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Le fanatisme doit-il être combattu ?

Publié le 08/02/2016

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Combattre le fanatisme religieux fut l'une des grandes batailles du siècle des Lumières, le siècle de Voltaire, de Rousseau. Robespierre, l’une des grandes figures de la Révolution française, demanda que l'on vénère la déesse «Raison» à la place de Dieu, du Christ et de la Bible. Par là même, il voulait mettre un terme définitif aux guerres de religion, à toutes les formes de fanatisme. Aujourd'hui, avec la recrudescence des sectes religieuses, se pose à nouveau un problème crucial. Faut-il interdire ces sectes en

niant la liberté du culte, de la croyance, de l'opinion, ou bien, au nom des principes de la «Déclaration des droits de l'homme et du citoyen», faut-il les respecter? La réponse est simple: tout fanatisme religieux, dès lors qu'il n'empiète pas sur la vie publique, qu'il ne trouble pas la raison d'État, qu'il ne tente pas de gagner à sa cause des esprits faibles, sans défense, peut bien exister. S'il sort de ces limites, la constitution démocratique doit immanquablement et fermement le combattre.

« Le fanatisme religieu x n'a pas à être combattu Dès lors qu'un individu, pleinement conscient de ce qu' il fait, consent à se livrer corps et âme à une pratique religieuse , dès lors que son fanatisme n'engage que lui-même, il n'y a pas lieu de le combattre.

Tout individu est libre de disposer de lui-même Q ue je condamne toute forme de fa­ natisme, voilà ce que me cela tolérance à l'égard de ceux qui ont des opinions religieuses différentes est si conforme à l'Évangile et à la ra i son qu 'il semble monstrueux que des hommes puissent n'y point voir dans une si claire lu- mière.» John Locke dicte ma conscience d'homme libre et rai­ sonnable.

Toutefois, je n'ai pas à juger les pra­ tiques religieuses de mon voisin, au ssi fanatiques soient-elles, dès lors qu'elle n'engagent que lui-même.

Je peux tout au plus regretter qu'il n'ait pas choisi d'autres voies, plus sages et rai­ sonnables, pour donner un sens à sa vie.

Tolérer reste la meilleure façon de lutter contre le fanatisme M oins je comprends les raisons du fa­ natisme religieux, plus je le rends violent et ar­ bitraire.

Voilà qui peut se comprendre facile­ ment.

Être fanatique, c'est vouloir imposer à autrui ce que je crois être vrai et juste.

En m'opposant à cette atti- tude, je ne fais que la renforcer.

Si, au cont­ raire , je fais preuve de compréhension, si je cherche à expliquer les raisons qui poussent un homme à préférer le fa­ natisme à la raison, je peux engager un dia­ logue.

Face au fana­ tisme, la pire atti t u de à av oir, c'est de le cond amn e r sans a p pe l, sans même avoir essayé d'en comprendre ce qui le motive.

Plus on condamne le fanatisme , plus on lui fournit des raisons d'exister.

S y st é matiqu em ent con da mn er le fana ti sm e religieux, a lo rs q u'il n'e n gage q u'une perso nne li b re et responsable de ses actes, c'es t le renforcer, lu i offrir de bonnes raisons de deven ir encore p lu s i nto léran t.. »

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