le désir est-il marque d'une imperfection?
Publié le 16/12/2012
Extrait du document
«
forme imaginaire.
Il est un moyen de substitution.
Mais il arrive que le rêve ne suffise plus.
Les pulsions, trop
fortes, s'expriment par d'autres moyens: les symptômes, par exemple hystériques.
Freud traite ces maladies
par la psychanalyse.
La cure repose sur la parole, sur l'expression, par libre association.
Anna O..., l'une des
premières patientes de Freud, dont il décrit le cas dans les Cinq leçons sur la psychanalyse, parle elle-même, à
l'issue de ses séances, de "talking cure": la simple expression de l'origine des symptômes conduit à leur
disparition provisoire.
La parole est libératrice, elle a une fonction cathartique.
Freud observe un phénomène
qui attire son attention et confirme ses hypothèses: la résistance.
Lorsqu'il aborde les sujets qui concernent
l'origine de la maladie, lorsqu'il touche au but, le patient essaie d'esquiver.
C'est l'expression du refoulement.
On a bien affaire à un conflit, chez le patient, entre un désir qui tend à s'exprimer, et une auto-censure de genre
moral.
Ce qui est à l'origine de la maladie: toujours la vie sexuelle.
Freud se défend de l'idée qu'il aurait projeté
ses propres phantasmes sur ses patients: "A cette découverte, mon attente n'eut aucune part, j'avais abordé
l'examen des névrosés dans un état d'ingénuité complète" (Ma vie et la psychanalyse).
Parmi les moyens
détournés que trouvent les pulsions pour se satisfaire de façon symbolique: la sublimation.
Dans l'impossibilité
de posséder l'objet réel, on se satisfait de façon symbolique.
Ainsi le désir peut trouver un exutoire dans la
création, artistique ou littéraire.
Les désirs tenus pour les plus nobles auraient donc des origines moins
glorieuses.
2.
Le désir, signe d'un manque
Tout désir est toujours le signe d'une insatisfaction.
Tout désir est le signe d'un manque.
Si je désire quelque
chose, c'est que je ne le possède pas.
Entre savoir et ignorance, Amour est intermédiaire.
Voici ce qui en est.
Parmi les dieux, il n'y en a aucun qui
s'emploie à philosopher, aucun qui ait envie de devenir sage, car il l'est; ne s'emploie pas non plus à
philosopher, quiconque d'autre est sage.
Mais pas davantage les ignorants ne s'emploient, de leur côté, à
philosopher, et ils n'ont pas envie de devenir sages; car ce qu'il y a précisément de fâcheux dans l'ignorance,
c'est que quelqu'un, qui n'est pas un homme accompli et qui n'est pas non plus intelligent, se figure l'être dans
la mesure voulue: c'est que celui qui ne croit pas être dépourvu n'a point envie de ce dont il ne croit pas avoir
besoin d'être pourvu..
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