LE LANGAGE - Bergson, L’évolution créatrice
Publié le 21/01/2020
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CORRIGÉ 15
- On s'attachera à bien repérer les conditions d'utilisation des signes,
qui déterminent leurs qualités.
• Pièges à éviter
- Ne pas réciter un cours sur le langage en général, ou sur les diffé
rences admises entre communication animale et langage humain.
- Ne pas essayer de rattacher à tout prix cet extrait à ce que vous pou
vez connaître des thèses de Bergson sur l'instinct et l'intelligence.
CORRIGÉ
[Introduction]
La comparaison entre langage humain et langage animal apparaît chez
de nombreux auteurs.
Bergson développe ici une approche originale en
l'effectuant par considération, non du langage en général ou de ses rela
tions avec la pensée (comme le faisait par exemple Descartes) mais, plus
« modestement», en considérant la nature des signes qui peuvent, de part
et d'autre, constituer des langages.
[I.
Le langage animal est celui d'une espèce]
L'hypothèse de départ est simple: admettons qu'une espèce animale -
par exemple les fourmis (puisqu'elles fascinent toujours par la complexité
de leur organisation, en particulier « sociale ») - a un langage, sans
entrer dans le débat sur les rapports entre langage et pensée, et cernons les
caractères que doivent y présenter les signes utilisés en fonction de ce que
nous savons de l'espèce.
Il apparaît, «une fois l'espèce constituée», c'est-à-dire une fois qu'elle
est biologiquement définie comme un ensemble d'organismes compa
rables, que :
- le nombre des signes doit être déterminé une fois pour toutes ;
- chaque signe doit rester attaché à un seul objet ou une seule opéra-
tion : la monosémie est obligatoire.
Bergson ne justifie pas directement le premier point, mais on comprend
aisément que la limitation quantitative des signes est due à leur origine
instinctive : une espèce animale ne peut inventer des comportements nou
veaux, pas davantage des signes.
Ces derniers sont imposés par l'hérédité
à chacun de ses membres, qui sont incapables de les modifier.
C'est aussi
en raison de cette incapacité à inventer - c'est-à-dire à faire varier les
réactions - que la monosémie est néc~ssaire : un signe ne peut glisser
81.
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