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le désir est-il marque d'une imperfection?

Publié le 16/12/2012

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INTRODUCTION Pascal, dans ses Pensées, souligne le caractère paradoxal de cette créature qu'est l'homme. A la fois fragile et immense, il n'est qu'une créature de chair destinée à périr; cependant, il se distingue par ceci qu'il est capable de concevoir sa propre fragilité. L'homme a une grandeur (il pense). Mais il est aussi une créature misérable. Les philosophes contemporains parlent de la finitude de l'homme: il est fini, c'est-à-dire limité, imparfait. La faculté de désirer peut sembler un exemple de cette misère de l'homme: le désir trouve sa source dans le corps, cette machine périssable qui nous attache à la terre, dans la matière. Il est source de déception et de frustration. Cependant, que serait une vie sans désir? Le désir souligne-t-il seulement la misère de l'homme? De quoi est-il le signe, que signifie-t-il quant à la condition humaine? Que nous dit le désir sur cet être qu'est l'homme? Quelle créature l'homme doit-il être pour être capable de désirer? I. Le désir, preuve de la misère de l'homme 1. Source des désirs Nos désirs expriment bien souvent des besoins qui n'ont rien de très noble. Mais si l'on s'interroge sur la source de nos désirs, on verra que même les plus reconnus d'entre eux ont une origine qui nous ramène à notre condition d'être vivants. Tout désir a sa racine dans le corps. C'est ainsi que Freud montre que nos désirs ne sont que l'expression de pulsions sexuelles. Pour le comprendre, on doit remonter à la façon dont il explique le rêve et la maladie mentale. Le rêve a été traité longtemps comme incompréhensible. Freud propose une hypothèse qui permet de l'expliquer. Le rêve, malgré son apparente absurdité, a un sens. Mais ce sens est caché, parce qu'il concerne la vie intime du rêveur, parce qu'il exprime des désirs que le rêveur ne veut pas évoquer. Le rêve est une soupape de sûreté, une manière pour le rêveur d'apaiser un désir inavouable sans pour autant avoir à en reconnaître l'existence. Le rêve est un moyen pour des pulsions jugées honteuses de trouver une satisfaction, sous une forme détournée, sous une forme imaginaire. Il est un moyen de substitution. Mais il arrive que le rêve ne suffise plus. Les pulsions, trop fortes, s'expriment par d'autres moyens: les symptômes, par exemple hystériques. Freud traite ces maladies par la psychanalyse. La cure repose sur la parole, sur l'expression, par libre association. Anna O..., l'une des premières patientes de Freud, dont il décrit le cas dans les Cinq leçons sur la psychanalyse, parle elle-même, à l'issue de ses séances, de "talking cure": la simple expression de l'origine des symptômes conduit à leur disparition provisoire. La parole est libératrice, elle a une fonction cathartique. Freud observe un phénomène qui attire son attention et confirme ses hypothèses: la résistance. Lorsqu'il aborde les sujets qui concernent l'origine de la maladie, lorsqu'il touche au but, le patient essaie d'esquiver. C'est l'expression du refoulement. On a bien affaire à un conflit, chez le patient, entre un désir qui tend à s'exprimer, et une auto-censure de genre moral. Ce qui est à l'origine de la maladie: toujours la vie sexuelle. Freud se défend de l'idée qu'il aurait projeté ses propres phantasmes sur ses patients: "A cette découverte, mon attente n'eut aucune part, j'avais abordé l'examen des névrosés dans un état d'ingénuité complète" (Ma vie et la psychanalyse). Parmi les moyens détournés que trouvent les pulsions pour se satisfaire de façon symbolique: la sublimation. Dans l'impossibilité de posséder l'objet réel, on se satisfait de façon symbolique. Ainsi le désir peut trouver un exutoire dans la création, artistique ou littéraire. Les désirs tenus pour les plus nobles auraient donc des origines moins glor...

« forme imaginaire.

Il est un moyen de substitution.

Mais il arrive que le rêve ne suffise plus.

Les pulsions, trop fortes, s'expriment par d'autres moyens: les symptômes, par exemple hystériques.

Freud traite ces maladies par la psychanalyse.

La cure repose sur la parole, sur l'expression, par libre association.

Anna O..., l'une des premières patientes de Freud, dont il décrit le cas dans les Cinq leçons sur la psychanalyse, parle elle-même, à l'issue de ses séances, de "talking cure": la simple expression de l'origine des symptômes conduit à leur disparition provisoire.

La parole est libératrice, elle a une fonction cathartique.

Freud observe un phénomène qui attire son attention et confirme ses hypothèses: la résistance.

Lorsqu'il aborde les sujets qui concernent l'origine de la maladie, lorsqu'il touche au but, le patient essaie d'esquiver.

C'est l'expression du refoulement. On a bien affaire à un conflit, chez le patient, entre un désir qui tend à s'exprimer, et une auto-censure de genre moral.

Ce qui est à l'origine de la maladie: toujours la vie sexuelle.

Freud se défend de l'idée qu'il aurait projeté ses propres phantasmes sur ses patients: "A cette découverte, mon attente n'eut aucune part, j'avais abordé l'examen des névrosés dans un état d'ingénuité complète" (Ma vie et la psychanalyse).

Parmi les moyens détournés que trouvent les pulsions pour se satisfaire de façon symbolique: la sublimation.

Dans l'impossibilité de posséder l'objet réel, on se satisfait de façon symbolique.

Ainsi le désir peut trouver un exutoire dans la création, artistique ou littéraire.

Les désirs tenus pour les plus nobles auraient donc des origines moins glorieuses. 2.

Le désir, signe d'un manque Tout désir est toujours le signe d'une insatisfaction.

Tout désir est le signe d'un manque.

Si je désire quelque chose, c'est que je ne le possède pas. Entre savoir et ignorance, Amour est intermédiaire.

Voici ce qui en est.

Parmi les dieux, il n'y en a aucun qui s'emploie à philosopher, aucun qui ait envie de devenir sage, car il l'est; ne s'emploie pas non plus à philosopher, quiconque d'autre est sage.

Mais pas davantage les ignorants ne s'emploient, de leur côté, à philosopher, et ils n'ont pas envie de devenir sages; car ce qu'il y a précisément de fâcheux dans l'ignorance, c'est que quelqu'un, qui n'est pas un homme accompli et qui n'est pas non plus intelligent, se figure l'être dans la mesure voulue: c'est que celui qui ne croit pas être dépourvu n'a point envie de ce dont il ne croit pas avoir besoin d'être pourvu.. »

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