« Le doute est-il un échec à la raison ? »
Publié le 29/01/2012
Extrait du document
«
temps.
Enfin, un doute absolu remettant en cause toute les vérités ne peut emmener a
une vérité.
Mais mieux vaut le doute que l’erreur ou l’ignorance.
En un sens,
seule l’erreur est un réel échec de la raison.
En tombant dans l’erreur, l’homme
trouve le faux alors qu’il cherchait la vérité : c’e st un échec par excellence.
Avec
le doute, l’homme ne se prononce pas, il se tient sur la réserve : c’est une sorte
de demi -échec.
Au moins, le sceptique sait qu’il ne sait pas, d’où sa suspension
du jugement.
Le doute sceptique est une suspension radical et définitive du
jugement, ce doute met en évidence la faiblesse de notre raison.
Mais on peut accepter une autre perspective sur le doute.
N’est -ce pas en
doutant d’une chose, d’une théorie, d’un discours que l’on se met véritablement
en chemin vers la fondation du savoir ? Le doute méthodique semble bien être la
voie même du savoir.
Grâce au doute, il est possible d’établir des certitudes.
Dans le cartésianisme, le doute hyperbolique est l’arme par excellence de la
raison pour lutter contre les croyance s naturelles et accéder à la connaissance
scientifique.
Par le doute, on interroge la condition de possibilité de toute
représentation.
Dans cette optique, le doute devient donc une étape, tout autant qu’un outil,
voire une arme dans la recherche de la vérité.
Loin d’être un échec, le doute
devient le moyen d’atteindre le but de la raison : la connaissance et la vérité.
Par
le doute, la raison assoit fermement ses jugements et accède à la certitude.
A l’opposé de la position initiale, le doute n’est donc pas un échec mais l’allié
précieux de la raison.
La raison, c’est la capacité de réfléchir sur ses propres
opinions, de les remettre en cause.
On voit donc apparaître le lien très fort,
indissociable et positif tissé entre la raison et le doute.
Etre doué de raison, c’est
faire preuve d’esprit critique.
Est -ce que ce qui m’apparaît certain aujourd’hui
l’est réellement ? Sans tomber dans le doute hyperbolique qui ne peut mouvoir
que le seul philosophe et les fans de science fiction, il convient de reconnaît re au
doute toute sa valeur positive.
Finalement, raisonner revient à douter.
N’est -ce pas d’ailleurs dans le
doute que siège la philosophie ? S’étonner des choses, prendre du recul par
rapport à ce qui nous entoure (idées, objets, théories ,…).
En commen çant à
douter, l’homme franchit la première étape de la philosophie.
Le doute, conçu
comme échec de la raison, paralyse celle -ci : le doute, en ce sens, empêche la
raison de prendre parti après réflexion.
Mais le doute s’avère être l’outil essentiel
de la raison.
Mieux, la raison et le doute ne font qu’un.
Le doute peut être défini
comme la raison en acte..
»
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