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Le libre arbitre suffit-il à définir la liberté ?

Publié le 22/02/2012

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libre arbitre
  Intro : La définition de l'homme par son libre arbitre : thèse de Rousseau. Différence de degré, différence de nature (avec l'animal).L'illusion du libre arbitre : analogie homme / âne de Buridan. Le besoin de cause pour agir. Une action sans cause est-elle impossible ?   I. Les limites du libre arbitre   A. liberté de fait / liberté de droit   1. La liberté naturelle ou liberté de fait 2. la liberté civile ou liberté juridique   B. La volonté est-elle influencée par des causes ?   1. Le poids du passé, le rôle de l'enfance ( + études des notions : la conscience, l'inconscience, l'inconscient, l'interprétation, autrui) 2. Le poids de la culture 3. Etre esclave de ses désirs   Le libre arbitre ne suffit pas à définir la liberté. Aporie. Peut-on penser une forme d'action qui ne soit pas gouvernée par le contexte, un héritage historique, des désirs, des intérêts ?
libre arbitre

« Lorsque l'on agit pour satisfaire un intérêt, il se peut, d'une part, que l'on soit esclave de cet intérêt particulier : ilrisque de toujours renaître.

D'autre part, cet intérêt particulier ne surgit pas ex nihilo .

Il est causé par un passé, par une histoire personnelle ou une culture : il s'explique.

Ainsi, quand je poursuis un intérêt, il y a une cause à mavolonté.

Celle-ci n'est pas libre.

Je n'agis pas ; je réagis à des motivations extérieures à ma décision rationnelle.

Jeréagis à des sollicitations qui pourraient être fort différentes si j'avais eu une autre histoire, si j'étais née ailleurs età une autre époque.

Mes choix sont donc relatifs à un contexte donné.

Mon action n'est pas libre, le sens que jedonne à ma vie est donc tributaire d'un contexte qui modèle ma manière de voir les choses.

Il oriente le sens que jedonne à ma vie. Ainsi quand j'agis pour me faire plaisir, le motif de l'action est mon intérêt particulier.

J'en suis peut-être l'esclave(dépendance passionnelle), et cet intérêt peut s'expliquer par mon passé ou mon contexte socio-culturel.

(ex :manger pour retrouver les saveurs de l'enfance, manger pour se consoler.

On peut trouver des causes à lagourmandise.

De plus, notre goût est modelé par la culture à laquelle on appartient.

Le goût se forme, s'éduque.

Ilest relatif à une culture transmise, véhiculée par ceux qui nous éduquent.) Quand j'agis pour me faire plaisir, j'agis par intérêt.

Il y a une cause à ma volonté.

Elle n'est pas première cause.

Jene suis donc pas libre. 1 Peut-on agir sans que ce soit pour satisfaire un intérêt ? Un acte parfaitement désintéressé est-il concevable ? Les philosophes utilitaristes considèrent bien plutôt qu'unacte gratuit, cela n'existe pas.

Selon eux, le don est impossible.

Pour eux, un don, c'est un échange déguisé.

Mais ilfaut noter que ce n'est pas parce que tout acte humain est, par nature, intéressé que la cohabitation pacifique deshommes n'est pas possible. " Votre blé est mûr aujourd'hui ; le mien le sera demain.

C'est notre avantage que je travaille aujourd'hui avec vouset que vous m'aidiez demain.

Je n'ai aucune bienveillance pour vous et je sais que vous en avez peu pour moi.

Je neme donnerai donc aucune peine pour vous ; et je travaillerai avec vous pour moi-même, dans l'attente d'une actionen retour" David Hume Il y a donc une morale utilitariste ; c'est-à-dire que même si les hommes sont fondamentalement égoïstes, desrègles de vie peuvent être instituées.

La vie sociale n'est pas un état de guerre de tous contre tous car chacun voitl'intêret d'une cohabitation pacifique et même d'une solidarité.

La racine de l'entr'aide est certes, l'intérêt privé,l'intérêt égoïste de chacun.

Le lien social est le fruit non pas d'une réflexion politique et d'un pacte garantisant desdroits égaux pour tous.

Le lien social ne résulte pas d'un contrat de tous avec tous dans le but d'établir des loisconfomes à la volonté générale, 'est-à-dire des lois conforme au bien public que chacun peut envisager quand onmet de côté ses intérêts particuliers et égoïstes (cf, Rousseau). Pour un utilitariste comme Hume, le lien social provient de la nécessité stricte de collaborer avec autrui poursatisfaire les besoins vitaux.

Le lien social provient d'un calcul : le calcul de ce qui est avantageux pour soi.

Chacuntrouve ainsi qu'il est avantageux pour lui de collaborer avec autrui.

L'entente entre les hommes provient donc nond'une capacité à dépasser leur égoïsme en s'élevant au point de vue de la réflexion sur le bien commun.

L'ententeprovient des besoins.

Il n'y a ni bienveillence, ni gratuité de l'aide : il y a un échange déguisé.

La morale, la disciplinedes désirs, les règles communes de vie sont respectées parce que c'est avantageux pour chacun.

Les règles nesont pas respectées parce qu'elles sont justes mais parce qu'elles sont avantageuses.

Le calcul de l'utilité bride lesdésirs et la violence des hommes.

Autrui n'est pas un ami : pas de bienveillance gratuite.

Il n'est pas non plus unennemi : pas un loup pour les autres hommes.

Autrui est un collaborateur.

Dès lors qu'il intervient dans le calcul dece qui est bon pour moi, l'entente est possible.

Autrui est donc un moyen pour moi : un moyen utile pour satisfairemes intérêts.

Réciproquement, je suis utile aux autres. Le lien social repose donc, pour les utilitaristes sur la réciprocité des besoins.

Si les hommes ne s'entredéchirentpas, c'est à cause de la mutualité de leurs besoins.

N'étant pas polyvalent, chacun a besoin du service des autres.Ainsi la vie sociale repose sur l'échange.

Si les hommes modèrent leurs appétits, leur agressivité, leur cupidité, s'ilsdisciplinent leurs désirs, bref, s'ils agissent non pas en suivant leur passion, s'ils sont raisonnables, c'est avant toutparce qu'ils ont calculé que cette attitude raisonnable serait plus avantageuse que le conflit avec autrui.

Pour les. »

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