LE DOUTE DE DESCARTES
Publié le 23/06/2011
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Le doute de Descartes a ceci de particulier qu'il est radical, « hyperbolique « : il imagine l'invraisemblable hypothèse du malin génie 3. Qui sait si la structure de l'univers n'est pas irrationnelle, si la pensée n'est pas le jouet d'influences extérieures et des hasards ?... Il s'étend à tout, même aux propositions mathématiques, sauf à l'acte même de douter. Exception qui le sauve, car douter, c'est penser. « Pour ce qu'alors je désirais vaquer seulement à la recherche de la vérité, je pensai qu'il fallait que je fisse tout le contraire, et que je rejetasse comme absolument faux tout ce en quoi je pourrais imaginer le moindre doute, afin de voir s'il ne resterait point après cela en ma créance quelque chose qui fût entièrement indubitable. «
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