le langage (humain) peut-il se réduire à une communication liée à de simples besoins primitifs ?
Publié le 19/09/2018
Extrait du document
Appréciation générale
Copie satisfaisante, qui essaie de faire le tour de la question et de démontrer, en illustrant assez bien les situations évoquées (malgré quelques maladresses).
Rédaction du candidat
Le langage est ce qui traduit nos pensées, ce qui les matérialise, les concrétise. Ce sont les mots qui constituent ce langage ; mots retenant s’il s’agit d’objets concrets (arbres...) les points communs, d’où le concept, ou incarnant des idées abstraites (liberté...) difficilement exprimables... Communiquer signifie établir un lien avec autrui, transmettre ses pensées (prévenir un danger, exprimer sa volonté...), ses émotions, son savoir par divers moyens. En effet, une communication peut se faire tout simplement par des gestes significatifs chez les humains. Ainsi, la communication n’est pas spécifique à l’être humain : certains animaux vivant en société comme les singes, les abeilles ou les dauphins communiquent entre eux, non pas au moyen de langage qu’ils ne peuvent posséder, mais à travers des cris, des danses ou des vibrations... On peut alors se demander si le langage (humain) peut se réduire à si peu de chose, c’est-à-dire à une communication liée à de simples besoins primitifs. Il conviendra donc de dégager les autres fonctions de ce langage propre à l’humain...
Mais certains individus sont très peu tolérants face à différentes opinions qui peuvent s’opposer. Ce dogmatisme est reflété par certains démagogues.
En effet, le pouvoir du langage est immense. Et certains ont su prendre le pouvoir grâce à cette démagogie consistant en l’habileté du langage. Le démagogue est en fait celui qui flatte dans le peuple ce qu’il y a de moins flatteur. Souvent les politiciens usent de ce pouvoir, réussissant à convaincre le peuple victime de ce langage illusoire. Si la démagogie de certains hommes politiques a peu de conséquence, celui de certains dictateurs autrefois a eu des conséquences gravis-simes. C’est le cas d’Hitler qui parvint à persuader les autres par le langage d’idées tout à fait absurdes et impensables. Il réussit à justifier le nazisme lorsqu’il ne pouvait y avoir de justification, et a imposé sa tyrannie. Le langage peut donc être très dangereux : il tue.
«
Lt::S tiUNNt::S ~Ut'lt::S UU I:IA~ lltJ
gage.
Cela peut expliquer le rôle essentiel du lan
gage dans la société humaine, mise à part la com
munication la plus animale.
En effet, le langage est le reflet même de l'image
de l'homme.
C'est par lui que j'évalue autrui,
qu'on m'évalue.
En écoutant autrui ou en lisant ses
écrits, j'écoute ou
je lis ses pensées, c'est-à-dire sa
nature même, ses capacités réflexives, sa men
talité, ses forces, ses faiblesses
...
C'est donc par le
langage que se dévoile notre être.
Le langage
devient alors
un enjeu terrible, expliquant 1' appré
hension liée à la prise de la parole, à 1 'écriture.
En
effet, le langage est aussi ce qui expose notre
niveau social, nos capacités à manier la langue.
Et
ces défauts (ou ces qualités) ne sont pas mas
quables.
Cependant, il est possible de cacher certaines de
nos pensées : il s'agit de les taire.
Le besoin de
garder ses idées pour soi est lié à la peur d'être
déconsidéré par autrui : ce peut-être par exemple
des pulsions non compatibles avec la morale de la
loi, risquant de déroger à notre éthique, à se des
servir face à l'autre.
C'est pourquoi, l'essentiel est
tu : le langage n'exprime alors que ce qui est dis
cible.
D'après l'hypothèse de Freud, psychanalyste
du
XX' siècle, ce serait le surmoi qui étoufferait le
moi pour que celui-ci corresponde à l'idée de per
fection faite homme.
Le langage permet en somme de connaître autrui et
de
se connaître (bien qu'il soit très repoussant de
se connaître, c'est-à-dire de savoir où sont les
limites).
Comme
le souligne Samuel Beckett :
«Nous sommes faits des mots, des mots des
autres», ce qui montre que le moi est confronté
par le langage au jugement d'autrui.
Le langage permet alors la confrontation de ses
idées, ses opinions avec les autres : la liberté d'ex
pression et le courage de penser par soi-même nous
Mal dit On change de sujet
un peu brutalement
Mal dit
Précision inutile
Admettons!
En fait, la phrase
signifie tout autre
chose?.
»
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