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Le monde comme totalité

Publié le 01/12/2022

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« Le monde Problématisation : Pour penser le monde, je dois être extérieur au monde, et pourtant, je suis de fait une partie de monde.

Je n’ai donc vsb aucune possibilité de le connaître comme totalité des choses qui existent. D’ailleurs, les expressions courantes dans lesquelles se présente le terme de monde ne font quasi jamais référence au monde comme totalité : « champion du mde de foot » ici, le monde auquel il est fait référence c’est le groupe restreint des amateurs de foot ; « monde ouvrier », ici, on parle en réalité de tous les phénomènes et expériences propres au monde ouvrier.

Il s’agit donc d’une conception restreinte du monde, contrairement à une conception + étendue = le monde comme totalité des choses qui existent, le monde comme univers (avec les planètes et le système solaire).

Il y aurait une conception transitive (le monde de) et intransitive du monde. Or, en ayant jamais qu’une conception fragmentaire du monde comme c’est le cas dans le langage courant, on s’empêche de le connaître comme totalité. Il y a cpd vsb un moyen par lequel je peux connaître le monde comme totalité.

Connaître le monde comme totalité, ce ne serait pas connaître la totalité des phénomènes et des objets qui l’habitent, mais connaître les lois qui le régissent.

Le monde est alors compris non seulement comme totalité des ch qui existe mais comme ensemble matériel ordonné que la physique et la cosmologie peuvent étudier.

Peut-être que la connaissance du monde par ses lois se confond ici avec la connaissance des lois de la nature.

Mais il est encore un autre problème : je peux connaître des lois physiques actuelles de même que des lois seulement possibles, non actualisées.

Est-ce que je parle encore alors de notre monde ou bien d’un ordre du monde qui peut renvoyer à d’autres mondes possibles ? Si je n’ai pas accès à la totalité des mondes possibles alors comment en parler ? En tout cas, le problème majeur soulevé par le concept de monde est le suivant : pour avoir accès au monde, je dois nécessairement en faire partie, mais être une partie du monde m’empêche d’avoir accès au monde compris comme totalité. I/ Le monde comme totalité organisée dont on peut connaître les lois Leibniz PR de RS = à la fois Dieu, et ce qui préside à l’existence actuelle des choses et du mde.

Leibniz pose la question « Qu’est ce qui fait que le monde est tel qu’il est alors qu’il aurait pu ê autrement ? » ce qui suppose déjà d’avoir posé la distinction entre le possible et l’actuel.

Le possible = ce qui n’entraîne aucune contradiction ; or ces possibles sont multiples, aussi bien du pdv des vérités physiques que des évts historiques (on peut imaginer sans contradiction que l’eau se mette à bouillir à 100 degrés ou que Napoléon eût gagné Waterloo).

Comment expliquer alors que dans le monde tel que ns le connaissons l’eau boue à 100 c et que Napoléon ait perdu à Waterloo ? Selon Leibniz, rien de ce ne qui existe ds le mde tel que ns le connaissons est sans raison suffisante. Pour qu’une chose existe actuellt, il faut qu’elle soit non seulement possible, càd pensée sans contradiction par Dieu (intervention de son entendement) mais actualisée par Dieu d’après sa volonté. On peut donc rép à la question : Qu’est ce qui fait que le mde est tel qu’il est ? Le mde actuel trouve sa raison suffisante en Dieu, qui a déterminé son actualisation alors que celui-ci aurait pu rester un simple possible.

Mais du coup, la question qu’on se pose c’est qu’est ce qui motive Dieu à déterminer l’actualisation de ce monde-ci, autrement dit à choisir ce monde-ci plutôt qu’un autre, si ce n’est ce monde lui-même ? (Q de Emilie du Chatelet) A/ WOLFF Pour connaître le monde dans sa totalité, il faut chercher à connaître les lois qui s’appliquent à cette totalité.

Le monde est alors totalité des choses existantes ordonnées par ces lois. Wolff, Cosmologie Universelle : s’inspire de concepts de possible / actuel de Leibniz (cf : le possible c’est ce qui entraîne aucune contradiction, actuel est du possible actualisé par la volonté de Dieu).

Si plusieurs choses existent au sein du monde c’est qu’une raison suffisante préside à cette coexistence (§10) et donc toute coexistence de choses entre elles a nécessairement une raison suffisante qui peut être donnée par une loi (§ 11).

Les choses coexistent et sont connectées entre elles sous deux types de rapport : la simultanéité (rapport spatial), la succession (temporel).

Le monde est « la série des êtres finis tant simultanés que successifs connectés entre eux » (§48) Par être finis, on entend des êtres qui ne peuvent pas exister par eux-mêmes, et donc qui existent par le biais d’une imbrication causale, qui est précisément cette loi de l’interconnexion des choses entre elles selon rapport spatial ou temporel. Chez Leibniz on donnait RS de existence des choses, ici c’est de leur coexistence, donc de l’agencement qu’elles forment.  Mais la connaissance du mde comme un système ordonné ne peut-elle pas alors s’appliquer à d’autres mondes que le nôtre ? Pourquoi, si un monde c’est un ensemble de choses régi par des lois qu’on peut déterminer, ces lois ne s’appliqueraient-elle pas ailleurs, formant autres mondes ? B/ Emilie du Châtelet (§ 23 des Institutions de Physique) apporte un autre questionnement à celui de Leibniz : qu’est ce qui motive Dieu à porter à l’existence un monde qui n’était que possible jusqu’ici ? Ce qui détermine l’actualisation d’un monde par Dieu ne peut tenir que de ce monde lui-même et de ses différences avec tous les autres mondes possibles.

On est donc face à un pdx : à la fois Emilie du Châtelet revendique héritage de Leibniz puisque c’est un ppe extérieur au monde qui est à l’ogn de son actualisation (Dieu) et en même temps ce qui fait son actualité c’est l’harmonie de ce monde lui-même (harmonie comprise comme agencement idéal entre les parties).  La question de pq ce monde ci plutôt qu’un autre reste donc entière. De plus, on constate une difficulté à parler de monde et de ses différences avec les autres mondes sans faire référence au contenu de ce monde lui-même (?) C/ Lewis Comment comprendre alors que ce monde ci soit actuel quand tous les autres mondes qu’on peut concevoir à partir de lois sont seulement possibles ? Cela vient-il d’une volonté transcendante et divine ? Cela vient-il de ce monde luimême ? Non. Lewis, dans Pluralité des mondes, confond les concepts d’actualité et de référence.

L’actualité du monde n’est qu’indexicale (termes dont la référence varie en fonction des aspects contextuels pertinents de l’énonciation).

Si d’autres mondes sont possibles, ce n’est pas pcq volonté divine les a empêchés d’exister, mais c’est pcq il ne sont simplement pas de notre monde.

Toutes les mondes sont par conséquent égaux, la distinction entre possible et actuel indique simplement une diffce de position d’énonciation et non pas une différence ontologique.

Tous les mondes ne sont cependant pas actuels : ils sont actuel de leur POV réflexif.  Le problème est donc reconduit : comment connaître un ordre du monde qui inclurait toutes les choses du monde et ici infinité de mondes ?  De plus, on a abandonné ici l’idée d’une volonté divine qui actualiserait un monde seulement possible sans lui, mais on n’a pas abandonné idée d’ordre d’un monde : ce qui permet de parler d’une pluralité des mondes c’est l’indépendance des mondes les uns par rapport aux autres.

Or, par quoi cette indépce est-elle créée sinon unité de ce qui coexiste au sein d’un monde ?  On peut cependant douter ici que l’unité de chacun de ces mondes concerne les choses qui les habitent et soit réalisée par une connexion spatio-temporelle. II/ Idée de monde construite par l’esprit humain et projetée sur une réalité non organisée A/ Diderot Il y a un écueil des sciences naturelles qui prétendent saisir le monde comme totalité : déduisent à partir de leurs observations sur le monde des lois universelles et immuables.

C’est ce que Diderot refuse dans Lettre aux aveugles. Saundersson = jeune aveugle qui veut être formé aux idées philosophiques et élabore une thèse matérialiste et athée.

Il replace l’ordre du monde qu’on constate dans une réalité temporelle plus vaste et compare le monde aux espèces animales.

Des espèces se sont éteintes, ont assisté à une épuration, ce qui veut dire que l’ordre qu’on constate ajd chez les espèces est le résultat d’une élimination progressive par la Nature de ces écarts.

Il en est de même pr le monde : ordre du monde qu’on observe ds le temps de notre vie n’est donc qu’un ordre momentané qui succède à d’autres ordres.

Nous n’avons donc jamais accès qu’à un temps du monde et à la connaissance de son ordre actuel, momentané, ce qui n’équivaut pas à la connaissance de sa totalité, puisqu’il est constitué d’une matière toujours en mouvement, qui le reconfigure en permanence. Si cette take de Diderot relativise la connaissance que l’on peut faire du monde en la replaçant dans une réalité temporelle plus vaste qui est celle de son changement historique, elle ne renonce pas à une physique puisqu’elle n’empêche pas de faire une connaissance de l’ordre actuel du monde. Mais la connaissance que nous produisons de lui dans les sciences de la nature ce n’est jamais alors que « L’histoire d’un instant » (Pensées sur l’interprétation de la nature, pensée 58)  On projette donc un ordre sur une réalité en constant changement, le monde B/ Kant Chez Kant, le principe d’organisation du monde est le fait d’une subjectivité, ce qui n’est pas le cas chez Diderot, qui perçoit bien un ordre objectif, bien que momentané, dans le monde. Comment cet ordre est-il élaboré par la subjectivité et pourquoi ne correspond-il pas à la réalité objective ? Selon Kant, l’ordre est le résultat d’une tendance de l’être humain à organiser les phénomènes.

Les phénomènes se donnent à l’intuition et la subjectivité les organise de façon non anarchique selon les lois de l’entendement.

La réalité objective c’est donc l’ensemble des phénomènes qui sont constitués comme expérience par l’entendement à partir d’une intuition première. Seul ce qui se donne à l’intuition pour ê constitué en expérience peut donc faire l’objet d’une connaissance.

Or, il n’est aucun phénomène qui corresponde à l’idée de monde, compris comme totalité totalisante et organisée. (Si la connaissance c la synthèse d’une intuition et d’un concept de l’entendement, alors je peux connaître tous les phénomènes, mais je ne peux rien connaître quoi que ce soit comme le « Monde » ds mesure où aucun phénomène que je rencontre dans l’intuition ne coïncide avec le concept que je forme du monde).

On doit donc en conclure que le mde = x phéno / concept, mais idée tale de R Le Monde est dc une idée transcendantale de la raison.

La raison, à l’inverse de l’entendement, est ce qui s’extrait de l’expérience en appliquant les concepts de l’expérience à ce dont on ne fait pas l’expérience, ce qui aboutit à la création d’idées.

Elle est l’expression d’une tendance de la subjectivité à remonter vers l’inconditionné. TRES IMPORTANT : c’est toute tentative métaphysique de connaître le monde comme totalité ordonnée qui est neutralisée ici.

C’est des siècles de philosophie dont les spéculations sur Dieu, Immortalité, Le monde sont déclarées nulles et non avenues. Est-ce que la constitution de l’idée de Monde, qui ne correspond.... »

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