Devoir de Philosophie

Le devoir est-il la notion fondamentale de la morale ?

Publié le 16/09/2014

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morale

A.La notion fondamentale de la morale n'est pas celle de devoir mais celle de bien. — a) Tout d'abord, la moralité ne se borne pas à l'accom­plissement du devoir. Ceux-là même qui prêchent la morale du devoir admettent en général qu'on peut faire plus que son devoir, et que, dans ce cas, on est moralement supérieur à celui qui se borne à son strict devoir.

b) Rejetterait-on cet argument et considéreruit-on tout bien possible comme obligatoire, il resterait l'argument essentiel : la raison du devoir est le bien. Tu dois ne peut pas être le dernier mot de la morale, car il laisse la porte ouverte à cette question : pourquoi dois-je? 11 n'y e qu'une réponse définitive : parce que c'est bien.

C'est donc la notion de bien que nous trouvons comme dernier fonde­ment de la morale.

Mais la notion de devoir doit-elle ou même peut-elle en être complè­tement éliminée P

B. Non. Car, du moins pour nous, hommes, sans être la notion fonda­mentale, le devoir est une notion fondamentale de la morale.

 

a) Du point de vue théorique, si la notion de bien en général est diffé­rente de la notion de devoir ou d'obligation, la notion de bien moral im­plique celle de devoir : l'idéal lui-même se présente comme quelque chose qui doit être ou du moins vers lequel il convient de faire effort.

morale

« LE DEVOHl, LE DHOIT, 1.A llESPO!'iSABJLITÉ l 'importance attribuée à l'idée de dernir e "t a~sez récente : ou a pu dire que les Grecs n'avaient pas de terme qui lui correspondît : nous savons •1u 'en latin officiwn signitie office, charge, plutôt que devoir; dans l 'Evan· gile, le Christ qui.

rPcommande la perfection ne parle pas de devoir.

Ce' faits nous sugg(·n·nt que la notion de deYoir n'a peut-être pas t'll nwra k 1 'importance que noll:' lui attribuons depui~ Jü:'iT.

A.

La notion fondamentale de la morale n'est pas celle de devoir mais celle de bien.

~ a) Tout d'abord, la moralité ne se borne pas à l 'accom· plissement du devoir.

Ceux-là même qui prêchent la morale du devoir admettent en général qu'on peut faire plus que son devoir, et que, dam ce cas, on est moralement supérieur à celui qui se borne à son strict devoir.

b,l Rejetterait-on cet argument et considéreruit-on tout b;en po:;~ihk comme obligatoire, il resterait ! 'argument essentiel : la raison du devoir est le bien.

Tu dois ne peut pas P,trc Je dernier mot de la morale, car il laisse la porte ouverte à cette question : pourquoi dois-je? Il n'y a qu'une réponse définitive : parce que c'est bien.

C'est donc la notion de bien que nous trouvons comme dernier fonde­ ment de la morale.

Mais la notion de devoir doit-elle ou même peut-elle en être complè­ tement éliminée? B.

Non.

Car, du moins pour nous, hommes, sans être la notion foudn­ mentale, le devoir est une notion fondamentale de la morale.

a) Du point de vue théorique, si la notion de bien en général est diff,:.

rente de la notion de devoir ou d'obligation, la notion de bien moral im­ plique celle de devoir: l'idéal lui-même se présente comme quelque cho~e qui doit être ou du moins vers lequel il convient de faire effort.

b) Du point de vue pratique, il nous arrive bien d'accomplir une action jugée bonne par simple amour du bien et sans songer explicitement an devoir; par suite, nous pouvons concevoir un être dans la vie duquel le devoir ne jouerait aucun rôle et qui serait déterminé par la l'.'eule vue du bien : c'est ainsi que nous devons nous représenter les saints au clel et dans une grande mesure sur terre.

Mais, pour l'ensemble de l'humanité.

la dualité de notre nature entraîne une résistance au bien qui durera aussi longtemps que notre condition terrestre; par suite de cette dualité.

le bien se présente, non pas comme une conduite qui ,ya de soi et dans le sens de nos tenda:noos, mais comme une conduite que nous devons non~ imposer.

comme un devoir.

CONCLUSION.

- La morale du devoir n'est qu ·une forme moyenne de la moralité : au-dessous, il y a la vie sans idéal et sans règle qui constitue la pure amoralité; au-dessus, la vie soutenue par le pur amour du bien qui réalise la moralité supérieure.

Mais nous ne pouvons, sur terre, nom élever à ce haut degré de moralité que po.r des actes passagers.

Le niveau moral de la moralité humaine consiste, non pas à agir par pur devoir (puisque Je devoir suppose toujours un bien mais pour un bien reconnu obligatoire.. »

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