Le ROMANTISME en littérature

« Origine du nom L'adjectif « romantique » a mis quelque temps à se dégager d'un autre adjectif : « romanesque ».

C'est à la fin duXVIIIe siècle que le mot prend son sens moderne.

Il est alors utilisé pour qualifier des paysages qui incitent à laméditation et à la rêverie.

Dans les premières années du XIXe siècle, Senancour et M™ de Staël commencent àappliquer le terme dans la critique littéraire. Le mot « romantisme » sert à apposer une étiquette commode sur le mouvement littéraire qui, durant la premièremoitié du XIXe siècle, a cherché à renouveler profondément la littérature en s'opposant aux règles classiques encoreen vigueur alors. Naissance du mouvement Le mouvement romantique revêt des formes bien différentes et rassemble des hommes divers. Dès le XVIIIe siècle, un important courant littéraire s'intéressait à l'analyse des passions et des sentiments.

On lui asouvent donné le nom de « préromantisme ».

Ce mot n'explique rien.

Le romantisme en France est lié au choc socialet politique considérable que représente la Révolution.

Il est d'abord l'expression d'une génération nouvelle qui tentede répondre aux nouvelles structures de la société.

Il s'inspire aussi de mouvements similaires en Allemagne ou enItalie.

Le « romantisme » est un phénomène européen. Les écoles romantiques Entre 1800 et 1820 Mme de Staël et Chateaubriand jettent les bases d'une littérature dégagée des contraintes classiques etdécouvrent les littératures étrangères (Schiller, Shakespeare, Byron). Entre 1820 et 1830 1820 est la date de la parution des Méditations poétiques de Lamartine.

C'est une révélation pour toute unegénération qui attend un renouvellement de la poésie. Deux groupes se forment : l'un autour du Conservateur littéraire, journal conservateur, avec Hugo et Vignynotamment, l'autre de sensibilité libérale, avec Stendhal.

Les deux groupes ne se mêlent pas et créent deuxjournaux : La Muse française, pour les conservateurs, Le Globe pour les libéraux. Vers 1824, Nodier, bibliothécaire de l'Arsenal à Paris, royaliste, réunit autour de lui les jeunes écrivains romantiquesdans un groupe qu'on appelle le « Cénacle ».

Finalement, devant les attaques répétées des tenants du classicisme,les conservateurs se rallient au Globe en 1825 et demandent un « 14 juillet » littéraire.À partir de 1827, Hugo tient salon chez lui, rue Notre-Dame-des-Champs et c'est chez lui que se retrouvemaintenant le « Cénacle ».

Il devient le chef de file de tous les romantiques et publie ainsi que Sainte-Beuve etVigny des manifestes entre 1827 et 1829. Le triomphe de 1830 1830 est la date de la « bataille d'Hernani », premier vrai drame romantique à triompher des critiques des classiques,malgré les chahuts organisés.

De nouvelles modes apparaissent : dandysme comme Musset, bohème littéraire, style« Jeune-France » comme Dumas, gilets rouges, etc. Évolution après 1830 Une partie des romantiques, à la faveur des événements politiques, se tourne vers les idées socialistes, sousl'impulsion du philosophe utopiste Pierre Leroux.

George Sand, Hugo, et même Lamartine pensent que l'écrivain doits'engager dans la vie publique.

Cette question est source de divergences au sein du groupe et pousse un petitgroupe à affirmer sa conception de « l'Art pour l'Art » qui deviendra le Parnasse. Vers 1843, la lassitude gagne le public.

Le drame de Hugo, Les Burgraves, connaît un échec.

Le romantisme s'éteint,même si Hugo et Vigny restent fidèles à leur doctrine. Manifestes Parmi les nombreux textes théoriques publiés par les romantiques, on peut en retenir deux d'une importancemajeure. Racine et Shakespeare (Stendhal) Ces textes de Stendhal, parus en deux parties, en 1823 et en 1825, constituent les premiers assauts contre le. »