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Le maintien de la structure familiale est-il essentiel ?

Publié le 08/02/2016

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La famille a toujours existé, mais elle n'a pas toujours été ce qu'elle est depuis deux siècles dans les pays occidentaux. La révolte contre la famille, qui a connu son acmé avec les mouvements estudiantins et féministes de Mai 68, a une double origine. D'une part marxiste: la famille bourgeoise, fondée sur la propriété, est en soi un mode d'exploitation des femmes, des enfants; d'autre part freudo-marxiste: Wil-helm Reich, notamment, a ardemment défendu l'idée selon laquelle la répression culturelle (c'est-à-dire bourgeoise) des pulsions sexuelles ne peut qu'avoir des conséquences politiques et sociales dramatiques. Aujourd'hui, les sociétés développées, menacées par tous les maux qu'elles ont elles-mêmes engendrés, ne peuvent plus s’offrir le luxe de condamner la famille. Situation bien fâcheuse puisque la famille, en elle-même, est loin d'être «sainte».

« Il ne faut pas supprimer la famille Le maintien de la structure familiale est essentiel.

Non seulement la famille joue un rôle éducatif déterminant, mais de plus, elle offre à chaque individu un équilibre affectif dont il ne peut se passer.

La famille est le dernier rempart contre 1 'individualisme , E mile Durkheim, dans Le Sui cide, montre que la première cause du suicide est le sentiment de n'être plus «Les enfants ont le droit d'être nourris et élevés sur la fortune collective de la famille.» F.

Hegel, Principes de la philosophie du droit intégré à un groupe social donné , de ne plus par­ ticiper à un projet com­ mun.

Plus la société occi­ dentale devient pro­ ductive , plus elle isole les individus, les con- traint à des luttes concur ­ rentielles individualistes.

La famille est seule à pouvoir maintenir de véritables liens de soli­ darité.

L'école ne remplacera jamais la famille A u sein de la famille , écrit Alain, «On voit que l'enfant apprend à respecter son père par l 'exemple de la mère , et surtout à aimer sa mère par l'exemple du père.

La contagion des senti­ ments ne cesse jamais d'agir dans l'existence familiale( ...

).

C'est pour­ quoi, hors des liens de famille, l'homme n'est jamais tout à fait homme» (Propos) .

L'étiolement du lien familial est chose gravissime L e journaliste Edward Behr, dans Une Amé­ rique qui fait peur; s'ap­ puyant sur un certa i n nombre d'études socio­ logiques , montre les désastreuses conséquen­ ces individuelles et sociales de la dissolu­ tion de la structure fami­ liale, notamment au sein de la communauté noire.

Le taux de divorce, toutes ethnies confon­ dues, s'élève aujour­ d'hui, aux USA.

à 68o/o.

L'homme est un être social.

L'individualisme actuel est en soi un fléau.

Vouloir l'abolition de la famille , ce serait conduire la société contemporaine, déjà bien fragile, au plus grand des désastres.. »

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