la croyance pose un centre, en comprendre la symbolique
plutôt que de chercher à la démystifier.
Nous aurions pu construire notre analyse en nous contentant d’isoler les concepts clefs de
l’œuvre pour en présenter les saillances, toutefois il faut reconnaitre à Eliade dans sa volonté
d’etre synthétique comme dans la manière d’amener son propos une efficacité et une
cohérence certaine aussi nous semble t-il pertinent de réaliser cette critique en nous appuyant
sur l’ossature de l’ouvrage lequel se décompose en quatre parties.
Dans la première »
L’espace sacré et la sacralisation du monde » il sera d’abord question d’amener le concept
angulaire de « Hiérophanie » c’est adire de phénoménologie du sacré et son impact dans la
l’organisation cosmogonique et concrète du monde et la place de l’individu dans celui ci ce
qui nous conduira a utiliser cette fois Axis et Imago Mundi qui supposent la necessité de
l’etablissement d’un centre et la conception/construction du monde terrestre en reflet de
l’image du cosmos..
En second lieu nous nous intéresserons à la question de l’opposition du
jeu des temporalités sacrés et profane , circularité et linéarité, le temps des mythes et celui de
l’histoire nous parlerons également de la nostalgie de l’eternité.
En un troisieme temps nous
tacherons de decrypter ce que l’auteur appelle la religion cosmique en étudiant la manière
dont pour lui la constitution des symboles puis des mythes permettent conduisent à la
sacralisation du monde.
Enfin de cette sacralisation du monde nous arriverons à la question de
la sanctification de la vie c’est-à-dire la façon pour Eliade dont elle se « cosmise » puis
construit sous la double modalité de l’exitence humaine et transhumaine .
Cela nous conduira
à nous pencher sur l’importance des rites de passages.
Cependant et nous le commenterons
l’auteur ne s’arrête pas tout fait là, car si en théorie tout semble opposer l’homme areligieux
de l’homme religieux dans les faits le premier conserve à son insu des traces de comportement
du second.
Espace sacré et sacralisation du monde
Comme nous l’avons brièvement évoqué en introduction il s’agit pour Eliade d’identifier
deux modes d’être au monde et ici d’expériences qualitativement différentes de l’espace.
Si
cela implique de comprendre quelle est la perception de celui-ci par l’homme qui refuse la
sacralité du monde « qui assume uniquement une expérience profane purifiée de toute
présupposition religieuse », très vite l’auteur nous avertit qu’une expérience véritablement
profane de de l’espace n’existe pas à l’état pur.
Pour l’homme, l’espace n’est pas homogène il présente des ruptures, des cassures il y a des
portions d’espace qualitativement différentes des autres.
Cette non-homogénéité est traduite
par l’expérience entre l’espace sacré et tout le reste, l’étendue informe qu’il entoure « pour
vivre dans le monde, il faut le fonder, et aucun monde ne peut naître dans le chaos de
l’homogénéité et de la relativité de l’espace profane.
» Cette rupture dans l’espace sacré
permet d’introduire un point fixe a partir duquel seulement il devient possible de s’orienter.
Rien ne peut commencer sans orientation préalable, la découverte de cette irruption du sacré
dans l’espace jusqu’ alors homogène et neutre revient à créer le monde..
»
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