LE DROIT REPOSE-T-IL SUR LE FAIT SOCIAL ? (Pistes de réflexion)
Publié le 27/02/2008
Extrait du document
EXPOSÉ
Selon le positivisme
juridique, défendu par des sociologues
comme Durkheim (1858-1917),
le droit ne serait que la
codification et l'homologation des rapports, des pratiques,
des mentalités, des valeurs en cours
dans chaque société. Ainsi
s'expliquerait la grande diversité des règles juridiques à
l'intérieur des sociétés humaines.
CRITIQUE
Ce que le positivisme juridique néglige, c'est la capacité normative
du droit. Car, à l'intérieur d'une société donnée, le
droit dit moins ce qui est que ce qui doit être. Il n'est pas simplement
une expression des moeurs, mais encore une tension
vers un idéal moral et politique, qu'il cherche à inscrire dans la
réalité sociale. Aussi, si très souvent le droit entérine l'état
actuel de la société considérée, se constitue-t-il contre certains
rapports, certaines pratiques, certaines valeurs en cours dans celle-ci,
soit qu'il retarde sur eux, soit au contraire qu'il se
montre en avance sur eux.
En ce sens, le droit n'est nullement un pur reflet passif de la
société, ou son simple enregistrement officiel. Il est une procédure
d'institution de la société, créatrice d'une forme originale
de rapports sociaux.
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