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Le désir est-il nécessairement insatisfait ?

Publié le 20/08/2013

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1) C'est à cette question qu'ont répondu de nombreux philosophes, notamment les moralistes, par la maîtrise de ses désirs, qui serait effectivement pour l’homme la seule voie vers la liberté, considérée comme «l’état de l’être humain qui réalise dans ses actes sa vraie nature, considérée comme essentiellement caractérisée par la raison et la moralité« selon Spinoza; une liberté devenue morale, une liberté opposée à l’impulsion du désir, à l’inconscience et à la folie des passions. Le pouvoir de notre raison nous conduit à «être raisonnable«, guide notre conduite et nous garde de tout excès, nous invite à la prudence et au discernement.

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« réformer ses désirs plutôt que l’ordre du monde car les seules choses qui soient véritablement en notre pouvoir sont nos pensées.

Or, c’est une propriétéde la volonté de ne désirer que les choses qui semblent possibles.

En effet, écrit Descartes, nous ne désirons pas posséder le royaume de Chine, cettepossession ne nous manque pas.

Ainsi, si nous apprenons à ne désirer que ce que nous avons la certitude d’acquérir, alors plus rien ne pourra nousmanquer.

Nous aurons un sentiment de plénitude plus développé que celui qui, possédant toutes les richesses, ne sait pas mettre fin à sa conquête.Descartes a bien soin de préciser que c’est là un exercice extrêmement difficile. Si le désir est entâché du manque et de la dépossession (je ne désire que ce que je n’ai pas), il est également créateur et producteur (je n’œuvre que pourobtenir ce que je désire).

La philosophie classique, teintée de moralisme, a stigmatisé le désir comme aliénation, là où la philosophie "moderne" y a vu uneréalisation de soi.. »

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