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Le droit d'expression autorise-t-il à soutenir n'importe quelle opinion?

Publié le 29/03/2005

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droit

[II. Droit d'expression et liberté]

Le droit ne commence qu'avec le rapport des personnes entre elles. Toute action est juste, conforme au droit, lorsqu'elle permet d'accorder la liberté de chacun et de tous. «Le droit est l'ensemble des conditions sous lesquelles la libre faculté d'agir de chacun peut s'accorder avec la libre faculté d'agir des autres, conformément à une loi universelle de liberté «, écrit Kant. Ainsi, se savoir humain commence lorsque je prends conscience de mes rapports avec les autres, et ainsi de moi-même. Ma liberté s'inscrit dans la société à laquelle j'appartiens. Nous avons tous besoin de la société pour comprendre ce qu'être humain signifie. « Il n'y a point de liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-dessus des lois : dans l'état même de nature, l'homme n'est libre qu'à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous «, écrit Rousseau.

  • Mots clés

•    droit d'expression : droit de manifester ses idées, ses sentiments, par le langage. •    autoriser : accepter, admettre, approuver, permettre, tolérer ; accorder ou donner un droit, une permission ; dépénaliser ; rendre possible. •    soutenir : affirmer, défendre, cautionner. •    n'importe (quoi, qui, quel) : une personne, une chose quelconque, quelle qu'elle soit. •    opinion : point de vue, avis, jugement, idée ; attitude de l'esprit qui tient pour vraie une proposition.

droit

« Ainsi, se savoir humain commence lorsque je prends conscience de mes rapports avec les autres, et ainsi de moi-même.

Ma liberté s'inscrit dans la société à laquelle j'appartiens.

Nous avons tous besoin de la société pourcomprendre ce qu'être humain signifie.

« Il n'y a point de liberté sans lois, ni où quelqu'un est au-dessus des lois :dans l'état même de nature, l'homme n'est libre qu'à la faveur de la loi naturelle qui commande à tous », écritRousseau.

La loi qui garantit la liberté et le droit, est la loi politique.

La loi, chez Kant, est tout de suite morale.

Laliberté d'expression est sans limites à partir du moment où chacun s'est donné comme règle le respect d'autrui. [III.

Droit d'expression et respect de la personne] La démocratie qui garantit le droit d'expression, et permet à chacun d'exprimer sa pensée ou ses sentiments,garantit aussi l'intégrité de la personne.

C'est pourquoi le droit républicain condamne la diffamation, les proposracistes ou xénophobes, le harcèlement sexuel et moral.

La liberté politique, dont participe le droit d'expression,n'est donc pas la licence de faire ou de dire n'importe quoi: «La liberté est le droit de faire ce que les loispermettent », affirme Montesquieu. La liberté est le droitde faire tout ce queles lois permettent(De l'esprit des lois) Si chacun dans un État était autorisé à faire tout ce quilui plaît, très rapidement naîtraient des conflits.

Le plusfort l'emporterait et le plus faible serait esclave.

L'absencede contrainte ne conduit donc nullement à la liberté.

Celle-ci ne peut exister que là où il y a des lois donnant àchacun des droits mais aussi des devoirs, conditions dudroit des autres. Aujourd'hui, dans les pays démocratiques, la vie privée fait partie d'uneprotection légale.

Mais il n'est pas facile, par exemple, de maîtriser lesinformations diffusées sur Internet.

Le droit d'expression n'est pas le droit desoutenir n'importe quoi.

La limite devrait venir de la conscience intérieure dechacun, seule loi véritable à laquelle on obéit, de ce que Kant appelle l'«autonomie », rythmée par les impératifs catégoriques.

Le droit d'expressionengage ma responsabilité d'homme envers tous les autres hommes. Le principe de la moralité réside dans l'autonomie, soit la faculté de sedéterminer soi-même de par une législation rationnelle.

L'homme est lié à sondevoir par une loi qui ne lui est pas extérieure.

Aucun intérêt ne vient leforcer à faire son devoir, aucune force étrangère à sa propre volonté ne vientle contraindre.Si le devoir procédait d'une contrainte, l'homme ne serait pas libre maishétéronome, c'est-à-dire sous la dépendance d'une loi qui ne procède pas delui-même.

Le devoir ne se définit que par l'autonomie de la volonté.

Être libreet moral, c'est agir conformément à sa propre volonté législatrice universelle.Cette loi du devoir, bien qu'en nous, vise l'universalité.

Le principe suprême dudevoir est inconditionné et absolu.

La volonté n'y est pas intéressée, et ellen'est pas non plus motivée par la crainte d'un châtiment ou d'une sanction s'ily a désobéissance.

Dans l'accomplissement du devoir, la volonté est fondéesur un principe d'autonomie : "L'autonomie de la volonté est cette propriétéqu'a la volonté d'être à elle-même sa loi (indépendamment de toute propriété des objets du vouloir).

Le principe del'autonomie est donc : de choisir de telle sorte que les maximes de notre choix soient comprises en même tempscomme lois universelles dans ce même acte de vouloir.". »

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