Le jugement de connaissance chez Kant
Publié le 04/07/2015
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2.2 objet de la déduction transcendantale
Comment expliquer ce qu'est cette synthèse a priori, comment la justifier, tel est l'objet de la déduction transcendantale, c 'est-à-dire de l'explication philosophique des jugements mathématiques. La déduction consiste à montrer que ces jugements ne sont possibles qu'en vertu d'une intuition a priori de la double forme de l'espace et du temps en tant que formes de toute apparence sensible de tous les phénomènes. En effet les jugements synthétiques a priori des mathématiques doivent présupposer que leur synthèse ait un fondement non conceptuel c'est-à-dire sensible en ce sens qu'il est fondement du sensible, immanent au sensible; sensible et non empirique puisque autrement il n'y aurait pas construction a priori.
2.3 l'intuition de l'espace et du temps
Le fondement transcendantal des mathématiques, cette intuition de la forme de toute apparence sensible, c'est précisément l'intuition del' espace et du temps, intuition nécessaire au jugement de géométrie, ou jugement d'arithmétique et de mécanique rationnelle.
2.4 l'intuition a priori
Or cette intuition ne fournit une connaissance a priori qu'à la condition d'être l'intuition de la forme des apparences sensibles, c'est-à-dire à la condition de ne pas être l'intuition du contenu des choses en elles-mêmes: En effet une intuition n'est généralement possible que par la présence actuelle de la chose objet d'intuition. De plus si l'intuition est de la chose en elle-même elle ne pourra jamais être a priori. En outre si l'intuition est un contenu des choses elle ne pourrait plus être a priori.
«
56 FICHES POUR L'ÉTUDE DE KANT
soustraire à 1 'expérience affective et sensible pour accomplir un acte
de pure raison c'est-à-dire un acte qui témoigne de sa liberté par
rapport à l'opposition
de la nature.
L'homme comme liberté se
soustrait au monde et à la loi tes phénomènes et par conséquent, dans
la mesure où il s'efforce d'accomplir le Devoir, il s'efforce par là
même de se constituer comme chose en soi, comme noumène.
1.3.
le dualisme kantien
Dès le début de sa carrière intellectuelle, il y a chez Kant un
dualisme qu'il essaye, au cours de sa carrière critique (c'est-à-dire à
partir
de 1781, de la Critique de la Raison Pure dans son usage
théorique) d'atténuer, particulièrement lorsque il décèle entre le
domaine de la connaissance et le domaine pratique, entre le jugement
de connaissance et le jugement pratique, un nouveau type de jugement:
le jugement esthétique et téléologique (jugement de finalité dans le
domaine de l'être vivant); c'est à partir de ce moment-là d'ailleurs
que le kantisme se constitue comme un véritable système à trois
grandes divisions:
le jugement de connaissance(mathématique et
physique)
le jugement pratique et finalement le jugement esthétique.
1.4.
le jugement de connaissance
L'objet de cette fiche est 1 'étude de la 1re division: le jugement
de connaissance.
Nous commencerons par voir comment Kant en
effectuant la déduction transcendantale du jugement mathématique
montre
que c'est un jugement de connaissance et que si le jugement
mathématique pennet la possibilité
de la science, cette possibilité
exclut en
même temps toute connaissance métaphysique.
2.
La déduction transcendantale duj ugement mathématique.
2.1 jugement mathématique et jugement synthétique a priori
Par la déduction transcendantale du jugement mathématique
Kant montre comment il y a un jugement mathématique, une science
mathématique, c'est-à-dire
une connaissance progressive d'objets.
Ce qui caractérise les jugements mathématiques, nous dit-il, et ce
dont ne se sont pas aperçus les prédécesseurs, Descartes, Leibniz, et
Hume,c'estquelesjugementsmathématiquesnesontpasanalytiques
mais synthétiques: dans le su jet de la proposition le prédicat n'est pas
inclus, ni comme identique à ce sujet ni comme en faisant parti.
Le
prédicats' ajoute comme unfacteurnouveaudu sujetetparconséquent.
»
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