Le doute du scientifique est-il de même nature que celui du sceptique ?
Publié le 22/06/2009
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Introduction. — L'homme est naturellement crédule. C'est l'expérience de l'erreur et du mensonge qui le rend prudent et l'amène à douter. Mais il y a différentes façons de douter : celle du savant et celle du sceptique : comment les caractériser ? I. La genèse et le rôle du doute sont bien dissemblables suivant qu'on observe le savant ou le sceptique. A. Chez le savant, le doute est une attitude volontaire et même systématique : qu'on se rappelle le doute méthodique de Descartes. Les premières observations ou les premières expériences suggèrent au physicien ou au chimiste une explication du phénomène étudié et les inclinent à croire; c'est volontairement qu'ils se défendent d'admettre comme certaine l'hypothèse qui leur est venue à l'esprit, et qu'ils veulent d'abord la soumettre à un contrôle rigoureux. Chez le sceptique, au contraire, le doute est involontaire; il résulte d'un manque de lumière et de l'impuissance d'arriver au vrai.
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