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Le désir est-il un obstacle au bonheur ?

Publié le 05/01/2013

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un moteur pour atteindre un bonheur pus modeste. Ainsi, comme le définit Epicure, nous pourrions éviter

la souffrance pour atteindre l’ataraxie, cet état caractérisé par une absence de trouble de l’âme qui ne

peut être obtenue que par la seule satisfaction des désirs naturels. Il s’agit donc de savoir maitriser ses

désirs et peut-être d’une nécessité à se ramener à des désirs plus simples et moins sophistiqués mais

plus faciles à satisfaire. La théorie d’Epicure, à mi-chemin entre les ascétiques et les hédonistes est pour

chacun le parti le plus facile à prendre et aussi à satisfaire. En effet, choisir de refuser tout désir pour

atteindre le bonheur, le désir étant une souffrance permanente et un tyran insatiable, n’est pas une

décision facile à prendre. Tout le monde n’a pas forcément envie de se refuser des désirs. Et puis il faut

aussi s’accorder certains désirs. De la même manière, choisir le parti hédoniste n’est sans doute pas non

plus la meilleure solution. Car à l’opposé des ascétiques, les hédonistes ne souhaientent pas controler

« 1) Le désir : condition de tout projet Sans désir, qu’est-ce qui pourrait nous pousser à agir ? Qu’est-ce qui nous pousserait à vouloir atteindre le bonheur ? Désirer quelque chose nous permet d’avoir un objectif, une ligne conductrice dans notre vie. Et tous les moyens que nous emploieront pour atteindre cet objectif feront ensuite parti de notre bonheur.

Ainsi, plus nous aurons de désirs et plus nous aurons d’objectifs.

Et plus nous auront d’objectifs, plus nous seront actifs. Ainsi, nous pourrons briser le caractère parfois monotone de la vie en empruntant le long chemin de nos désirs vers le bonheur.

Pour Leibniz, le désir est un moyen d’exciter l’activité des Hommes.

En effet, il affirme dans les Nouveaux Essais sur l’entendement humain que si l’absence d’un bien n’entraine aucun déplaisir ni aucune douleur, cette absence de bien pourra alors nous faire jouir d’une certaine satisfaction.

Nous ne feront alors aucun effort pour combler l’absence de ce bien.

Il en va de même pour le bonheur. 2) Le désir, une alternative à l’ennui Car en effet, sans désir, la vie ne serait -elle pas ennuyeuse ? A cette question Albert Cohen répondrait que si.

Comme le dit l’auteur, dans Belle du Seigneur, le désir dans une relation amoureuse est un facteur de passion.

Sans cette passion, la relation serait profondément ennuyeuse et ni l’un ni l’autre des personnes engagées dans cette relation ne pourraient y trouver quelque satisfaction à leur bonheur.

Pour prendre un exemple de la vie courante, si rien ne nous faisait envie, si nous n’avions aucun désir pour quoi que ce soit ni pour qui que ce soit, à quoi ressemblerait notre société ? Dans tous les cas, certainement pas à la notre.

En effet, la société dans laquelle nous vivons est basée sur la consommation.

Et si nous n’éprouvions aucun désir, nous n’aurions aucune envie de consommer donc cette société ne pourrait pas exister.

Mais alors à quoi ressemblerait cette autre société ? Une société ennuyeuse et incompatible avec le bonheur ? Oui.

Quant à Molière, lui aussi semble prôner pour le fait que le désir puisse constituer une alternative à l’ennui à travers son personnage de Dom Juan qui dit dans l’acte I, scène 2 : « Je ne puis refuser mon Cœur à tout ce que je vois d’aimable, et si j’en avais dix mille, je les donnerai tous ».

Ce désir illimité qu’éprouve Dom Juan à conquérir les femmes ne semble pas aller à l’encontre de son bonheur, bien au contraire.

3) Le parachèvement du désir, une finalité vers le bonheur Avant que notre désir soit satisfait nous souffrons certes.

Impatience et nostalgie sont autant de sensations qui nous emparent dans ces moments là.

Mais certains philosophes bien moins pessimistes au regard de la vie ont affirmé que le bonheur était un idéal et qu’il fallait amplifier ses désirs pour être heureux.

Et si nous faisons nous aussi preuve d’hédonisme, nous pouvons alors nous rendre compte que finalement l’attente qui nous faisait souffrir devient presque un plaisir avant le bonheur.

Pour illustrer cet argument prenons un exemple.

Une personne fait une course à pied.

S’il doit courir sur une courte distance, il n’aura pas le temps de souffrir ou très peu et il sera content d’être arrivé.

Mais s’il doit faire un marathon, course qui demande une gestion de l’effort très importante, celui-ci va beaucoup souffrir comme le confirment tous les marathoniens.

Il devra alors faire preuve pendant la course d’une force mentale très importante pour dépasser sa douleur physique.

Mais lorsqu’il sera arrivé, il sera tellement heureux d’avoir atteint son objectif que toutes les souffrances passées seront alors oubliées.

Cela peut aussi se rapporter au bonheur.

Plus la course vers celui-ci sera longue et plus le parachèvement du désir sera pour nous une source intense de bonheur. III) Comment concilier désir et bonheur. »

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