Devoir de Philosophie

Le pouvoir de l'État est-il facteur de liberté ou d'oppression? ?

Publié le 17/03/2004

Extrait du document

Les détracteurs de Marx, et en premier lieu Proudhon, ont vu, dans cette proposition d'une société communiste sans classe, la fin de l'histoire. Prenant appui sur la maxime du Manifeste selon laquelle « l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes de classes «, ces détracteurs avançaient qu'une société sans classe était une société sans histoire. Marx, au contraire, considère que l'histoire continue dans le communisme, au-delà de l'antagonisme de classes qui est détruit. Tous les textes de Marx et d'Engels s'accordent sur ce point, des textes philosophiques de jeunesse au Capital, au Manifeste ou aux textes plus sociologiques d'Engels : «Dans son principe, le communisme se situe au-dessus de l'antagonisme entre bourgeoisie et prolétariat ; il le reconnaît dans sa signification historique pour le temps présent, mais ne le considère pas comme justifié pour l'avenir ; il veut précisément abolircet antagonisme « [La Situation de la classe laborieuse en Angleterre, p. 359]. La fin de l'antagonisme de classes, avec l'abolition de la propriété privée et de toutes les aliénations qui lui sont liées, signifie « le retour de l'homme hors de la religion, de la famille, de l'État, etc., à son existence humaine, c'est-à-dire sociale « [Manuscrits de 1844, p. 88].

L'Etat est toujours impartial, jamais neutre. Sa finalité est de permettre à la classe dominante économiquement et idéologiquement, qui l'a constitué et qui le dirige, d'opprimer la classe qui ne détient pas le pouvoir.

MAIS...

Le but de l'Etat est avant tout de permettre aux hommes de vivre en harmonie. Il est un instrument au service de la liberté, et non au service de la répression des plus faibles.

  • I) L'etat n'est qu'un instrument d'oppression.

a) L'essence de l'Etat est la domination. b) L'Etat est une dictature de classe. c) Il faut détruire l'Etat bourgeois injuste !

  • II) L'Etat n'est pas qu'un instrument d'oppression.

a) Le développement des sociétés a redu l'Etat nécessaire. b) L'Etat est au service de la société. c) L'Etat est l'expression d'une volonté générale.

..../...

« Réponses: 1 - Qu'il se sacrifie, qu'il renonce à son individualité au profit du tout.2 - Non, il n'est rien d'autre que la pure négation de la liberté individuelle.

De sorte que ce qu'on présente commel'intérêt de tous n'est en fait l'intérêt de personne.

Il n'est que l'incarnation du renoncement, la servitude même.3 - Non, car il n'est qu'un moyen pour les asservir ensemble.

Dans une société régie par l'État, les individuss'empêchent réciproquement d'agir, au lieu d'agir ensemble.

Aussi aboutit-on nécessairement à des rapports dedomination. — Point de vue marxiste: l'État ne représente pas d'autres intérêts que ceux de la classe dominante — mais il faitcroire, grâce à l'idéologie qu'il diffuse (par l'enseignement, le droit, la morale...) que ces intérêts sont universels (cf.la critique, par Marx, des Droits de l'homme et du citoyen: l'homme dont il est question n'est rien de plus que lereprésentant de la bourgeoisie). Dans cette optique, l'État n'est qu'une manifestation de la lutte des classes; sa disparition est programmée (après lesocialisme, dans le communisme), mais elle suppose une transformation radicale des citoyens qui réagiront, après laRévolution, en termes d'intérêt immédiatement collectif. Conclusion Les choses nous semblent moins « nobles » que les personnes.

Ne sont-elles réellement qu'un obstacle à lacompréhension entre les hommes ? Saint Augustin disait que l'âme s'égarait en se dispersant dans les choses, etMarx dit que le communisme proclamera la « déchéance de la catégorie de l'avoir », les choses ne cessant de diviserles hommes qu'en cessant d'être possédées.

Mais notre essence d'hommes ne fait-elle pas de nous solidairementdes êtres de besoins et de désirs ? Dès lors, comment la relation à l'autre pourrait-elle faire abstraction du mondedes choses ? Si l'activité humaine centrée sur le monde des choses les rabaisse au rang de marchandises,l'introduction des choses dans le champ des relations humaines ne les élève-t-elle pas au rang de signes ?¦ La vision marxienne du communisme Selon Marx, le travail, libéré de l'aliénation issue de la propriété privéedes moyens de production, donnera naissance à une société sansclasse.

En effet, le prolétariat constitué en classe dominante détruit parla violence l'ancien régime de production et anéantit par là même lesconditions de l'antagonisme des classes.

En mettant fin à celui-ci, ildétruit aussi sa propre domination comme classe [Manifeste..., p.

69-701.

Les détracteurs de Marx, et en premier lieu Proudhon, ont vu, danscette proposition d'une société communiste sans classe, la fin del'histoire.

Prenant appui sur la maxime du Manifeste selon laquelle «l'histoire de toute société jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire desluttes de classes », ces détracteurs avançaient qu'une société sansclasse était une société sans histoire.

Marx, au contraire, considère quel'histoire continue dans le communisme, au-delà de l'antagonisme declasses qui est détruit.

Tous les textes de Marx et d'Engels s'accordentsur ce point, des textes philosophiques de jeunesse au Capital, auManifeste ou aux textes plus sociologiques d'Engels : «Dans sonprincipe, le communisme se situe au-dessus de l'antagonisme entrebourgeoisie et prolétariat ; il le reconnaît dans sa signification historiquepour le temps présent, mais ne le considère pas comme justifié pour l'avenir ; il veut précisément abolircet antagonisme » [La Situation de la classe laborieuse en Angleterre, p.

359].La fin de l'antagonisme de classes, avec l'abolition de la propriété privée et de toutes les aliénations qui luisont liées, signifie « le retour de l'homme hors de la religion, de la famille, de l'État, etc., à son existencehumaine, c'est-à-dire sociale » [Manuscrits de 1844, p.

88].

C'est l'occasion pour Marx de définir la place del'homme dans la société et dans la nature et de développer sa conception de l'individu en tant qu'être social[ibid., p.

88-89].

En même temps, le communisme n'est défini que par antithèse : « Il n'est pas en tant que telle but du développement humain, la forme de la société humaine » [ibid., p.

99].

Plus encore, écrivent Marx etEngels, il « n'est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler.»[L'idéologie allemande].

Dans la société communiste pourront émerger de nouvelles tensions ou de nouvellescontradictions, évidemment fort éloignées de celles que nous connaissons dans le régime de propriété privéedes moyens de production. — Question: n'y a-t-il pas là une nostalgie à l'égard d'une situation antérieure à la lutte des classes (et donc àl'histoire elle-même)?. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles