Devoir de Philosophie

Le mensonge a-t-il une autre finalité que la tromperie ?

Publié le 19/09/2015

Extrait du document

mensonge

Le mensonge, comme modalité d’action, peut être justifié ; c’est ce que dit Platon dans La République, livre III : le mensonge ne peut être utile et donc justifié que s’il vise le bien commun. C’est pourquoi il doit être réservé aux connaisseurs du bien commun, c’est-à-dire aux rois-phi-losophes de la république. C’est aussi la vision de Machiavel, quelque 2000 ans plus tard : c’est par la force, la ruse, le mensonge, la séduction et le courage que le Prince parvient à déjouer les dangers qui menacent l’État. C’est la nécessité plutôt que l’intention morale qui détermine la conduite à tenir. Tous les moyens sont bons pour protéger l’État, y compris le mensonge. La vérité serait ce qui réussit et le mensonge une possibilité d’arriver à cette fin. Peut-on se contenter de cette définition et, ainsi, allerjusqu’à nier la possibilité de la valeur morale de l’action ?

mensonge

« • Organisa tion du plan 1.

Nous pouvons nous demander : Qu' est-ce que mentir ? D'autant plus que celui qui ment connaît la vérité.

Pourquoi mentir ? 2.

Si la condamnation morale du mensonge paraît évidente, le men­ songe pose non seulement le problème philosophique du rapport du lan­ gage à la vérité mais aussi celui de l'action, notamment politique.

3.

Cependant, le mensonge, en tant qu'artifice, illusion, n'a-t-il pas une autre finalité que la tromperie ? À exiger uniquement la vérité, ne risque-t-on pas d'oublier le rôle bénéfique de l'art par exemple ? CORRIGÉ [Di ssertation rédigée] [I ntr oduction] Le mensonge se définit comme une assertion sciemment contraire à la vérité, énoncée avec l'intention de tromper l'interlocuteur.

Vérité et men­ songe semblent donc antithét iques.

lls s'excluent mutuellement : s'il y a men­ songe, il n'y a pas vérité ; et inversement.

Cependant, le mensonge n'existe que par rapport à la vérité :il est la non-vérité.

Peut-on en déduire qu'il n'y a plus aucune vérité en lui ? S'il reste quelque trace de vérité, quelle est cette vérité qui persiste dans le mensonge ? Le mensonge lui-même n'a-t-il pas sa propre vérité, notamment lorsqu'il s'agit de l'action politique ? [1.

Mentir , et pourquoi ?] Tout mensonge est délibéré .

Cette volonté de taire la vérité obéit à plu­ sieurs situations.

Dans la vie quotidienne, la vérité concerne en priorité le dis cours : pour dire la vérité, il faut en être informé.

En revanche, il ne suffit pas de conna ître la vérité pour l'énoncer spontanément : cette non­ réciprocité ouvre la possibilité du mensonge.

Le problème essentiel est celui de l'éthique : Kant affirme, dans la Métaphysique des mœurs, que « la plus grande transgression du devoir de l'homme envers lui-même considéré comme être moral, est le contraire de la véracité : le mensonge ».

Le mensonge est une trahison de la vérité, mais à quelle fin ? On peut mentir pour soulager quelqu'un, et lui apporter un certain réconfort.

Pourquoi dire la vérité si elle fait mal ? Quelle est alors la valeur de la vérité ? Le mensonge, ici, ne dévoile-t-il pas quelque chose de plus - un supplément d'âme ? - que la vérité assénée sans préoccupation de l' autre ? C' est pourquoi la vision manichéenne vérité-mensonge n'est peut­ être pas suffisante pour expliquer le rapport vérité-mensonge.

Si la vérité. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles