Le mot "je" est-il considéré comme un idéal, une illusion ou une réalité ?

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Problème : Les considérations sur « le mot ‘je’ « sont fortement déterminées par ce qui préciséement doit être entendu par la notion vague de ‘mot’. En linguistique, rien n’est plus difficile à définir que ce que doit précisément vouloir dire une telle notion. Afin de simplicité, nous pouvons en restreindre l’acception comme suit : le mot est une partie (un signifiant) entrant dans la composition de la phrase (à titre de signifié) et normalement caractérisée par un isolement typographique. A cela, il faut ajouter que le mot est soit ce qui dit quelque chose de quelque chose, un prédicat, soit quelque chose dont est dit quelque chose, un sujet. Voilà ce qui doit caractériser le mot qui constitue le problème de notre énoncé : le ‘je’ est un pronom subjectif de première personne, c’est-à-dire un terme signifiant un sujet. En ce sens, et en ce sens uniquement, doit-on le considérer comme réel ou irréel ? plus encore, une telle alternative est-elle ou non exclusive, autrement dit, les considérations ontologiques sur le mot ‘je’ sont-elles structurées sur le mode du « ou bien (réel)… ou bien (irréel) «, ou au contraire, réel et iréel peuvent-ils s’unifier dans les considérations sur le ‘je’ ? Deux types de considérations vont structurer le développement de notre argumentation, dans un premier temps d’ordre strictement philosophique et dans un second temps d’ordre également linguistique.