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Le pouvoir de l'État est-il un facteur de liberté ou d'oppression?

Publié le 04/02/2005

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69-701. Les détracteurs de Marx, et en premier lieu Proudhon, ont vu, dans cette proposition d'une société communiste sans classe, la fin de l'histoire. Prenant appui sur la maxime du Manifeste selon laquelle « l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes de classes », ces détracteurs avançaient qu'une société sans classe était une société sans histoire. Marx, au contraire, considère que l'histoire continue dans le communisme, au-delà de l'antagonisme de classes qui est détruit. Tous les textes de Marx et d'Engels s'accordent sur ce point, des textes philosophiques de jeunesse au Capital, au Manifeste ou aux textes plus sociologiques d'Engels : «Dans son principe, le communisme se situe au-dessus de l'antagonisme entre bourgeoisie et prolétariat ; il le reconnaît dans sa signification historique pour le temps présent, mais ne le considère pas comme justifié pour l'avenir ; il veut précisément abolircet antagonisme » [La Situation de la classe laborieuse en Angleterre, p. 359].La fin de l'antagonisme de classes, avec l'abolition de la propriété privée et de toutes les aliénations qui lui sont liées, signifie « le retour de l'homme hors de la religion, de la famille, de l'État, etc., à son existence humaine, c'est-à-dire sociale » [Manuscrits de 1844, p. 88]. C'est l'occasion pour Marx de définir la place de l'homme dans la société et dans la nature et de développer sa conception de l'individu en tant qu'être social [ibid.

« — Point de vue marxiste: l'État ne représente pas d'autres intérêts que ceux de la classe dominante — mais il faitcroire, grâce à l'idéologie qu'il diffuse (par l'enseignement, le droit, la morale...) que ces intérêts sont universels (cf.la critique, par Marx, des Droits de l'homme et du citoyen: l'homme dont il est question n'est rien de plus que lereprésentant de la bourgeoisie). Dans cette optique, l'État n'est qu'une manifestation de la lutte des classes; sa disparition est programmée (après lesocialisme, dans le communisme), mais elle suppose une transformation radicale des citoyens qui réagiront, après laRévolution, en termes d'intérêt immédiatement collectif. Conclusion Les choses nous semblent moins « nobles » que les personnes.

Ne sont-elles réellement qu'un obstacle à lacompréhension entre les hommes ? Saint Augustin disait que l'âme s'égarait en se dispersant dans les choses, et Marx dit que le communisme proclamera la « déchéance de la catégorie del'avoir », les choses ne cessant de diviser les hommes qu'en cessant d'êtrepossédées.

Mais notre essence d'hommes ne fait-elle pas de noussolidairement des êtres de besoins et de désirs ? Dès lors, comment la relationà l'autre pourrait-elle faire abstraction du monde des choses ? Si l'activitéhumaine centrée sur le monde des choses les rabaisse au rang demarchandises, l'introduction des choses dans le champ des relations humainesne les élève-t-elle pas au rang de signes ?¦ La vision marxienne du communisme Selon Marx, le travail, libéré de l'aliénation issue de la propriété privée desmoyens de production, donnera naissance à une société sans classe.

Eneffet, le prolétariat constitué en classe dominante détruit par la violencel'ancien régime de production et anéantit par là même les conditions del'antagonisme des classes.

En mettant fin à celui-ci, il détruit aussi sa propredomination comme classe [Manifeste..., p.

69-701.

Les détracteurs de Marx,et en premier lieu Proudhon, ont vu, dans cette proposition d'une sociétécommuniste sans classe, la fin de l'histoire.

Prenant appui sur la maxime duManifeste selon laquelle « l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a étéque l'histoire des luttes de classes », ces détracteurs avançaient qu'une société sans classe était une société sans histoire.

Marx, au contraire, considère que l'histoire continue dans lecommunisme, au-delà de l'antagonisme de classes qui est détruit.

Tous les textes de Marx et d'Engelss'accordent sur ce point, des textes philosophiques de jeunesse au Capital, au Manifeste ou aux textes plussociologiques d'Engels : «Dans son principe, le communisme se situe au-dessus de l'antagonisme entrebourgeoisie et prolétariat ; il le reconnaît dans sa signification historique pour le temps présent, mais ne leconsidère pas comme justifié pour l'avenir ; il veut précisément abolircet antagonisme » [La Situation de la classe laborieuse en Angleterre, p.

359].La fin de l'antagonisme de classes, avec l'abolition de la propriété privée et de toutes les aliénations qui luisont liées, signifie « le retour de l'homme hors de la religion, de la famille, de l'État, etc., à son existencehumaine, c'est-à-dire sociale » [Manuscrits de 1844, p.

88].

C'est l'occasion pour Marx de définir la place del'homme dans la société et dans la nature et de développer sa conception de l'individu en tant qu'être social[ibid., p.

88-89].

En même temps, le communisme n'est défini que par antithèse : « Il n'est pas en tant que telle but du développement humain, la forme de la société humaine » [ibid., p.

99].

Plus encore, écrivent Marx etEngels, il « n'est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler.»[L'idéologie allemande].

Dans la société communiste pourront émerger de nouvelles tensions ou de nouvellescontradictions, évidemment fort éloignées de celles que nous connaissons dans le régime de propriété privéedes moyens de production. — Question: n'y a-t-il pas là une nostalgie à l'égard d'une situation antérieure à la lutte des classes (et donc àl'histoire elle-même)? III.

État et liberté On peut ici s'appuyer:. »

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