le désir selon Descartes
Publié le 05/02/2013
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Introduction:
Dans ce texte, extrait du Discours de la méthode , René Descartes, philosophe français du XVII
ème siècle s’interroge sur les désirs et le fait qu’ils puissent nous faire souffrir.
Selon l’auteur, ce ne
sont pas les désirs qui nous font souffrir mais leur objet.
En effet, si le désir nous rend malheureux,
c’est parce que nous désirons ce qui n’est pas à notre portée.
Il s’agira donc de faire preuve de
sagesse en reconnaissant ce qui nous est possible, afin que nos désirs nous mènent à un état de
satisfaction et non de frustration.
Ainsi, Descartes répond à la question suivante: Est-il possible de
désirer sans souffrir? Il répond oui, si nous changeons nos désirs en volonté, par le biais de la
réflexion.
Nous étudierons ce texte à travers un découpage en deux moments: Tout d’abord de « Ma troisième
maxime» à « pour me rendre content», le philosophe expose le principe de la troisième maxime de
sa morale provisoire, à savoir qu’il doit s’efforcer de ne désirer que ce qui est possible, afin de ne
pas éviter les déceptions.
Il explique alors , dans la seconde partie du texte, le rôle essentiel que joue
l’entendement dans cette entreprise.
1ère partie:
Dans cette partie, Descartes explique ce qu’il nomme une «maxime», c’est-à-dire un principe qui
régira sa conduite morale.
Le contenu de ce principe est le suivant: «tâcher toujours plutôt à me
vaincre que la fortune», c’est-à-dire, lutter contre lui-même plutôt que de tenter en vain de lutter
contre les évènements qui ne découlent pas de ses choix.
En effet, la fortune, en tant qu’elle peut
être comprise comme le destin, renvoie à ce qui est décidé par des forces extérieures à l’individu.
C’est ce qui la rend imprévisible, et qui du même coup l’associe à la chance ou à la malchance, à ce
qui nous tombe dessus par hasard.
N’oublions pas que La Fortune chez les romains était la divinité
du hasard.
La vie des hommes est remplie d’évènements inattendus, qui ne vont pas toujours en
notre faveur.
Vouloir lutter contre ces forces serait absurde, et vain, car tout d’abord, nous ne
pouvons les prévoir, et donc la plupart des évènements arriveront malgré nous, et puis certains
d’entre eux, lorsqu’ils sont déjà survenus ne peuvent plus être effacés: les regrets et les lamentations
ne sont alors que perte de temps.
Sans doute dans ce cas est-il préférable pour chacun de se «vaincre», c’est-à-dire de se changer soi-
même, et de travailler son attitude face à ces imprévus.
Cette idée rappelle ainsi à l’homme qu’il
doit accepter de ne pas être le maître absolu de son destin, et qu’il doit revoir plus raisonnablement
ce qui est de son ressort.
L’homme ne peut ainsi «changer l’ordre du monde» , il n’en a pas les capacités, et les désirs qui
l’influenceraient dans ce sens ne pourraient que le faire souffrir.
Vouloir changer le monde, c’est
bien sûr chercher l’impossible, mais il s’agit surtout de désirs de tyrans: c’est vouloir satisfaire nos
désirs à tout prix, sans penser aux conséquences sur ce et ceux qui nous entourent, par pur égoïsme;
c’est penser que nous pouvons soumettre le monde pour notre propre intérêt, dès lors, en plus de
poursuivre un objet illusoire car inatteignable, c’est une quête destructrice pour nous-même mais
aussi pour notre entourage.
Il apparaît donc préférable de changer nos désirs, ou plutôt leur objet , en poursuivant seulement ce
qui est possible.
Or Descartes nous fait remarquer que la seule chose sur laquelle nous ayons
réellement un pouvoir, ce sont «nos pensées».
Or comment envisager ce pouvoir? Nos pensées
n’ont-elles pas la particularité de surgir, de nous venir à l’esprit? Ce «pouvoir» en question est donc
certainement celui de la réflexion, de l’esprit scientifique, philosophique, tel que Descartes le
conçoit; un esprit capable de suspendre son jugement, de prendre du recul sur l’objet de sa.
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