LE DEVENIR SOCIAL ET LE STATUT DE L'INDIVIDU
Publié le 25/03/2015
Extrait du document
— De manière générale, les points de vue envisagés pour¬raient être approfondis davantage. L'approche reste trop souvent descriptive. Elle caractérise plutôt qu'elle n'explique l'apparente contradiction entre solidarité et solitude. Il aurait fallu ici essayer de rendre compte des raisons, et des causes objectives, qui conduisent à une telle contradiction. L'idée de « distribuer « solidarité et solitude à deux niveaux distincts (matériel, moral) va dans ce sens, mais elle est insuffisamment développée et nuancée pour pouvoir prendre toute sa portée.
— Le recours à l'exemple, en milieu de copie (vieillards, ouvriers, accidentés), aurait pu être mieux exploité. Il en est fait un usage trop empirique, trop anecdotique même. Rappelons que l'exemple ne tient pas lieu de démonstration ou de preuve, mais d'illustration. Son utilisation doit tou¬jours être soumise à un cheminement conceptuel précis.
— Le fait mental de la solitude, longuement décrit et restitué dans des contextes précis, n'est pas suffisamment étudié du point de vue génétique. (Quelles causes conduisent à une telle réalité ?)
«
dans laquelle il se trouve, qui vit pourrait-on dire
«en marge de la société »,et donc en opposition à cette
3 5 dernière.
Mais peut être pouvons-nous définir la soli
tude par le simple fait de la présence d'autrui, celle-ci
se caractérisant par la présence physique de l'individu
mais aussi par une absence totale de son esprit.
Dans
la foule par exemple, une multitude de personnes se
40 croisent, ont un contact tactile, se frôlent, et pourtant
l'individu dans la foule
se sent seul, car il est privé
d'amis.
Une personne peut se sentir seule moralement car
un être n'est pas là qui cherche à comprendre ses
45 sentiments, son désespoir.
Nietzsche disait qu'il n'y a
de vraie solitude que
pour celui qui a connu une union
avec autrui et qui soudainement en est privé.
Affirmer que
« jamais les hommes n'ont été aussi
solidaires et aussi seuls
» laisse supposer que celui qui
50 a énoncé cette phrase, a vécu une expérience person
nelle
ou a analysé une expérience collective.
Il sem
blerait que dans cette affirmation
ou « supposition »,
les hommes ont maintenant atteint une limite dans
les relations qu'ils entretiennent entre eux.
5 5 Les hommes sont solidaires, cela leur est nécessaire,
Marx, philosophe matérialiste, fait au niveau des
échanges une distinction : entre l'échange simple
et
une autre catégorie d'échange.
Selon lui, dans les
sociétés primitives, l'échange véritable n'existe pas
à
60 proprement parler.
Les choses ne sont pas échangées
mais partagées, et cela dans
un but d'entraide, de coo
pération.
Dans ces sociétés les hommes sont donc soli
daires
l'un à l'autre, et pourtant avec certaines nuances
ils ne sont pas seuls, repliés sur eux-mêmes.
Il faut
65 toutefois noter qu'entre différentes hordes, la commu
nication est pratiquement inexistante.
Tournier, dans son livre intitulé
Vendredi ou les
limbes du Pacifique, analyse les relations avec autrui,
à partir de la non-présence d'autrui.
Et il conclut
70 qu'autrui est un facteur de solidarité, en tant qu'il
préside
à l'organisation politique, sociale et écono
mique de la société, et qu'il crée des institutions néces
saires à cette organisation.
- 120 -.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Lorsque l’on se définit par son nom, son âge, son statut social, on se demande si l’on est que cela.
- Le travail est-il pour l'individu le moyen de devenir une personne ?
- Le statut social de l'homme et de la femme est il d'origine biologique ?
- Le lien social est-il une nécessité pour l'individu ?
- paragraphe de commentaire duroy statut social