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« Le roseau pensant »PascalPensées

Publié le 12/01/2011

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pascal

L'homme n'est qu'un roseau, le plus faible de la nature; mais c'est un roseau pensant. Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser : une vapeur, une goutte d'eau, suffit pour le tuer. Mais, quand l'univers l'écraserait, l'homme serait encore plus noble que ce qui le tue, puisqu'il sait qu'il meurt, et l'avantage que l'univers a sur lui, l'univers n'en sait rien.                                                                                                                                                           Toute notre dignité consiste donc en la pensée. C'est de là qu'il faut nous relever et non de l'espace et de la durée, que nous ne saurions remplir. Travaillons donc à bien penser : voilà le principe de la morale.
- Le silence éternel de ces espaces infinis m’effraie
- Roseau pensant.                                                                                                                                                                                                  Ce n'est point de l'espace que je dois chercher ma dignité, mais c'est du règlement de ma pensée. Je n'aurai pas davantage en possédant des terres : par l'espace, l'univers me comprend et m'engloutit comme un point; par la pensée, je le comprends.
-La grandeur de l’homme.                                                                                                                                                                                       La grandeur de l’homme est si visible qu’elle se tire même de sa misère, car ce qui est nature aux animaux nous l’appelons misère en l’homme par où nous reconnaissons que sa nature étant aujourd’hui pareille à celle des animaux il est déchu d’une meilleure nature qui lui était propre autrefois.                             Car qui se trouve malheureux de n’être pas roi sinon un roi dépossédé. Trouvait-on Paul Emile malheureux de n’être pas consul ? Au contraire, tout le monde trouvait qu’il était heureux de l’avoir été, parce que sa condition n’était pas de l’être toujours. Mais on trouvait Persée si malheureux de n’être plus roi, parce que sa condition était de l’être toujours qu’on trouvait étrange de ce qu’il supportait la vie. Qui se trouve malheureux de n’avoir qu’une bouche et qui ne se trouverait malheureux de n’avoir qu’un œil ? On ne s’est peut-être jamais avisé de s’affliger de n’avoir pas trois yeux, mais on est inconsolable de ne point avoir.
Pascal, Pensées, 1669

pascal

« une lumière crue sur la condition de l'homme.

Il ne s'attache pas seulement à ses faiblesses, à sa misère, mais aussi aux signes de sagrandeur, visibles sous les ravages du péché.

Il ne veut pas nous jeter dans le désespoir, mais dans les bras du Dieu sauveur. Quel est le propre de l'homme ? Afin de répondre à cette question, nous analyserons dans un premier temps la nature contradictoire de l'homme.

Puis nous verrons, dans un second temps, comment décrire cette nature et quelle écriture peut dire notrenature. 1) La nature essentiellement contradictoire de l'homme a) Misère de l'homme. Trois facettes mettent en relief la misère de l'homme : La faiblesse Dès la première ligne, Pascal utilise une métaphore : celle du roseau.

Le roseau, en effet, rappelons nous est une plante qui vit au bord des cours d'eau et des étangs.

Elle possède une tige creuse qui lui donne la réputation d'être fragile.

On retrouve également unehyperbole à travers le superlatif « le plus faible de la nature».

La faiblesse se traduit ainsi par l'incroyable facilité a mourir de cetteplante.

A la ligne 2 est par ailleurs écrit qu' « Il ne faut pas que l'univers entier s'arme pour l'écraser ; une vapeur, une goutte d'eausuffit pour le tuer ».

Ce qui pour nous, nous emble inoffensif, tel qu'une goutte d'eau est au contraire pour le roseau mortel.

Laphrase marque de plus un certain déséquilibre.

En effet, le début de la phrase, à savoir : « Il ne faut pas que l'univers entier s'armepour l'écraser » crée une certaine attente chez le lecteur qui pense lire à la suite un moyen offensif, dangereux et agressif.

Aucontraire, la seconde partie de la phrase met en valeur un monde vulnérable et très facilement destructible : une simple goutte d'eau.Le champ lexical de la guerre, notamment à travers les termes « armer » et « écraser » renforce ce déséquilibre. La petitesse La fragilité de l'homme est également mise en valeur dans ce texte.

L'homme semble en effet être de toutes parts dépassé par la puissance énorme de la nature.

Sa faiblesse est immense, ses sens sont limités et son corps est infirme.

Il erre sur un milieu vaste,«toujours incertain et flottant», sans trouver de stabilité.

Il est par ailleurs comparé à la ligne 13 à un « point ».

En effet, l'hommen'est rien face a l'espace : « l'univers engloutit ».

L'homme n'est également rien face au temps. La chute Selon Pascal, la misère de l'homme prend origine dans le péché original.

Rappelons que pour le Christianisme, l'homme est déchu.

La misère de l'homme est par ailleurs d'autant plus grande selon Pascal que l'on garderait en nous le souvenir d'une autrenature (celle du jardin d'Eden).

Nous remarquerons l'antithèse entre « autrefois » et « aujourd'hui » aux lignes 17 et 18 qui mettent enrelief ceci.

Aujourd'hui donc la nature de l'homme est « pareille à celle des animaux ».

Ainsi avons-nous une fin naturelle – lebonheur – que notre nature elle-même, par sa faiblesse, semble nous empêcher d'atteindre.

Situation absurde! Seul le dogmemystérieux du péché originel commis par Adam et Ève permet d'expliquer cette situation : notre nature présente n'est pas notrenature originelle.

Elle porte la tache du premier péché, dont nous avons hérité la malignité et le châtiment.

Notre faiblesse est la. »

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