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Le monde géopolitique de l'après-guerre froide peut il s'interpréter en terme de polarisation ?

Publié le 16/11/2011

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Ainsi, le monde géopolitique de l'après-guerre froide est tout à fait complexe à analyser. En effet cette période a vu l'affirmation de l'hyperpuissance américaine qui à son tour s'est vue concurrencée par de nouveaux acteurs mais aussi par certains Etats et organisations terroristes ce qui conduit progressivement à la mise en place d'une polarité bien plus complexe et fébrile que celle qui a caractérisé la période de guerre froide. En effet, il s'agit d'une configuration qui oppose les Etats-Unis à de nombreux rivaux divers et variés qui forment un embryon de bloc pas assez bien structuré pour concurrencer pleinement les Etats-Unis ; mais à long terme, les Etats-Unis d'Amérique risquent d'avoir fort à faire sur tous les fronts du fait de la diversité des pays qui composent cette concurrence. Ainsi, il est difficile d'interpréter le monde géopolitique en terme de polarité car celle-ci n'est pas encore pleinement constituée mais la situation actuelle laisse penser que le monde géopolitique risque de voir apparaître de nombreux groupes (et pas réellement des blocs) diplomatiques à l'image des accords économiques qui régissent l'économie mondiale.

« internationale de la part de la communauté internationale dans son ensemble.

En témoignele nombre de pays de l'ex-bloc soviétique (en 1999, la Pologne, la Hongrie et la RépubliqueTchèque en sont faits membres avant sept autres Etats en 2004 dont les trois Etats baltes,la Bulgarie et la Roumanie, en sont faits membres) qui ont adhéré à l'Organisation du TraitéNord Atlantique Nord, alliance militaire qui depuis la fin du pacte de Varsovie regroupe lesplus grandes puissances militaires du monde.

Or cette alliance se fait au prix d'une certaineallégeance (même si le terme peut paraître exagéré) diplomatique et militaire aux Etats-Unis ; les pays membres plus faibles militairement parlant y voient une occasion d'existerd'un point de vue diplomatique.

Les grandes puissances militaires, notamment européenne,n'ont pas réussi à constituer un bloc d'opposition : la Politique Etrangère de SécuritéCommune (PESC) prévue par le Traité de Maastricht (1992) montre bien par le biais de sesdifficultés les failles du l'Union Européenne en matière de diplomatie.

De même, le Japon, dufait de l'article 9 de sa constitution de 1947, est autorisé à avoir une armée d'auto défenseseulement.

Il devient donc difficile pour l'Etat nippon de s'imposer en puissanceinternationale sans le droit de belligérance.

On comprend donc l'enthousiasme japonais ( etdes PECO) à soutenir les américains lors de leur intervention en Irak, leur but étant bienentendu d'accroître leur réputation sur la scène internationale.

Les Etats-Unis sont donc enposition de force dans les relations internationale profitant de leur statut de puissance et del'absence de concurrence.

Mais il est faux de parler d'Empire militaire dans la mesure où lesEtats-Unis n'ont pas connu ces dernières années d'expansion territoriale, c'est donc unepuissance militaro diplomatique et d'un Empire seulement idéologique.

Mais ce nouvel ordreinternational voit l'apparition de nouveaux acteurs qui le remettent en cause. Ces acteurs émergents dont la place sur la scène est de plus en plus importante peuventêtre rangé en deux catégories : les acteurs institutionnels et non institutionnels.

Parmi lesacteurs institutionnels on trouve bien entendu des Etats qui jouissent d'une force de parolegrandissante sur la scène internationale profitant notamment de leur forte expansionéconomique : le Brésil, la Chine, l'Inde ou encore la Russie (héritière de l'URSS) en sont lesparfaits exemples.

La Chine par exemple profite de son nouveau statut économique pourmodifier son statut militaro diplomatique: en ce qui concerne la crise du Darfour, la Chinebloque la résolution du conflit pour préserver ses relations économiques avec le Soudan.Quant à la Russie elle tente de retrouver un statu de puissance par tous les moyens :piratage cybernétique de l'Estonie et blocage des échanges de gaz pour ne citer que sesexemples.

La Russie souhaite bel et bien reconquérir sa zone d'influence en soutenant desleaders prorusses dans ses anciens Etats satellites tels Loukachenko en Biélorussie.

Quantau Brésil, en particulier depuis l'arrivée au pouvoir de Lula, il n'hésite pas à se poser enleader du MERCOSUR, organisation économique qui à long terme à pour objectif deconcurrencer l'ALENA, organisation de libre-échange se trouvant sous la coupe américaine.

Onpeut voir dans l'émergence de ces Etats une renaissance de l'ordre international de la GuerreFroide : la Russie tente de retrouver la zone d'influence de l'URSS avant (peut-être ?) deconcurrencer les Etats-Unis tandis que le Brésil et la Chine sont les leaders du groupe d'Etatqu'est devenu l'ancien Tiers-monde (pour reprendre l'expression d'Alfred Sauvy).

Autresacteurs émergents institutionnels : les organisation gouvernementales internationales.

Mêmesi l'invasion de l'Irak en 2003 a remis en cause sa légitimité, l'ONU reste un cadre majeur etincontournable pour toute intervention étatique.

De même pour les différents accordsinternationaux, comme le protocole de Kyoto, qui jouent leur rôle dans les relationsdiplomatiques : aujourd'hui, ce type d'accords qui influe principalement sur les relationsinternationales concerne particulièrement le nucléaire notamment sous l'impulsion de l'AIEA(on peut citer en exemple les nombreuses polémiques nées de l'obtention de l'armeatomique par l'Iran).

En ce qui concerne cette question du nucléaire, de nombreux acteursnon institutionnels jouent aussi un rôle important.Dans la formation d'un nouvel ordre international post-guerre froide, de nombreux acteursnon institutionnels jouissent d'un rôle non négligeable : pour reprendre l'exemple dunucléaire, de nombreuses ONG comme GreenPeace ont un rôle d'influence grandissant dansla mesure où ils arrivent à mobiliser les populations dans le cadre d'opérations visant àaccentuer la pression sur les Etats.

Ces ONG tirent leur légitimité du fait qu'elles fournissentune alternative démocratique à la gouvernance étatique et permettent dans le cadre de lamondialisation et de l'effacement progressif des frontières de diffuser ou défendre cettedémocratie à travers le monde entier, là où l'ONU est bloquée par le concept de non-ingérence.

Il ne faut pas non plus oublier que ces ONG ne sont pas toutes ni totalementlibres de l'emprise des Etats dans la mesure où certaines d'entre elles sont créées ou. »

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