« Le progrès dans l'histoire est-il un mythe ? »
Publié le 05/01/2013
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et d’avancer ; en effet, un élève qui par exemple a un exposé à faire, et a le malheur d’être paresseux, ne
traitera son exposé que le jour avant sa présentation, et le fera à la hâte. Ainsi, la qualité du travail qu’il
aura produit aura été à peine la moitié de celle qu’il aurait pu faire s’il s’y était mis en temps et en heure,
en travaillant avec volonté et motivation. L’orgueil est le second péché capital. Aujourd'hui, celui qui est
orgueilleux ne peut pas réussir dans la vie, car l’orgueil n’apporte qu’échecs les uns après les autres.
Prenons par exemple le héros du Rouge et le Noir de Stendhal, Julien Sorel. Son principal trait de
caractère est qu’il est rempli d’orgueil, et c’est celui-ci qui va le mener directement en prison, et enfin à la
pendaison. Le troisième péché capital est la gourmandise. Aujourd’hui, on pourrait plutôt l’appeler
goinfrerie car le sens de base du mot n’est pas celui que l’on lui accorde aujourd’hui – pour Saint Thomas
d’Aquin, la gourmandise était l’absence de tempérance, de contrôle de soi. Aujourd’hui, le contrôle et le
fait d’être tempéré dans ses actes est une qualité reconnue. Et l’excès ne peut qu’entrainer divers
malheurs. Le quatrième péché capital est la luxure, c’est à dire un penchant vers une sexualité
désordonnée ou incontrôlée. Bon nombre d’hommes aujourd’hui sont malheureux à cause
«
à celui de la Noblesse.
Le progrès technique ferait donc avancer l’histoire et la ferait d’autant plus
progresser.
Si l’on se base sur le fait que l’histoire ait une finalité, dans laquelle l’homme serait « parfait »
et utiliserait tous les atouts en sa possession au maximum, le progrès technique aiderait énormément.
Par exemple, une nouvelle technologie est en train de se mettre en place pour aider les aveugles à voir :
une micro -caméra sur le front de l’aveugle serait reliée à un micro -ordinateur dans un sac à dos porté par
la personne.
Serait relié à cet ordinateur un câble au bout duquel serait accroché une espèce de capteur,
qui, posé sur la langue, permettrait de reproduire l’image en trois dimensions vue par la caméra sur la
langue en émettant de petites impulsions électriques.
L’aveugle pourrait donc « voir » grâce à cela, en
sentant tout simplement l’environnement qui l’entoure sur le bout de sa langue, ce qui contribuerait
énormément à un progrès de l’homme.
On sait aujourd’hui faire des lunettes pour améliorer
la vue, des objets à mettre dans l’oreille pour améliorer l’ouïe, on sait créer des robots pour faire la
cuisine, des machines pour tout fabriquer, on sait même théoriquement reproduire le Big Bang, à l’origine
de la création de l’univers.
Grace au progrès technique, l’on pourrait donc parler d’un progrès de l’homme
et de sa condition dans l’histoire.
Selon Hegel, ce ne sont ni le progrès humain, ni le progrès technique, qui font progresser l’histoire.
Dans
sa Raison dans l’histoire , il affirme que ce sont les Grands Hommes qui font l’histoire.
Les Grands
Hommes, sont des hommes vers qui tous les autres ressentent une certaine attirance, une attraction, un
besoin de les suivre.
Ils sont sûrs d’eux, savent ce qu’ils veulent, et, contrairement aux autres, vont de
l’avant et évitent de stagner.
Ils n’ont pour seul but que leur bien personnel, mais celui-ci va finalement
être bénéfique à tous en faisant avancer et progresser l’histoire.
C’est donc pour cela que l’on ne
reconnaît un Grand Homme qu’après coup, car il est souvent peu aimé, incompris, voir haï par ses
contemporains.
Ainsi, Napoléon, figure emblématique de l’histoire française, n’était pas aimé par tout le
monde, bien qu’il était suivi par la plupart.
Socrate était lui aussi un grand Homme, et a contribué au
progrès dans l’histoire grâce à son enseignement.
Un autre
grand homme a été Albert Einstein, que l’on prenait pour un fou, un malade mental – pourtant, c’est lui
qui a découvert la théorie de la relativité, et c’est l’un des plus grands scientifiques de renom que le
monde n’ait jamais connu.
Les Grands Hommes accomplissent ce que les autres veulent, mais
inconsciemment : Hegel parle de volonté consciente et de volonté inconsciente.
Il dit que s’ils suivent
ces conducteurs d’âmes, c’est parce qu’ils y sentent la puissance irrésistible de leur propre esprit
intérieur venant à leur rencontre.
L’histoire progresse donc grâce à ces Grands Hommes, qui vont de
l’avant, qui ont un certain caractère, qui font bouger et changer les choses.
Selon Hegel, c’est grâce à
eux que l’on peut parler d’une notion de progrès dans l’histoire, comme si les hommes étaient un
troupeau de moutons qui a besoin d’être entouré et surveillé mais surtout dirigé afin d’avancer ensemble
vers un même endroit, un même but.
Pourtant, bon nombre d’historiens, de scientifiques, ou tout simplement d’observateurs ont pu faire une
même remarque : selon eux, l’histoire se répète.
L’histoire ne serait qu’un cycle qui tournerait en rond, et
donc n’aurait aucune finalité puisqu’elle reviendrait toujours au même point de départ.
Il pourrait y avoir du
progrès, mais celui-ci n’existerait qu’à l’apogée du cycle, et retomberait
lorsque ce dernier s’achèverait.
Paul Morand, romancier du XXème siècle, disait d’ailleurs à ce propos et
l’histoire, comme une idiote, mécaniquement se répète.
On peut retrouver énormément d’exemples où
l’histoire s’est répétée : la première et la seconde guerre mondiale, les guerres en Irak...
La révolution
sociale actuelle en Iran est très semblable à celle que le pays a connu il y a une trentaine d’années, sauf
que c’est le parti anti-conservateur qui se révolte aujourd’hui.
L’histoire du monde peut être vue par
certains comme une escalade au fur et à mesure du temps grâce au progrès technique, mais qu’un jour,
à l’apogée de ce temps, tout dégringolera et il faudra repartir à zéro.
On a pu voir cela dans l’évolution.
»
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