Le désir suppose-t-il la connaissance de l'autre ?
Publié le 30/03/2012
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L’homme est un être de désir ce qui le distingue des animaux qui sont des êtres de besoins. Mais l’existence du désir passe par plusieurs énigmes comme justement le sujet de notre dissertation. Le désir suppose-t-il la connaissance de son objet ? Cette question se fonde sur un paradoxe, le désir s’apparente à une pulsion, quelque chose indépendant de notre volonté tandis que la connaissance se fonde principalement sur la raison. Ces deux notions contradictoires sont pourtant rapprochées au quotidien. Je désire par simple pulsion animal ou je désire parce que je connais ? En effet avons-nous conscience de la teneur exacte de nos désirs ?
«
Spinoza nous éclaire sur ce point de vue.
« Tout chose s’efforce de
persévérer dans son être ».C’est s’efforcer de conserver son existence ; et
une chose cesse d’exister quand elle n’a plus le pouvoir de conserver son
essence à être ce qu’elle est.
Cet effort quand il se rapporte à l’âme et au
corps est nommé appétit, cette appétit est l’essence de l’homme qui est
relatif au désir et qui est nécessaire à sa conservation.
Pour Spinoza la
réalité du désir n’est pas dans sa représentation dans l’esprit (ce qu’on
désire) mais dans l’appétit qui pousse l’individu agir.
La nature du désir est
une force, une puissance qui nous pousse à posséder, ainsi l’appétit ou le
désir serait animal, une puissance dans la totalité de l’être.
Cependant pour
maîtriser, comprendre ses désirs il faut se comprendre soi.
La connaissance
de notre moi nous permet de comprendre ce qu’on aime dans les désirs, de
les évaluer.
Pourquoi désirer ce téléphone mobile et pas celui-ci ?
Effectivement on désir ce qui dépend de nous et non du hasard, et de ce
point de vu, désir et connaissance sont indissociable.
Mais ici le désir
suppose la connaissance à travers une introspection.
Le désir est donc
tributaire de la connaissance de soi et non de son objet.
Il est donc très
important de prendre conscience du désir, de le révéler à lui-même ; de
l’éclairer.
Ce qui caractérise le désir, c'est qu'il veut ce qu'il n'a pas et ne
veut pas ce qu'il a, et donc il faut savoir ce que l'on veut, c'est-à-dire nous,
en tant que sujet désirant.
Epicure nous conduit sur la pente glissante d’une
classification des désirs qui ne se veut pas arbitraire mais de l’ordre de
l’universelle.
Il distingue les bons et les mauvais désirs.
Les désirs naturels
(nécessaire comme l’eau et non nécessaire comme du coca cola), et les
désirs vident comme les désirs de richesse etc.
La connaissance des désirs
naturels et nécessaire est primordial voir vital.
Par exemple, lorsque je
désire boire de l'eau, la connaissance préalable de l'objet de mon désir-
besoin, c'est-à-dire de l'eau, m'est indispensable.
Puisque cet objet est
indispensable à ma survie.
La connaissance préalable de l'objet de ses désirs
est donc obligatoire, lorsqu'il s'agit de désirs ou besoins physiologiques.
En
effet, nous ne pouvons pas avoir besoin d'éléments nécessaires à notre survie
si nous ne connaissons pas ces éléments.
Le fanatisme entraîne la connaissance parfaite de son objet, c’est le
dévouement passionné et excessif pour une cause ou pour une personne.
Certaines célébrités en sont souvent victimes.
Les fans ont pour la plupart
une connaissance parfaite de leurs vies, certains copient même leurs
physiques.
Des mouchoirs usagés peuvent même se vendre à prix d’or sur
internet.
Tout ce qui est en relation avec l’objet du désir devient lui-même
désirable et prend de la valeur.
Stendhal appelle cela cristallisation et c’est
ce mécanisme qui entre aussi en jeux dans le culte des reliques par
exemple.
Ce fanatisme est possible pour une personne mais aussi pour un
objet.
Souvent lorsqu’on veut absolument faire l’acquisition d’un objet on va
désirer connaître ses fonctionnalités sur le bout des doigts, pour un
téléphone portable par exemple.
La personne va en fait à travers cette
connaissance de l’objet avoir tendance à idéaliser celui-ci. Toutefois
le désir de connaître qui accompagne le désir n’est pas forcément positif.
Parfois naît de la curiosité à connaître une certaine forme de possession de
l’objet particulièrement dans la relation amoureuse.
La personne veut savoir
tout ce que fait l’autre, toutes ses actions.
C’est l’expression de la jalousie..
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