Le droit est-il nécessairement violent ?

« Il ne peut pas y avoir de droit sans violence L'autorité est obligée d'avoir recours à la violence pour faire respecter le droit.

Dans la pratique, il n'y a pas de droit «juste».

Le droit est toujours le droit du plus fort, il s'impose par la contrainte et la menace de sanctions.

Le droit est une violence juste (( L e droit abstrait est droit de contrainte ·parce que l'acte injuste est une violence contre l'existence de ma liberté «L'illusion d'une "justice", d'une "légalité", etc., devait se dissiper devant cette considération que toute relation est un rapport de force, une lutte de puis­ sance à puissance.» Max Stirner, L'Unique et sa propriété ( ...

).

Le maintien de cette existence contre la vio­ lence est ( ...

) une vio­ lence qui supprime la première.» Selon Hegel (Principes de la philoso-phie du droit) , le droit est, effectivement, une violence exercée c ontre l'injustice.

Le droit est le droit du plus fort (( N e pouvant ~aire que ce qUI est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste», dit Pasca l dans ses Pensées.

Le droit, même déguisé sous le m a squ e de la justice, est toujours le droi t du plus fort.

Ainsi, lors­ qu'un conflit juridique oppose les États-Unis et l'Union européenne, c'est toujours la puis­ sance économique et la menace de sanctions qui vont faire «pencher la balance».

Il n'y a pas de droit sans sanction A ucune autorité , même légitime, ne peut faire respecter dans la pratique le droit sans avoir recours à la contrainte et à la vio­ lence.

Cette violence prend parfois la forme de sanctions et de puni­ tions à l'encontre de ceux qui enfreignent la loi, et parfois la for me plus concrète de «forces de l'ordre» chargeant et matraquant des mani­ festants.

Dans la pratique, l'application efficace du droit nécessite un certain recours à la violence.

La justice est toujours définie par le plus fort.. »