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Le rêve représente-t-il la réalité ?

Publié le 05/11/2005

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..   3. Le rêve est association libre d'images réelles et manifeste notre réalité psychique En effet, si le rêve reprend des éléments réels, on ne peut cependant pas dire qu'il représente la réalité telle qu'elle se présente à nous, à l'état de veille. Comme nous l'avons souligné dans la première partie, les rêves sont souvent incohérents. Le rêve n'est pas une histoire suivie que nous pourrions reprendre tous les soirs en nous endormant. Reprenons Freud pour mieux comprendre, le fondateur de la psychanalyste explique dans Cinq leçons sur la psychanalyse, que "le petit enfant rêve toujours de la réalisation des désirs que le jour précédent a fait naître en lui, sans les satisfaire". Pour comprendre les rêves de celui-ci, il suffit "de savoir ce que l'enfant a vécu le jour précédent." Le rêve a donc pour point de départ la réalité de la veille et il la transforme. De plus, on peut dire que le rêve n'est pas forcément la représentation fidèle de la réalité définie comme le monde qui s'offre à nous, mais en tout cas il représente la réalité psychique de chaque individu et la réalité de ses désirs.  Et de ce point de vue, le rêve aurait plus de réalité que notre moi conscient, puisqu'il exprime les désirs que la conscience rejette à l'état de veille.   Le rêve, dans un premier temps, est illusoire.

 Nous opposons régulièrement le rêve à la réalité. Quand nous qualifions quelqu'un de rêveur, c'est qu'il n'a pas les pieds sur terre et qu'il fuie le monde concret pour un monde qualifié d'imaginaire. Le rêve dans son sens premier désigne une activité psychique, se produisant pendant le sommeil, indépendamment de la volonté. Dans un sens dérivé du premier, le rêve désigne alors une construction de l'imagination à l'état de veille, une production fantaisiste qui tend à se soustraire aux exigences du réel. Il semble donc que le rêve soit en totale rupture avec la réalité, il suffit de voir l'incohérence de nos rêves. Et pourtant, avec les romantiques d'abord et ensuite avec Freud, le rêve commence à perdre son caractère d'irréel. Il aurait quelque chose à dire sur la réalité, sur le monde qui nous entoure. D'ailleurs le sujet ne demande pas si le rêve est réalité, mais s'il peut en être une représentation. Représenter quelque chose, c'est le rendre présent par un acte mental alors qu'il est absent. Le rêve dès lors semble bien rendre présent le monde extérieur, en lui donnant une image mentale. C'est peut être pour cela que l'on a du mal à distinguer le rêve de la réalité. Le rêve est-il de même nature que la réalité? Et s'il ne nous informe pas sur le monde extérieur, n'est-il pas le représentant de notre réalité individuelle?

 

« En effet, si le rêve reprend des éléments réels, on ne peut cependant pas direqu'il représente la réalité telle qu'elle se présente à nous, à l'état de veille.Comme nous l'avons souligné dans la première partie, les rêves sont souventincohérents.

Le rêve n'est pas une histoire suivie que nous pourrionsreprendre tous les soirs en nous endormant.Reprenons Freud pour mieux comprendre, le fondateur de la psychanalysteexplique dans Cinq leçons sur la psychanalyse, que "le petit enfant rêvetoujours de la réalisation des désirs que le jour précédent a fait naître en lui,sans les satisfaire".

Pour comprendre les rêves de celui-ci, il suffit "de savoirce que l'enfant a vécu le jour précédent." Le rêve a donc pour point dedépart la réalité de la veille et il la transforme.De plus, on peut dire que le rêve n'est pas forcément la représentation fidèlede la réalité définie comme le monde qui s'offre à nous, mais en tout cas ilreprésente la réalité psychique de chaque individu et la réalité de ses désirs.

Et de ce point de vue, le rêve aurait plus de réalité que notre moi conscient,puisqu'il exprime les désirs que la conscience rejette à l'état de veille.

«L'interprétation des rêves est la voie royale de la connaissance del'inconscient dans la vie psychique.» Freud, Sur le rêve (1900). • L'inconscient freudien n'est pas une forme atténuée de conscience: c'est la région du psychisme humain, chargée de notre libido, c'est-à-dire de l'ensemble de nos désirs sexuels, qui agit surnos actes et sur nos pensées.

Ainsi, pour Freud, rien de ce que nous disons, faisons ou ressentons n'est jamais dûau hasard, mais est le signe d'un désir inconscient.

D'où les lapsus ou les actes manqués.• Les rêves sont la «voie royale» de la connaissance de l'inconscient.

Partant du principe, établi à travers l'étude denombreux cas, que «le rêve est l'expression de désirs refoulés», la psychanalyse permet de retrouver quels sont lesdésirs inconscients à l'ouvre chez les individus.

En les identifiant, elle permet parfois de lever leurs angoisses et deles faire sortir de leurs névroses. « Le rêve suivant qui a d'ailleurs, parmi ses antécédents, un état névrotique, vous intéressera sous plusieursrapports.Il voyage en chemin de fer.

Le train s ‘arrête en pleine campagne.

Il pense qu'il s'agit d'un accident, qu'il faut songerà se sauver, traverse tous les compartiments du train et tue tous ceux qu'il rencontre : conducteur, mécanicien,etc.A cela se rattache le souvenir d'un récit fait par un ami.

Sur un chemin de fer italien on transportait un fou dans uncompartiment réservé, mais par mégarde on avait laissé entrer un voyageur dans le même compartiment.

Le fou tuale voyageur.

Le rêveur s'identifie donc avec le fou et justifie son acte par la représentation obsédante, qui letourmente de temps à autre, qu'il doit « supprimer tous les témoins ».

mais il trouve ensuite une meilleure motivationqui forme le point de départ du rêve.

Il a revu la veille au théâtre la jeune fille qu'il devait épouser, mais dont ils'était détaché parce qu'elle le rendait jaloux.

Vu l'intensité que peut atteindre chez lui la jalousie, il seraitréellement devenu fou s'il avait épousé cette jeune fille.

Cela signifie : il la considère comme si peu sûre qu'il auraitété obligé de tuer tous ceux qu'il aurait trouvés sur son chemin, car il eût été jaloux de tout le monde.

Nous savonsdéjà que le fait de traverser une série de pièces (ici le compartiment) est le symbole du mariage.A propos de l'arrêt du train en pleine campagne et de la peur d'un accident, il nous raconte qu'un jour où ilvoyageait réellement en chemin de fer, le train s'était subitement arrêté entre deux stations.

Une jeune dame qui setrouvait à côté de lui déclare qu'il va probablement se produire une collision avec un autre train et que dans ce casla première précaution à prendre est de lever les jambes en l'air.

Ces « jambes en l'air » ont aussi joué un rôle dansles nombreuses promenades et excursions à la campagne qu'il fit avec la jeune fille au temps heureux de leurspremières amours.

Nouvelle preuve qu'il faudrait qu'il fût fou pour l'épouser à présent.

Et pourtant la connaissanceque j'avais de la situation me permet d'affirmer que le désir de commettre cette folie n'en persistait pas moins chezlui.

» FREUD, « Introduction à la psychanalyse » (1917). Le rêve, dans un premier temps, est illusoire.

Il est soit produit par des mouvements naturels de notre corps pourceux qui ignorent ou refusent la théorie freudienne de l'inconscient, parce qu'il est fait d'incohérences etd'enchaînement de faits insignifiants.

Mais, il est dans un second temps réalisation illusoire des désirs inassouvis.Dans les deux cas, il ne représente pas la réalité mais est le fruit de l'imagination, il est illusoire.

Pourtant, avec lesromantiques, le rêve recouvre une positivité, il est moulé dans la même matière que la réalité.

On ne saurait en effetnier que le rêve reprend des éléments de la réalité et les rend de nouveau présent dans le sommeil.

Pourtant, le rêvesemble être représenter beaucoup plus fidèlement notre moi profond que le monde environnant.

C'est en effet dansle rêve qu'apparaît la réalité de mes désirs et de ma personnalité.. »

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