Devoir de Philosophie

Le développement des techniques nous donne-t-il plus de liberté ?

Publié le 17/01/2022

Extrait du document

L'accroissement des moyens et procédés résultant des applications de la connaissance scientifique fait-il également croître nos possibilités de choisir et d'agir de façon indépendante ? N'aboutit-il pas plutôt au développement des contraintes qui pèsent sur nous et à l'aliénation de la liberté humaine ? Prenez bien en compte les pouvoirs liés à la technique, mais aussi les servitudes ou maux qu'elle entraîne. Réfléchissez sur la responsabilité lointaine de nos actes techniques, sur la perte possible de la liberté (dans un futur plus ou moins proche).

Il est courant d’entendre dire que les développements de la technique, en somme ses progrès nous ont permis d’être plus libres, c’est-à-dire moins esclaves du travail et des tâches peu nobles que l’on doit accomplir pour survivre. Or ce que la technique nous a donné comme temps libres, comme fatigue corporelle en moins, elle nous a contrepartie aliéné à elle, elle nous a rendu dépendant, comme incapable de vivre sans technique et peut être d’agir et de penser par nous-mêmes. Aussi faut-il se demander si la techniques est-elle forcément un facteur de libération ou bien plutôt un facteur d’aliénation ?

 

« De toute manière, il est certain que l'écriture est l'une des techniques qui ont le plus contribué à donner uneimportance accrue à certains facteurs culturels et à favoriser l'intensification des fonctions intellectuelles.

L'histoirede l'alphabet elle-même montre que l'homme a progressé dans l'élaboration de moyens de communication, le plussimple possible.

De même Condorcet pense que c'est à l'imprimerie qu'il faut attribuer les progrès de notre société,pour avoir « répandu une lumière indépendante et pure », le recul décisif des superstitions et des préjugésdésormais soumis à l'examen critique de la raison qui génère toutes les sciences, – mathématiques, astronomiqueset naturelles aussi bien qu'économiques, juridiques et morales.

Sur l'héritage que laissent Bacon, Galilée etDescartes, s'ouvre l'avant-dernière période dédiée à la recherche de la nature de la vérité et des droits naturels del'individu, et qui est marquée par l'influence des Lumières dont la Révolution française couronna en politique les idéesde liberté de penser, de tolérance, de justice et de perfectibilité indéfinie.

Le progrès de l'humanité n'est garanti quepar l'inépuisable travail des scientifiques, la connaissance mathématique et des sciences de la nature ne connaîtrontpas d'achèvement.

Le progrès n'est de l'ordre de l'accumulation, c'est véritablement l'esprit humain qui progresse.Du progrès technique découlera le progrès moral.

Au centre du progrès humain se trouve une technique : l'imprimeriedont presque tout a découlé.

Par là, le développement technique a apporté du progrès à l'homme.

Le progrèstechnique a engendré un progrès moral, ici par exemple avec la diffusion des connaissances.

Mais le virage qu'ontpris les techniques modernes de communication a parfois compliqué la vie outre mesure.

Désormais, la vie n'est-ellepas moins simple qu'auparavant, ne faut-il pas être quasiment un technicien pour se servir des appareils ménagers,hi-fi, des micro-ordinateurs ? L'homme a bien réussi à survivre sans tous ces appareillages, désormais il ne peutvivre sans. 3) Les techniques ne rendent pas l'individu plus autonome, elle l'aliène. L'aliénation est un risque pour beaucoup de travaux humains soumis à la répétition, à la parcellisation.

L'aliénationest le contraire de la reconnaissance par le travailleur du produit de son travail comme étant le sien.

C'est leprocessus décrit par Hegel qui ne fonctionne plus.

Le travail devient un but pour lui-même et non pour l'ouvrier. Celui-ci n'est aliéné dans le produit que parce qu'il est aliéné dans l'activité dutravail elle-même ; c'est lui-même que l'homme aliène, dans une activité quiappartient à un autre.

Finalement, le travail aliéné rend étranger à l'homme lanature, lui-même, l'autre homme, « la vie générique et la vie individuelle ».

Letravail rendu étranger, le travail aliéné, vient ainsi occuper la place dontHegel faisait résulter de la prise de possession immédiate, devient le résultat,inconnu de l'homme propriétaire, du travail aliéné, du travail devenu étranger.En d'autres termes, le produit du travail devient étranger à l'homme qui l'aproduit de par la division du travail de l'économie capitaliste.

L'hommerencontre le produit de son travail comme un être étranger, comme unepuissance indépendante de lui-même en tant que producteur.

Cettepromotion de l'aliénation suppose que l'économie marchande elle-même couvretous les rapports de l'homme à la nature, par la production et laconsommation, et ceux de l'homme à l'homme, par la relation d'échange.L'aliénation vient de l'oubli du rapport de l'homme à la nature, de sonrecouvrement par des lois d'échanges qui n'ont rien de naturel.

L'homme n'estplus possesseur de son essence, le mode de production capitaliste va contrela nature de l'homme.

Aussi, Marx et ses disciples tenteront de redonner autravail une dimension plus humaine par le biais du communisme.

Il tente envérité de rapprocher l'homme du produit de son travail, et de revenir à unevraie reconnaissance du travail de l'ouvrier dans son objet.

Dans ce cadre,l'activité technique est ce qui a engendré l'aliénation, la division du travail, laparcellisation engendrée par la mécanisation et l'automatisation. l'aliénation moderne. L'aliénation n'est plus réductible aux structures économiques ; plus profondément, elle porte sur le langage, sur lacommunication interhumaine.

L'homme est asservi à ses outils de communication : Internet, téléphonie mobile.

Il doitreformater son discours pour l'adapter à l'objet de communication, et il ne peut plus procéder autrement.

Par latechnique de communication, l'homme est provoqué à découvrir et créer plus radicalement son existence sociale.

Deplus, la valeur de l'espace et du temps ont changé quand la commande à distance annule l'éloignement et quandl'origine et l'ultime sont l'un dans l'autre.

Cela ne va pas évidemment sans que l'homme soit modifié.

La techniqueinformationnelle qui implique communications, échanges et langage, manifeste encore plus clairement que tout autretechnique combien ce phénomène est lié à l'existence sociale et à la pensée.

Mais la pensée n'est « humaine » quesi elle est créatrice et non pas asservie ou répétitive, que si elle est poétique L'homme ne vit pas seulement depain, une société technocratique peut devenir étouffante, mais aussi libérer des énergies pour l'art.

Le progrèstechnique peut engendrer du positif et libérer véritablement l'homme. Conclusion. Le développement des techniques, nous a permis d'éviter d'être esclave du travail, d'être des forçats sans loisir quimeurent de fatigue.

En retour, l'homme a eu plus de loisir qu'il a peu consacré aux activités intellectuelles etartistiques.

Mais jusqu'à un certain point, quand la technique devient trop autonome, quand le machinisme prendtrop de place dans la vie humaine, l'homme se trouve aliéné et comme dépossédé de son pouvoir d'action et de. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles