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Le doute est-il une faiblesse ou une force ?

Publié le 08/05/2012

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Le terme « doute « provient du latin « Dubitare «, « balancer «, dont la racine même est  « Duo «, « deux «. Ainsi, comme « Duo « le laisse entendre, le doute constitue l’état de l’esprit qui ne possède pas assez de connaissances pour porter un jugement objectif et se prononcer entre deux choix ou deux choses. Au sein de notre société contemporaine le doute est mal perçu, il n’est plus signe de réflexion mais signe que la personne est indécise, ce qui en fait quelqu’un d’imprévisible. De plus, on peut le percevoir comme une faille chez l’individu, ce qui pourrait laisser penser son esprit vulnérable. Voir quelqu’un laisser passer des occasions bénéfiques pour lui est une conséquence visible du doute, peu enviable et frustrante. De plus, le doute appliqué aux sciences remet en cause toute théorie et affaiblit les connaissances. De même, au sein d’une société sont acceptés des idées communes données comme justes, cependant, pour un esprit éclairé, il convient de les remettre en cause, de douter de leur vérité, mais c’est aussi remettre en cause l’ordre sociétaire établi et ainsi créer la polémique. Cependant, ne pas douter, c’est accepter toute proposition sans y réfléchir au préalable, et ainsi faire preuve de faiblesse d’esprit. 

« l’ignorance et donc une faiblesse.

Une faiblesse dans le sens où le doute est le résultat d’un questionnement et non pas le début d’une chaîne de rouages consistant à examiner en profondeur les deux choix pour définir lequel est exact ou tout du moins lequel est le plus pertinent.

Car, en effet, le doute n’amène pas à une vérité, du fait que toute chose dépend du contexte dans laquelle on l’examine, or l’éternité n’existe pas ce qui empêche d’en définir une ; ainsi le doute amène à un constat qui permet d’effectuer un choix bénéfique, ou dont l’erreur serait minimisée par rapport à l’autre.

Le scepticisme est un doute mécanique remettant en cause toute chose mais sans y apporter de choix alternatif, bon ou mauvais, il s’agit de « douter pour douter ».

Ainsi, dans cette optique-là, le doute apparait clairement comme une faiblesse, se brandissant contre toute forme de réflexion et de prise de décision. C’est en cela que le scepticisme est très largement critiqué car non seulement il trouble l’ordre établi, mais il n’établit pas non plus de réflexion pour prouver l’erreur d’une idée, il n’apporte pas l’esprit critique nécessaire au philosophe.

Pour le sceptique, « il n’existe pas de vérité », cependant, ce jugement se contredit lui-même car il est exposé comme une vérité. Ainsi, ce doute ne menant nulle part devient une tare, paralysant la réflexion et faisant grandir le besoin de trouver un sens à tout ce qui est contredit, besoin non satisfait car aucune recherche réelle n’est faite.

Donc le scepticisme entraine la frustration et empêche d’accéder au bonheur, ceci prouvant la faiblesse de ce doute. L’autre faiblesse que l’on peut attribuer au doute, celle que l’on observe dans la société contemporaine, c’est la paralysie de l’action.

En effet, on nous inculque la peur de l’erreur depuis notre jeunesse, tout d’abord avec la réprimande des parents, puis avec l’évaluation scolaire.

Tout ceci nous a forgé un état d’esprit nous incitant à avoir un comportement exemplaire, ce qui nous semble naturel aujourd’hui.

Seulement, cette peur de l’erreur est liée au doute du fait que lors de celui-ci, un choix binaire le plus souvent s’offre à nous.

Et là, il s’agit de ne pas se tromper, ainsi on pèse le pour et le contre de chacun des choix mais il convient d’en effectuer un au final.

Or une absence de prise de décision nous laisse ressasser ce doute et accentue davantage la paralysie.

Le doute est très visible lors de la période des premiers amours chez les jeunes, certains iront plus facilement que d’autres avouer leur amour à la personne, qu’il soit réciproque ou non, tandis que d’autres l’enfouiront plutôt.

Dans la vie courante, on les qualifiera facilement de « coincés », ce terme manifeste bien la conséquence de ne pas prendre de décision, qui peut être bien pire que d’en prendre une.

En effet, coincés par le doute, ces personnes ne pourront accéder au. »

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