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Le malheur des hommes vient-il de leur solitude ?

Publié le 08/04/2005

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De fait, l'homme est à cet état fondamentalement seul et a pour seule défense sa force naturelle. C'est pour cette raison que Hobbes parlera d'un état de guerre, d'une « guerre de tous contre tous ». La vie est solitaire, misérable et brève, car nul ne peut s'attendre à se maintenir longtemps en vie. C'est de cet état hostile qu'Hobbes dégagera les principes qui formeront le modèle des premiers états sociaux, où ce n'est plus la force mais les lois qui régiront les individus.      b. La mort est le malheur qui peut toucher l'homme quand il est seul et se retrouve face à l'autre. La dialectique du maître et de l'esclave chez Hegel présente le processus de reconnaissance de consciences qui se retrouvent l'une face à l'autre. C'est une lutte à mort qui permettra aux consciences de s'établir dans le rapport soit comme maître, soit comme esclave. Ainsi une des deux consciences, de peur de mourir, se donnera à l'autre pour continuer à vivre. Et cette conscience est la figure de l'esclave.

La solitude est un sentiment que l’homme tend le plus souvent à éradiquer, comme s’il avait un besoin continuel de se replacer au sein d’un groupe. Un homme seul est donc un homme fragile, et ce dicton populaire, « le nombre fait la force «, le confirme. Ainsi se rallier aux autres semble donner plus de confiance à l’individu, et le sécurise. La solitude est donc d’un côté hostile, puisqu’elle attire à soi la souffrance, le désespoir, voire le risque de mourir. Mais ne pourrait-on voir dans la solitude un rappel à soi, une occasion de réfléchir sur soi, le moyen d’obtenir ce que la foule, ou la vie en groupe, est incapable de donner ? Ainsi la solitude a permis à certains hommes de créer, d’élaborer des œuvres encore aujourd’hui appréciées par tous.

 

« [III.

Instabilité de l'appropriation initiale] La situation de guerre initiale a dans ce texte une dernière conséquence notable : elle aboutit à l'absence depropriété durable.

Il n'existe au départ que des appropriations momentanées, définies et défendues par la capacitéphysique que montre un individu à s'emparer de quelque chose et à le conserver, mais qui ne peuvent s'établir dansle long terme, puisqu'il suffit qu'un autre, plus fort, se présente et s'empare à son tour de l'objet pour que ce dernierchange de « propriétaire ».

Ce qui était « Mien » peut ainsi devenir « Tien », ou inversement : autant dire que lemien et le tien ne sont pas Encore distincts ou définis, puisqu'ils apparaissent ainsi échangeables.On doit donc comprendre que la notion de propriété est elle aussi une conséquence de l'instauration de la société etdu pouvoir.

En l'absence de loi, elle est inexistante : ce n'est pas même que l'on ne puisse la maintenir, c'est l'établirqui reste impossible.Hobbes souligne ainsi globalement la rupture complète qu'implique la constitution de la société, et les modificationscapitales qu'elle introduit dans les conceptions de l'homme : avec la première mise en place du pouvoir apparaissentdes lois, le droit, la justice, la propriété.

Quant à la force, elle ne pourra plus être exercée de la même façon partous les hommes : il faudra que le pouvoir s'en réserve l'usage exclusif.

Si ce texte n'explique pas comment lasociété se formera, il esquisse les raisons de son apparition et de sa nécessité : ce sera précisément pour queprenne fin cette guerre de tous contre tous, et pour que puissent être instaurées une paix entre tous les hommes,une régularité dans leurs relations en même temps qu'une stabilité de leurs situations. [Conclusion] Alors que l'on souligne volontiers les différences existant entre les conceptions politiques de Hobbes et celles deRousseau - et à juste raison puisque ce dernier critique fortement l'auteur du Léviathan dans son Contrat social -,on peut cette fois noter que la négation d'un droit naturel pourrait être approuvée par Rousseau lui-même, quiétablit la même absence dans son Second Discours.

À quelques différences près cependant pour Rousseau, il n'y apas de conflits entre les hommes naturels, qui vivent dans la solitude, et c'est l'usage même du terme de « guerre »qu'il contesterait puisque, de son point de vue, il ne peut exister de guerre entre particuliers, mais seulement entreÉtats. b.

La mort est le malheur qui peut toucher l'homme quand il est seul et se retrouve face à l'autre.

La dialectique du maître et de l'esclave chez Hegel présente le processus de reconnaissance de consciences qui se retrouvent l'une face à l'autre.

C'est une lutte à mort qui permettra aux consciences de s'établir dans le rapport soit commemaître, soit comme esclave.

Ainsi une des deux consciences, de peur de mourir, se donnera à l'autre pour continuerà vivre.

Et cette conscience est la figure de l'esclave.

L'esclave provient de la solitude, et sera tout autant seulquand il aura à servir et à satisfaire les besoins du maître.

Mais c'est en travaillant pour le maître que l'esclave sedéliera des chaînes de la servitude, puisqu'en façonnant la matière, il se reconnaîtra dans ce qu'il fait.

Au finall'esclave sera plus libre que le maître.

On voit à travers ce processus de reconnaissance que chacun a ce besoind'exister par rapport à l'autre, et ainsi de s'instituer une place parmi les hommes.

II.

La solitude comme expression du malheur en l'homme a. L'homme a toujours vécu avec ses semblables, et lui ôter cette dimension sociale revient à lui amputer d'un membre.

Plusieurs phénomènes sociaux renvoient l'homme en dehors des affaires et des relations avec les autres.

Lechômage par exemple caractérise la perte d'un statut social et personnel, et laisse l'individu sombrer dans unesolitude qui peut lui être fatale.

Le sociologue E.

Durkheim montrera qu'un individu qui est (ou qui se sent) rejeté par le groupe peut finir par se suicider.

C'est ce qu'il appelle le suicide « anomique ».

En effet, le sujet subit unsentiment d'abandon par rapport à la société, il se sent seul et n'a plus le sentiment d'être maintenu par quelquesrègles ou autorité.. »

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