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Le désir est-il un obstacle au bonheur ?

Publié le 25/11/2013

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DISSERTATION de PHILOSOPHIE « LE DESIR EST-IL UN OBSTACLE AU BONHEUR ? » C'est devenu une opinion commune de la postmodernité que de flatter la recherche du plaisir. Ainsi « vivre des ses désirs » est devenu une formule publicitaire assez banale. Nous partageons donc l'opinion selon laquelle le bonheur, c'est la satisfaction de tout les désirs. La libération sexuelle a enseigné qu'il ne fallait surtout pas réprimer le désir, qu'il fallait l'exprimer et se borner à le suivre. Celui qui voudrait réprimer ses désirs serait vu en notre monde comme une sorte d'exception étrange à une règle commune qui enseigne tout le contraire. Pourtant, on a tous fait l'expérience de ce que la multiplication des désirs peut engendrer ; soit la frustration, l'insatisfaction, le dégoût et l'ennui. Proust dira en ce sens que « plus le désir avance, plus la possession véritable s'éloigne ». Fatigué de désirer en restant mécontent, nous serions alors, presque en désespoir de cause, tenté de dire avec lui que « si le bonheur ou du moins l'absence de souffrance peut être trouvé, ce n'est pas dans la satisfaction, mais dans la réduction, l'extinction progressive finale du désir qu'il faut chercher ». Ainsi, ce serait dans la libération du corps par la domination des instincts, des plaisirs et des passions que résiderait la véritable morale du désir. Une question se pose alors, qui est notre sujet : le désir est-il un obstacle au bonheur ? Par « désir », nous comprendrons ici l'ensemble des phénomènes organiques et psychologiques qui nous poussent à posséder un objet en vue d'en tirer plaisir. Cet objet peut être matériel ou non. « obstacle » signifie ce qui empêche ou retarde une action, une progression, il sous-entend donc ici une difficulté, un empêchement dans ce qu'est la recherche de notre bonheur. Ce dernier sera ainsi considéré comme un état de satisfaction parfaite, de contentement du corps, du c?ur et de l'esprit, ne connaissant pas la souffrance. Nous comprendrons donc le sujet ainsi : le désir peut-il retarder voir empêcher la réalisation d'un état de non-souffrance qu'est le bonheur ? Epicure, dans la Lettre à Ménécée datant du IIIème s av J.-C, estimait que « le plaisir est le commencement et la fin de la vie heureuse ». La quête du plaisir par le désir serait donc intimement liée à la quête du bonheur. Or le désir peut mener à la frustration. La réponse au sujet ne va donc pas de soi. La question ouvre un problème que l'on peut résumer ainsi : le bonheur est-il dans la réalisation ou dans la suppression des désirs ? Peut-on être heureux sans toutefois renoncer au désir ? Pour discuter ce problème et répondre au sujet, on pourra d'abord se demander si le désir peut-être vu comme une souffrance et un obstacle au bonheur. Le désir peut-il est considéré comme l'origine de notre condition malheureuse ? Cela induirait donc le fait que le désir soit source de souffrance et un obstacle au bonheur. Se pose alors cette deuxième question : l'alternative serait-elle alors de renoncer à tous les désirs, en considérant qu'ils source de souffrance et de malheur ? Mais serait-il seulement possible de vivre sans désir ? Ce qui nous amène à cette dernière question : en prenant un compte la difficulté d'accéder au bonheur par ces deux premières alternatives, nous pourrait-on pas considérer que la solution soit dans la maîtrise de ses désirs, en renonçant uniquement à certains désirs ? Nous chercherons à répondre au sujet en suivant la suite de questions suivante : En quoi désirer peut-il être considéré comme souffrance et obstacle au bonheur ? Ainsi, ce dernier ne serait-il pas accessible uniquement en renonçant à tous ses désirs ? Mais, en considérant les limites de cette hypothèse, ne serait-il pas préférable de renoncer plutôt à certains désirs ? En quoi désirer peut-il être considéré comme souffrance et obstacle au bonheur ? - L'inaccomplissement de ses désirs ne serait-il pas une sour...

« dernière question   : en prenant un compte la difficult é d’acc éder au bonheur par ces deux   premi ères alternatives, nous pourrait­on pas consid érer que la solution soit dans la ma îtrise de   ses d ésirs, en renon çant uniquement  à certains d ésirs   ? Nous chercherons  à répondre au sujet en suivant la suite de questions suivante   : En quoi   d ésirer peut­il  être consid éré comme souffrance et obstacle au bonheur   ? Ainsi, ce dernier ne   serait­il pas accessible uniquement en renon çant  à tous ses d ésirs   ? Mais, en consid érant les   limites de cette hypoth èse, ne serait­il pas pr éférable de renoncer plut ôt à certains d ésirs   ?  En quoi désirer peut-il être considéré comme souffrance et obstacle au bonheur ? ­ L’inaccomplissement de ses d ésirs ne serait­il pas une source de souffrance   ? D’apr ès Epicure (IIIer s av J.­C) il existe trois cat égories de d ésirs   : les d ésirs naturels et   n écessaires comme manger ou boire (mais ne s'identifient­ils pas  à nos besoins   ?)   ;  les d ésirs   naturels et non n écessaires, comme manger raffin é, être bien habill é..

   Et les d ésirs ni naturels et   ni n écessaires comme la gloire et la richesse. Cependant, les al éas de la vie peuvent induire l’inaccomplissement de ces d ésirs. S énèque   (Ier s ap J.­C), homme politique,  écrivain et sto ïciens de l’ époque romaine, d éfend cette th èse en   d énon çant le plaisir comme une chose «   faible, fragile   » dans  De la vie heureuse  (Ier s av J.­C).    Pour la premi ère cat égorie l’inaccomplissement de celle­ci o ù le d ésir est n écessaire et   naturel, provoque une souffrance d’avantage physique que mentale. Par exemple je d ésire   manger, j’ai donc faim et ne pas r éaliser ce d ésir va provoquer des douleurs  à l’estomac je vais   donc tout mettre en œuvre pour manger. Pour la seconde cat égorie qui concerne les d ésirs   naturels mais pas n écessaires, la non r éalisation de ceux­ci am ène  à une certaine souffrance   mentale. Prenons un autre exemple, je dispose de riz mais je d ésire plut ôt manger un hamburger.

  La non­satisfaction de ce d ésir provoquera en moi un manque et donc une souffrance mentale   mais si la souffrance physique se fait ressentir alors je mangerais le riz. La derni ère cat égorie de   d ésirs quant  à elle concerne les d ésirs ni naturels ni n écessaires. La non­r éalisation de ceux­ci ne   provoquera pas forcement de souffrance physique ou mental car ils correspondent juste  à une   envie globale que l’on souhaiterait bien r éaliser mais pour laquelle on ne mettra pas tout en œuvre   car leur irr éalisation ne pose pas de probl ème majeur et n’est donc pas source de souffrance. Par   exemple, j’ai toujours d écid é d’ être c élèbre, le fait de ne pas l’ être n’est pas source de souffrance   car ma vie actuelle me convient tr ès bien. On remarque d ès lors que la souffrance est diff érente   selon le type de d ésirs.. »

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