Le devenir historique dépend-il du libre choix de l’homme ?

ment,, en interagissant les unes sur les autres. Mais cela n’est rendu possible qu’avec la loi de la pesanteur, et c’est donc en « tombant » qu’elles se retiennent toutes. Cet exemple montre que les déterministes envisagent 90 un moyen d’action sur le devenir historique, mais qui n’est cependant pas un libre choix.

Mais cette théorie n’est cependant pas entièrement satisfaisante, car on ne peut prouver le déterminisme. Et, d’autre part, ne peut-on envisager le devenir his-95 torique comme dépendant du choix de l’homme, et par conséquent, de l’existence de la liberté humaine (car le fond du problème est celui de la liberté) ? Or, comme le disait Descartes, la liberté est une expérience que l’on vit et non une chose que l’on doit prouver. 100 Kant a d’ailleurs montré qu’on ne pouvait pas prouver son existence. Par une antinomie de la raison, il nous montre qu’on peut soutenir aussi bien la thèse que l’antithèse de l’existence de la liberté; il n’y a pas possibilité de trancher ce problème. Les thèses fataliste 105 et déterministe ne sont donc pas entièrement satisfaisantes.

Mais d’un autre point de vue, ne peut-on envisager, à l’image de Marx, une situation où l’homme est créateur de son histoire? Est-ce que nous n’avons pas tous no l’impression aujourd’hui, dans notre vie de tous les jours, d’avoir un rôle à jouer ne serait-ce que par notre action de production, notre travail, sur notre devenir historique? Marx, dans l’idéologie allemande, insiste sur le fait que l’histoire est à considérer d’un point de vue 115 économique, que l’importance du mode d’activité, de production, d’une société est primordiale quant à son devenir historique. Il nous montre que l’homme fait son histoire par la simple action de satisfaction de nos besoins, même s’il n’en a pas conscience, que son 120 devenir historique dépend de son activité. Il n’insiste pas nécessairement sur le libre choix de l’individu, et pour lui, la réponse pourrait être que le devenir historique dépend de l’activité de l’homme.

Mais, on ne peut dire que cette réponse résout le 125 problème, elle ne fait que le déplacer. Et ne peut-on aller encore plus loin, et dire avec Sartre que l’homme