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Le mensonge est-il une perversion du langage ?

Publié le 01/11/2005

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mensonge

; Quatrièmement, procurer de la joie et de la satisfaction, à soi-même et aux autres. « Hobbes, Léviathan. ·         Selon Hobbes, les usages de la parole sont clairement définit. Ce qui nous attire immédiatement ici, c'est la netteté avec laquelle Hobbes désigne ce que doivent être les choses. On comprend que plus ce que l'on dira sera clair, meilleur l'usage sera. ·         Et en ce sens, il apparaît que l'éloquence peut être un atout pour l'homme dans son usage des mots. En effet, celui qui s'exprime clairement parviendra d'autant mieux, non seulement à fixer sa réflexion, mais surtout à montrer aux autres ce que l'on sait, et donc leur transmettre aussi. ·         Quand à faire savoir notre volonté, il est sûr qu'une personne éloquente peut y parvenir sans contraintes. ·         L'éloquence est une faculté à bien parler. C'est-à-dire, à bien se faire comprendre.

 

Nous sommes souvent avide d’entendre les discours les plus éloquents, qu’il s’agisse de politique ou non. L’éloquence est un talent qui permet souvent aux orateurs de faire aisément passer leurs idées. Mais est-ce là un bon usage de la parole ? L’éloquence n’est elle pas un usage pervers de la parole ? Mais tout d’abord, quels sont les bons usages de la parole ? Ensuite, quels sont ceux que l’on peut considérer comme pervers ? Enfin, où se situe alors l’éloquence ?

mensonge

« 2.

Qu'est ce qu'un usage pervers de la parole ? · Car l'éloquence est aussi, et souvent, considérée comme un art.

Dans ce sens, il s'agit alors de persuader.

Mais la persuasion n'apparaît pas dans les usages de la parole donnés par Hobbes. « A ces usages correspondent aussi quatre abus.

Le premier est quand les humains formulentincorrectement leurs pensées à cause de la signification inconstante des mots qu'ils utilisent [...] ;deuxièmement, quand ils font un usage métaphorique des mots, [...] ils trompent les autres [...] ;troisièmement, quand ils proclament avec des mots que telle est leur volonté alors qu'il n'en est rien ;quatrièmement, quand ils utilisent dans le but de se blesser les uns les autres.

» Hobbes, Léviathan. · Les quatre usages de la parole ont aussi quatre abus.

Nous voyons qu'ils sont en relation directe avec les usages.

Aussi, l'éloquence peut-elle intervenir directement dans ces abus. · En effet, quel meilleur trompeur que le plus éloquent des hommes ? L'éloquence est sans doute ce qui permet à nombre de personnes la pratique de l'abus de parole. · Mais là encore, nous n'avons pas de discussions sur al persuasion.

Cependant, nous voyons bien que le fait de persuader se retrouve dans la tentative de duperie : on peut retourner la pensée d'unepersonne par un mensonge, afin de le convaincre de ce qui n'est pas vrai. · Mais, dans le même temps, cette possibilité de persuader se retrouve aussi dans les usages mêmes de la parole : en démontrant une vérité grâce à son éloquence, il est possible de persuaderquelqu'un non d'une opinion ou d'une fausseté, mais de ce qui est simplement vrai. 3.

Où se situe l'éloquence ? · L'éloquence est à la fois utile à l'usage de la parole et dans ses abus.

L'éloquence traduit un art de persuasion.

Mais l'éloquence est-elle un usage pervers de la parole ? · Nous avons vu que la persuasion pouvait être néfaste autant que bonne pour la connaissance. L'éloquence suit ce principe, elle aussi. · L'éloquence n'est pas un usage pervers de la parole, car si parler, c'est s'exprimer clairement, alors, l'éloquence en est l'un des meilleurs atouts. · Mais il est aussi clair que l'éloquence peut être un usage pervers de la parole.

Car dès que les mots tentent de provoquer une réaction envers soi (comme le font nombres de discours politiques),de mettre en avant une opinion plutôt qu'une connaissance, alors l'éloquence s'oppose à l'usage de laparole. · Aussi faut-il voir dans l'éloquence un moyen de formulation de la pensée qui peut se pervertir dans l'usage, mais dont l'usage lui-même n'est pas pervers. Conclusion. Nous avons pu voir au travers de Hobbes les usages de la parole et les abus qui leur correspondent.

Force à alorsété de constater que l'éloquence permettait autant les usages que leurs abus.

Aussi devons nous admettre quel'éloquence n'est pas un usage pervers de la parole en soi, mais qu'elle peut, et ce très aisément, le devenir.. »

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