Le langage et la construction du monde des objets par Ernst CASSIRER.

« L'éducation de l'enfant passe dans un premier temps par le langage, ce qui en fait un outil indispensable del'éducation.

Ses parents et son entourage lui dictent des règles de conduite, lui apporte des avis ou bien luiexplique ce qui l'entoure en lui parlant.

Sans les mots, l'éducation des enfants semble alors plus difficile puisquebasée sur la communication.

Dans le texte La langage et la construction du monde et des objets écrit par lephilosophe allemand Ernst Cassirer, on étudie le cas de l'enfant et son rapport au langage, plus précisément sonrapport avec les mots.

C'est dans ce texte que Cassirer s'interroge sur la nécessité des mots chez l'enfant, il sedemande donc si les mots sont indispensables à son apprentissage, pourquoi l'enfant se rattache-t-il toujours auxmots? Et en quoi l'aident-ils à grandir ? Pour Cassirer, le mot permet l'éveil de l'enfant, il ne peut donc pas s'enpasser.

De ce fait, il va diviser sa réponse en trois partie, tout d'abord il évoquera la « quête du mot » chezl'enfant pour ensuite aborder son besoin du mot pour se représenter les choses.

En dernier lieu, il expliquera lerôle du mot dans l'apprentissage de l'enfant. Dans la première partie du texte philosophique d'Ernst Cassirer, on nous montre que les enfants cherchent ànommer tout ce qui les entoure.

La première phrase exprime un point primordial sur l'apprentissage du langagechez l'enfant, en effet l'enfant va connaître une prise de conscience appelée « révolution intellectuelle » lorsqu'ilva se rendre compte que chaque mot représente une chose.

On aborde ici la notion de « symbolisme verbal » quisignifie que chaque mot représente une chose et vice versa.

La conscience de l'enfant ne s'éveille alors quelorsqu'il comprend l'utilité des mots.

A la suite de cette phrase, on trouve la pensée du philosophe Stern quesoutient l'auteur du texte.

Selon Stern, l'enfant après avoir assimiler comment utiliser les mots, ne va passeulement s'en servir pour représenter les choses car il a compris que les mots eux-mêmes sont desreprésentations, c'est ainsi qu'il va commencer à vouloir sans relâche, mettre des mots sur ces choses.

L'auteurénonce le terme « symbole », ce terme peut être défini comme une représentation ou un élément évoquant unesimilitude avec un être, une chose ou une idée.

Le mot, qui prend le rôle de symbole dans l'esprit de l'enfant pourl'aider à représenter ce qui l'entoure, il va donc être « continuellement en quête » de ces symboles, en essayantd'un reconnaître un maximum.

La phrase qui suit, souligne l'idée que l'enfant sait à quoi sert les mots et qu'il en abesoin pour avancer, cette idée rejoint donc le point de vue de l'auteur.

La mise en relation entre le son et le motest essentielle chez l'enfant : il va comprendre que pour chaque « complexe sonore », il existe un objetcorrespondant et que donc chaque son signifie un nom en particulier.

Cet acquis est très important pour unenfant car il doit absolument voir conscience que chaque mot correspond à une chose.

Selon la quatrième phrase,après cette prise de conscience débute une quête sans fin de nouveaux mots chez l’enfant afin de pouvoirnommer de plus en plus de choses, c'est donc naturellement que l'enfant pour parvenir à avancer et assouvircette « faim de noms », va poser des questions à son entourage.

Cela dans le but d'approfondir sa connaissancedes mots, d'avoir plus de vocabulaire afin de pouvoir mettre des mots sur ses pensées, décrire ce qui l'entoure,de faire comprendre ce qu'il ressent ou encore d'obtenir de nouvelles choses.

Enfin, la phrase finale de cettepremière partie prouve que l'enfant éprouve et entretient un besoin de tout nommer.

Le concept présenté ici estla « dénomination » qui consiste à mettre un mot sur quelque chose.

L’enfant a donc besoin de connaître le nomde toutes les choses.

Mais d'où vient se besoin ? C'est ce que va nous expliquer Casserer par la suite. La deuxième idée du texte tourne autour de la raison pour laquelle l'enfant désire le besoin de connaître le nom,cette idée s'articule après la conjonction « Mais » ligne 16.

Pour Casserer, la « faim de noms » serait malinterprétée si on croit qu'elle répond simplement à la curiosité de l'enfant pour les choses inconnues du monde.Donc du point de vue psychologique, si l'on va dans le sens de la pensée de Ernst Casserer, la manie dedénomination qu'effectue l'enfant est poussée par autre chose que son besoin de savoir, il désire quelque choseprovenant de la chose énoncée, cette habitude de dénomination lui vient donc avant tout d'un besoin.

Ce quiparaît tout à fait logique car l'enfant qui n'a pas encore assez mature pour réfléchir apprends les mots dont il sesent proche et dont il désire obtenir quelque chose.

C'est avec cette idée que l'auteur poursuit son explication.Dans la septième phrase du texte, il aborde « le besoin du nom » chez l'enfant désirant quelque chose enparticulier ou à la recherche de stabilité, il a besoin de mots pour se repérer.

C'est à dire que l'enfant pour obtenirce qu'il désire va nécessairement utiliser des mots particuliers, des mots dont il connaitra le sens et lareprésentation à fin de comprendre à quel mot correspond chaque besoin ou bien de faire comprendre ce dont il a. »