Le penchant de l'instinct est indéterminé Jean Jacques Rousseau explication de texte

« Explication de texte Rousseau Dans ce texte, Rousseau remet en cause la conception de l'amour aveugle, pour lui l'amour suppose une comparaison qui mène à un choix et donc à avoir des préférences, l'amour provient alors de la raison et non de l'instinct.

C'est grâce à des jugements que l'on peut distinguer l'être aimé des autres individus.

Ainsi, le thème de ce texte est l'amour, et plus précisément la comparaison entre l'amour véritable et la sexualité.

L'auteur nous explique que les deux sont opposés, c'est-à-dire que l'instinct sexuel est naturel alors que l'amour véritable provient de la raison. On peut alors se demander d’où provient l’amour ? Nous pouvons découper ce texte en deux parties, avec pour commencer, une première partie, de la première ligne jusqu’à la ligne 6 avec « ils n'en sont pas moins réels.

», Rousseau nous explique que l'instinct sexuel ne se définit pas comme le mot amour, qui lui ne provient pas de l'instinct mais de la raison.

La deuxième partie du texte, commence ligne 6 avec « Le véritable amour…» jusqu'à la ligne 14 « le frein de ses penchants », Rousseau met en place la thèse d'un véritable amour, il en fait même un début d'éloge. Rousseau débute le texte en affirmant que « l'instinct est indéterminé.», l'instinct est une impulsion souvent irraisonnée qui détermine l'homme ainsi que les animaux dans leurs actes, et leur comportement, c'est donc quelque chose de naturel. L'auteur parle ensuite des attirances sexuelles, il est tout à fait normal que les personnes de sexe opposé soient attirées les unes vers les autres puisque c'est du domaine de la nature et de l’instinct, en vue de se reproduire.

En effet, l'homme a un devoir, qui est de se reproduire pour que l’espèce humaine ne disparaisse pas.

C'est pourquoi, la sexualité est quelque chose d’innée, qu’on ne peut pas contrôler. Cependant, arrive après le côté naturel, les sentiments.

En effet, c'est pour l'homme une quête importante et rude que de satisfaire ses sentiments amoureux, en trouvant une personne avec laquelle il existe un amour et une attirance réciproque.

Il faut donc faire des choix et avoir des préférences.

C'est pourquoi, Rousseau dit que l'amour ne vient pas de la nature mais de la raison.

En opposition à la sexualité qui comme on l’a dit est innée, l'amour est acquis, contrôlé, et sélectif.

Pour lui, l'amour n'est pas le fruit d’un hasard des circonstances et des rencontres mais par l'expérience qu’on acquit au cours de notre vie, qui rendent capable d'aimer une personne.

C’est pourquoi, une personne va « tester » plusieurs partenaires au cours de sa vie.

L'amour nous fait donc apprécier une personne en fonction de notre vécu personnel.

On est capable de préférer une personne grâce à ses qualités qui la distingue des autres individus comme par exemple la beauté ou l'intelligence qui sont deux critères qui reviennent le plus souvent.

L'amour implique également un « attachement personnel » c'est-à-dire que l'amour crée un lien unique entre deux individus. Mais, les jugements de l'amour « se font sans qu'on s'en aperçoive » c'est-à-dire qu'on fait une sélection des personnes qu'on pourrait aimer sans même les connaitre, souvent c'est la beauté, le charisme, la prestance qui l'emporte.

On tombe souvent amoureux grâce à nos critères de beauté néanmoins après avoir passé du temps avec la personne en question on se rend compte que la beauté n'est pas l’essentiel, d'autres critères comme l'intelligence, l’humour et surtout, la bienveillance ainsi que la gentillesse sont très important dans une relation.

Ainsi est-ce sous l'influence d'une certaine culture ou milieu social, que l'on privilégie un type de personne plutôt qu'un autre.

Comme on peut le voir avec le peuple Kayan dont la coutume pour les femmes est de porter des anneaux autour du cou, ce qui donne une impression de long cou, elles sont d’ailleurs appelées « femmes girafes ».

On raconte qu’elles pratiquent cette coutume car dans leur culture, c’est un symbole de beauté, c’est donc pour plaire aux hommes.

Pourtant, même si « on n'aime qu'après avoir jugé » et qu' « on préfère qu'après avoir comparé », le véritable amour peut donc provenir de la culture ou du milieu social.

On peut également comparer l'amour qui relève d'un jugement ou d'une préférence au coup de foudre.

On peut ainsi dire que le coup de foudre est un sentiment amoureux sans jugement, sans préférence. Quand notre cœur accélère et qu’on ressent des papillons dans le ventre, on a l’espoir d'avoir trouvé la personne qui va nous combler. Le coup de foudre est donc l'exception qui permet de penser que l'être humain n'est pas que calculateur et que l'amour romantique existe bel et bien.

On peut alors dire que le coup de foudre ne suppose pas de jugements ou de préférences. A partir de cela, on peut s’interroger sur la notion de véritable amour, s’il est possible d’aimer sans procéder à des critères de jugement, si l'amour aveugle existe. Le véritable amour est un sentiment particulier, qui pour Rousseau « sera toujours honoré des hommes ».

C'est un sentiment que l'on respecte, auquel on pardonne beaucoup.

L'amour est le plus souvent considéré comme le sentiment humain le plus profond et le plus vif.

Une personne qui aime est capable de tout et peut tout donner par amour mais ce sentiment comprend également des dangers, puisque la puissance de l'amour peut séparer deux êtres et parfois même il peut être destructeur et nocif.

«Le véritable amour est capable de tout ; il entreprend, il poursuit, il surmonte et accompli des choses qui découragent et qui abattent les cœurs qui n’aiment pas véritablement.» (Charles Nodier).

Rousseau montre que l’amour peut également être néfaste, «ses emportements nous égarent », ils nous conduisent à.... »