Le déterminisme est-il un fatalisme ?
Publié le 03/01/2004
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Le produit des deux incertitudes est au moins égal à la constante universelle h. Cette « incertitude « ne fait pas obstacle au déterminisme macrophysique parce qu'elle est à cette échelle « noyé dans la statistique «, parce que la macrophysique opère sur des phénomènes qui mettent en cause des milliards de photons ou d'électrons. Mais le microphysicien est incapable de déterminer la trajectoire des corpuscules individuels. Il ne peut préciser la position qu'en augmentant l'imprécision sur la quantité de mouvement et réciproquement. Eclairer l'électron c'est troubler son mouvement en le bombardant avec des photons. La position du corpuscule sera d'autant mieux précisée que la radiation lumineuse exploratrice aura une longueur d'onde plus courte, mais du même coup la fréquence est augmentée, donc l'énergie et la quantité de mouvement transmise au corpuscule étudié. Le fait même de l'observation fait échec à l'observation du fait. Mais si la position ou la vitesse d'un corpuscule ne sont pas exactement déterminables dans l'état actuel de la science, cela ne veut pas dire qu'elles soient indéterminées en elles-mêmes. Le fait qu'on ne puisse fixer à la fois la position d'un corpuscule et sa vitesse ne nous autorise pas à dire qu'il n'y a pas de causes qui déterminent cette position et cette vitesse. On nous rétorquera qu'en l'absence de toute possibilité de vérification scientifique le déterminisme devient au même titre que l'indéterminisme une simple hypothèse métaphysique.
I) Le déterminisme est un fatalisme. La liberté est une illusion.
1) La science est par nature déterministe. 2) Tout effat a une cause: principe de causalité. 3) L'homme n'est pas libre.
II) Le déterminisme n'est pas un fatalisme mais le moyen de la liberté.
1) Tout n'est pas déterminé (Heisenberg). 2) Déterminer c'est prévoir. 3) Déterminisme et liberté. .../...
«
accepter que la logique de sa pensée est déterminée par l'organisation de la matière et du vivant.
[Le déterminisme absolu n'est qu'une supposition. Par ailleurs, même si l'homme est soumis aux lois de la cause et de l'effet, il ne reste pas moins celui qui peut choisir entre connaître et ne pas connaître.]
On ne peut pas affirmer que tout est déterminé La science la plus moderne donnerait droit de cité, d'après certains, à la contingence.
Une partie du réeléchapperait au jeu des lois naturelles.
L'hypothèse déterministe ne serait plus recevable à l'échelle de lamicrophysique.
Tandis qu'en mécanique classique la connaissance de la position et de la vitesse d'un mobileà l'instant t permet en principe de calculer la vitesse et la position d'un mobile à un autre instant, enmicrophysique on ne peut pas préciser simultanément la position d'un corpuscule et sa quantité demouvement (la quantité de mouvement est le produit mV de la masse m du corpuscule par sa vitesse V).Heisenberg a montré que si Dx est l'erreur sur la position du corpuscule et Dp l'erreur sur la quantité de mouvement, il existe entre Dx et Dp une relation dite d'incertitude telle que Dx.
Dp ³ h.
Le produit des deux incertitudes est au moins égal à la constante universelle h.
Cette « incertitude » ne fait pas obstacle au déterminisme macrophysique parce qu'elle est à cette échelle « noyé dans la statistique », parce que la macrophysique opère sur des phénomènes qui mettent en cause des milliards de photons ou d'électrons.
Mais le microphysicien est incapable de déterminer la trajectoire descorpuscules individuels.
Il ne peut préciser la position qu'en augmentant l'imprécision sur la quantité demouvement et réciproquement.
Eclairer l'électron c'est troubler son mouvement en le bombardant avecdes photons.
La position du corpuscule sera d'autant mieux précisée que la radiation lumineuseexploratrice aura une longueur d'onde plus courte, mais du même coup la fréquence est augmentée, doncl'énergie et la quantité de mouvement transmise au corpuscule étudié.
Le fait même de l'observation faitéchec à l'observation du fait.
Mais si la position ou la vitesse d'un corpuscule ne sont pas exactement déterminables dans l'étatactuel de la science, cela ne veut pas dire qu'elles soient indéterminées en elles-mêmes.
Le fait qu'on nepuisse fixer à la fois la position d'un corpuscule et sa vitesse ne nous autorise pas à dire qu'il n'y a pas decauses qui déterminent cette position et cette vitesse.
On nous rétorquera qu'en l'absence de toutepossibilité de vérification scientifique le déterminisme devient au même titre que l'indéterminisme unesimple hypothèse métaphysique.
Mais le principe du déterminisme nous paraît au contraire lié à l'espritscientifique qui ne saurait renoncer, sans se détruire lui-même, à affirmer qu'il existe des conditionsnécessaires, des « raisons suffisantes » à l'apparition des phénomènes.
De grands esprits commeLangevin , Einstein , Plank n'ont pas cru devoir rejeter, à cause des difficultés de la microphysique, le principe du déterminisme.
De Broglie lui-même, après avoir soutenu que les incertitudes de Heisenberg sont « irréductibles », est devenu moins affirmatif : « La physique quantique restera-t-elle indéterministe ? ».
Qui dit déterminisme dit prévisionIl est des phénomènes que l'on peut prévoir avec certitude.
Concernant le comportement humain, l'on est trèsloin de parvenir à un tel résultat.
Il semble donc évident que la conscience humaine échappe à tout principedéterministe.De même, certains événements semblent imprévisibles et contongents. Nous pouvons l'exposer très simplement à partir d'un exemple concret.
M.
Dupont se lève de bon matin et va chez son dentiste ; sa sortieest déterminée : déterminisme pathologique (carie dentaire), déterminisme psychologique (confiance en ledentiste) , déterminisme social (l'heure du rendez-vous).
Dehors il fait une tempête déterminée par desconditions météorologiques et d'ailleurs prévue.
Conformément aux lois de la mécanique le vent détache d'untoit une énorme tuile branlante.
La tuile selon la loi de la chute des corps.
Seulement et c'est ici qu'apparaîtce que Cournot nomme le hasard, la tuile tombe juste sur la tête de M.
Dupont.
Le hasard serait donc d'après Cournot le point de rencontre de deux séries de phénomènes dont chacune est déterminée mais qui sont indépendantes l'une de l'autre.
D'autre part il y a toute la série des événements qui aboutissent à la sortie deM.
Dupont (le mal aux dents, le rendez-vous), d'autre part l'enchaînement des faits qui déterminent la chutede la tuile à l'instant t.
Le hasard, c'est ici la rencontre d'un déterminisme psycho-patho-sociologique et d'undéterminisme météorologique et mécanique.Cournot fait donc une place à la contingence sans renier le déterminisme.
Toute la théorie repose sur l'idée que les séries de phénomènes déterminées sont indépendantes les uns des autres : si vous tombez maladejuste le jour de l'examen vous direz que c'est un fâcheux hasard parce que le déterminisme administratif qui afixé la date du bac et le déterminisme pathologique par lequel un virus attaque votre organisme sontindépendants l'un de l'autre.
en langage leibnizien, on pourrait dire que dans chaque série causale l'ordre des.
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