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« Le monopole de la vérité » et la science

Publié le 09/09/2014

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Cette conception attribuant à la science le monopole de la vérité porte un nom dans l'histoire des idées : elle s'appelle le « scientisme « ou le « positivisme « (au sens large de ce terme, et non point dans la signification étroite du système d'Auguste Comte). La science posséderait l'exclusivité du vrai, elle seule aurait donc une valeur absolue. Le « scientisme « a connu, à la fin du 19e siècle, une extraordinaire faveur et, de cette faveur, le roman de Roger Martin du Gard, Jean Barois, porte témoignage. Le héros refoule et rejette progressivement la vérité subjective, personnelle, religieuse, au nom de l'attitude scientifique et du modèle scientifique, comme si seule la science constituait la matrice de la vérité, comme si l'objectivité devait refouler l'uni­vers de la croyance subjective, comme si la connaissance préten­dant à une objectivité pouvait seule, en expulsant du monde les qualités sensibles, s'arroger le droit de se dire « vraie «. Mais le « scientisme « du 19e siècle, décrit par Martin du Gard, n'a nul­lement régressé. Bien au contraire, l'idéologie scientiste et positi­viste de notre époque prolonge, en un assaut et un mouvement plus profonds, en une volonté beaucoup plus intense de réduire et d'éliminer, le vieux scientisme de la fin du 19e siècle, finalement beaucoup plus inoffensif.

« La connaissance et la raison • Le sujet pose, bien entendu, le problème de l'existence d'une vérité une et exclusive.

• Le plan sera essentiellement progressif, par passage du pôle objectif au pôle subjectif: - la science pourrait avoir le monopole de la vérité: la thèse « scientiste » ; - mais la science repose elle-même sur la subjectivité du vécu qu'elle ne saurait atteindre; - la science ne peut se totaliser elle-même : elle ne peut avoir le monopole de la vérité.

II.

Bibliographie MERLEAU-PONTY Phénoménologie de la perception.

Avant-Propos.

NRF.

Michel HENRY La Barbarie.

Grasset.

III.

Dissertation 1° Introduction Que faut-il entendre, dans cet intitulé de sujet, par la science? Ce terme désigne, par opposition à la connaissance « vulgaire», une connaissance rationnelle obtenue, soit par la voie démons­ trative (ex : les mathématiques), soit par observation ainsi que par vérification expérimentale (ex : la physique).

Ce type de connaissance est rigoureux, objectif, incontestable et «vrai ».

Sa démarche rationnelle et sa visée d'objectivité le caractérisent.

Par opposition aux connaissances philosophiques, où ne saurait 1. »

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