Le remords est-il nécessaire à la vie morale?
Publié le 15/09/2014
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SPINOZA (Éthique, liv. IV, prop. 54) a pourtant condamné le remords — et même le repentir — comme une « tristesse « qui nous diminue sans nous améliorer. On peut lui accorder qu'en effet le remords, d lui seul, ne suffit pas. Le sentiment de la culpabilité, s'il ne s'accompagne pas d'un effort pour se libérer de la faute et se racheter, ne fait que nous dégrader davantage (voir sujet 117). Judas a eu du remords d'avoir trahi Jésus; mais ce remords ne l'a conduit qu'à ajouter une seconde faute à la première, en se donnant la mort.
Conclusion. Le remords n'est donc qu'une première étape dans la voie du rachat. Il doit se parfaire en repentir, c'est-à-dire en un acte par lequel, comme le dit SCHELER, « notre personne s'élève et aperçoit en même temps l'ancienne structure de son moi à un niveau inférieur « tout en s'établissant dans une structure qui la domine. C'est la condition de notre progrès moral.
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