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Le rêve chez FREUD

Publié le 17/04/2009

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Le rêve chez FREUD
L’inconscient se manifeste aussi dans les rêves. Le rêve a le plus souvent un caractère incompréhensible et absurde. L’humanité a toujours cherché à dégager le sens des rêves, proposant même des clefs pour leur interprétation. Pour Freud, le rêve est l’expression d’un désir inconscient qui ne peut s’exprimer du fait de la censure qui, bien que relâchée dans le sommeil, continue à s’exercer. Le désir ne peut donc s’exprimer que d’une façon déguisée en utilisant en particulier un langage symbolique. Le rêve présente donc un double contenu : un contenu manifeste absurde, incohérent, le rêve tel qu’il apparaît à celui qui en fait le récit ; un contenu latent, cad une organisation de pensées, un discours, exprimant un ou plusieurs désirs, le rêve tel qu’il apparaît une fois déchiffré. L’investigation psychanalytique permet le passage du contenu manifeste au contenu latent d’un rêve. Le rêve, dit Freud, est « la voie royale de l’inconscient «.

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« - Le déplacement : une représentation intense est déplacée sur un détail anodin, de sorte que le rêve reçoit un autre sens.

Le rêve renverse l'importance des éléments mis en scène : ce qui est très important dans lecontenu latent se déplace sur un élément insignifiant du contenu manifeste du rêve.

Un des procédés essentiel de déformation, sous la pression de la censure, du désir inconscient.

Freud le repèreà l'œuvre très vite dans la formation d'un symptôme, mais c'est à partir de l'analyse du rêve qu'il le metparticulièrement en relief.

Il le présente d'abord en ces termes : « Le processus psychologique grâce auquel unincident insignifiant arrive à se substituer à des faits psychiquement significatifs [...].

Il semble, à voir ceprocessus, que tout se passe comme s'il y avait un déplacement -disons : de l'accent psychique - sur le trajetde l'association.

La "charge psychique" passe des représentations qui étaient au début fortement investies àd'autres dont la tension est faible.

Celles-ci peuvent ainsi franchir le seuil de la conscience.

Ces sorte dedéplacements ne sauraient nous étonner quand il s'agit d'un apport de charge affective ou [...] dephénomènes moteurs.

La tendresse de la vieille fille pour les animaux, la passion du vieux garçon pour sescollections [...], le bonheur que donne à l'amoureux une pression de la main un instant prolongée [...], voilàdes exemples frappants de déplacements psychiques qui nous paraissent inattaquables.

Mais que, par lesmêmes procédés et d'après les mêmes principes, il puisse s'établir une distinction entre cequi arrive à notre conscience et ce qui en reste exclu, donc une détermination de ce que nous pensons, celanous apparaît comme pathologique, et nous déclarons qu'il y a une faute de raisonnement quand cela survientdans la vie de la veille.

Disons aussitôt ici [...1 que le processus psychique de déplacement que nous avonsreconnu dans le rêve n'est pas morbide, mais est un processus normal différent ; un processus de nature plusprimaire » [1900, p.

1591.

H reprend et précise plus loin à propos du travail du rêve : «[...] dans le travail durêve, se manifeste un pouvoir psychique qui, d'une part, dépouille des éléments de haute valeur psychique deleur intensité, et d'autre part, grâce à la surdétermination, donne une valeur plus grande à des éléments demoindre importance.

[...] On peut dès lors comprendre la différence entre le texte du contenu du rêve et celuides pensées : il y a eu, lors de la formation du rêve, transfert et déplacement des intensités psychiques desdifférents éléments.

Ce processus est la partie essentielle du travail du rêve.

Il peut être appelé processus dedéplacement.

Le déplacement et la condensation sont les deux grandes opérations auxquelles nous devonsessentiellement la forme de nos rêves » 1900, p.

266].

- Le rêve montre donc l'inconscient à l'oeuvre chez tout sujet et éclaire sur cette autre formation jumellequ'est le symptôme névrotique.

Freud nous invite donc à " chercher dans le rêve lui-même l'articulation dudésir et du langage " (Paul Ricoeur, De l'interprétation, Essai sur Freud , p.15).

En effet, ce n'est pas tant le rêve rêvé qui peut être interprété que le texte du récit du rêve.

A ce texte, le psychanalyste veut substituerun autre texte qui serait comme la " parole primitive du désir " (ibid.).

Ce qui est au centre de l'analyse, ensomme, c'est le langage du désir. - D'où l'idée que la psychanalyse est une " sémantique du désir " (ibid., p.16) qui s'interroge sur la façon dontle désir fait échouer la parole et échoue lui-même à parler.. »

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