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Le progrès technique entraîne t il le bonheur ?

Publié le 04/11/2005

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technique
Le bonheur est-il lié de manière nécessaire au progrès technique [il ne s'agit pas de se demander si on e peut être heureux que par la technique, mais si la technique rend forcément heureux]  ? Proposition de plan :  1.    Le progrès technique permet de se détacher des nécessités naturelles.    a)    Nous vivons plus en sécurité, nous craignons moins pour notre vie et nous vivons de manière plus confortable.   Texte : Kant, Idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique, proposition 3, traduction Michel Muglioni. « La nature a voulu que l'homme tire entièrement de lui-même tout ce qui dépasse l'agencement mécanique de son existence animale et qu'il ne participe à aucun autre bonheur ou à aucune autre perfection que ceux qu'il s'est créés lui-même, libre de l'instinct, par sa propre raison. La nature, en effet, ne fait rien en vain et n'est pas prodigue dans l'usage des moyens qui lui permettent de parvenir à ses fins. Donner à l'homme la raison et la liberté du vouloir qui se fonde sur cette raison, c'est déjà une indication claire de son dessein en ce qui concerne la dotation de l'homme. L'homme ne devait donc pas être dirigé par l'instinct ; ce n'est pas une connaissance innée qui devait assurer son instruction, il devait bien plutôt tirer tout de lui-même. La découverte d'aliments, l'invention des moyens de se couvrir et de pourvoir à sa sécurité et à sa défense (pour cela la nature ne lui a donné ni les cornes du taureau, ni les griffes du lion, ni les crocs du chien, mais seulement les mains), tous les divertissements qui peuvent rendre agréable la vie, même son intelligence et sa prudence et aussi bien la bonté de son vouloir, doivent être entièrement son oeuvre.

On peut partir du constat empirique [de fait] selon lequel, bien que l’homme ait connu de grands progrès techniques jusqu’à nos jours, nous ne sommes pas tous heureux. Et sommes-nous plus heureux que nos ancêtres ? Pourtant, il est vrai que nous mettons souvent notre bonheur dans le progrès technique (nous pouvons dire, par exemple, quand nous aurons des aspirateurs qui feront le ménage tout seuls, nous vivrons mieux, les livres de science fiction sont remplis d’inventions techniques de cette sorte ; mais, également, de fait, nous cherchons souvent à acquérir le dernier fruit de la technique, en pensant qu’il nous rendra plus heureux). Comment concilier ces deux constats de fait ? Sommes-nous plus heureux que nos prédécesseurs, et nos successeurs seront-ils plus heureux que nous ? Le bonheur est-il lié de manière nécessaire au progrès technique [il ne s’agit pas de se demander si on e peut être heureux que par la technique, mais si la technique rend forcément heureux]  ?

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« développement complet de ses dispositions.

» b) Nous avons, grâce au progrès technique, plus de loisirs. Cela nous permet de développer les sciences et les arts, mais aussi de prendre du temps pour nous. c) Les progrès de la médecine permettent de vivre plus longtemps, mais surtout mieux. Non seulement on guérit des maladies, on risque moins de mourir ou de voir mourir des proches, mais onsouffre aussi moins.

La société met toujours de grands espoirs dans les progrès de la médecine. 2.

Mais il y a une bonne et une mauvaise utilisation de la technique. a) Le progrès technique n'est pas accessible à tous. Le progrès technique n'est en mesure de faire le bonheur que de ceux qui le partagent.

Ceux qui n'ontpas accès à ce progrès ne sont pas concernés par le bonheur qu'il serait susceptible d'apporter. b) Les deux guerres mondiales. Les deux guerres mondiales exemplifient de manière flagrante les dégâts que peut faire le progrèstechnique.

La première, en particulier, a traumatisé par l'utilisation des progrès de la chimie (le gazmoutarde) ou l'utilisation d'armes nouvelles rendue possible par le progrès technique.

La seconde guerremondiale, outre l'utilisation de progrès dans l'armement conventionnel, a été marquée par la bombeatomique. c) « Big Brother » La science-fiction ne montre souvent pas une utilisation idyllique des progrès technique.

Dans 1984 , par exemple, George Orwell montre que les moyens techniques permettant de surveiller les gens enpermanence peuvent les rendre malheureux.

d) La technique a besoin qu'on lui donne des fins [NB : c'est pour cela qu'on a besoin de philosophes...] Texte : Kant, Critique de la faculté de juger , §83, traduction Alain Renaut. « Mais toute culture n'est pas suffisante pour que se trouve réalisée cette fin dernière de la nature.

Laculture de l' habileté est sans doute la principale condition subjective de l'aptitude à réaliser des fins e général, mais elle n'est pourtant pas suffisante pour faire progresser la volonté dans la détermination et le choix de ses fins, laquelle volonté, pourtant, appartient essentiellement à l'ensemble de ce qui sedéfinit comme une aptitude à des fins.

La condition dernière de l'aptitude, que l'on pourrait nommer laculture de la discipline, est négative et consiste dans la libération de la volonté à l'égard du despotismedes désirs, qui nous rend, en nous attachant à certaines choses de la nature, incapables de choisir nous-mêmes, puisque nous faisons que deviennent des chaînes de pulsions que la nature nous avait donnéessimplement en guise de fil conducteur pour que nous ne négligions pas en nous la destinationcorrespondant à l'animalité ou que nous n'y portions pas atteinte, puisque nous sommes cependant librespour endosser ou pour rejeter ces pulsions, pour les développer ou pour les restreindre, selon cequ'exigent les fins de la raison.

» 3.

Le bonheur ne dépend pas de conditions extérieures. a) « L'argent ne fait pas le bonheur »...

et la possession de biens bénéficiant du progrès technique non plus. Texte : Sénèque, Lettres à Lucilius , lettre 74, traduction Émile Bréhier. « On doit donc faire usage de telles choses [les biens qui nous sont extérieures, c'est-à-dire autres quela vertu], non en tirer gloire, et en user avec retenue comme de dépôts qui nous furent remis et quidoivent un jour s'en aller loin de nous.

Qui les possède sans être raisonnable ne les garde pas longtemps.Car la félicité elle-même, si elle n'est poinr réglée, s'écroule.

Quiconque s'est confié à des biens tout àfait fugitifs en sera vite abandonné, et, en admettant qu'il ne le soit pas, sera affligé par ces biens.

Bienpeu de personnes sont susceptibles de laisser s'en aller doucement le bonheur ; la foule des autress'effondre avec les prétendus biens au milieu desquels ils brillaient, et les avantages qui les avaientélevés les accablent.

Aussi la prudence est-elle nécessaire pour imposer à ces simulacres de biensmesure et économie, puisque la licence dissipe les richesses et les presse de toute part.

Jamais lesfortunes immenses n'ont duré si la raison, en réglant l'usage n'arrêtait la dépense.

» À quoi on peut ajouter l'idée, également présente chez les stoïciens, selon laquelle si nous sommes. »

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